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Politique Publié le mardi 5 juillet 2011 | Nord-Sud

Réactions à l’appel à candidatures du Premier ministre : Karamoko Yayoro

président Rjr :

«Le public a aussi droit à l’excellence»

« Pour moi, c’est une volonté de rupture. L’administration doit être constituée d’hommes de compétences ; et comme le privé, le public a aussi droit à l’excellence. C’est aussi un appel à tous les Ivoiriens pour que chacun fasse correctement et honnêtement son travail. Nous l’encourageons, nous pensons surtout que la démarche du Premier ministre permettra à la primature d’être performante. Nous espérons qu’elle permettra à la Côte d’Ivoire de sortir de l’ornière, au plan économique. Généralement, les nominations sont faites par connaissance dans un cabinet qui comprend des hommes de confiance. Mais là, le Premier ministre exprime une volonté de rompre avec cette pratique, en voulant privilégier l’excellence et le mérite. Dans l’administration générale, on n‘a pas besoin d’être militant. Lancer un appel à candidatures, c’est même une leçon pour dire aux uns et aux autres qu’on ne fait pas de politique dans l’administration. On peut même critiquer le fonctionnement de l’administration. Aujourd’hui, par exemple, le responsable du Rdr est au pouvoir avec le Rhdp, il ne faudra pas que les militants du Rdr se mettent à rêver, en se disant que c’est à eux de régler les problèmes de l’administration ivoirienne. Il appartient plutôt au gouvernement de le faire ».

Traoré Wodjo Fini,

président de la Cosopci :

« C’est un signe

annonciateur d’un

Etat de droit»

« Pour nous, c’est un acte de gouvernance. Nous ne pouvons que féliciter le Premier ministre et tout son gouvernement. Pour qui connaît le président Alassane Ouattara, sait que pour travailler avec un cadre de haut niveau comme lui, il faut s’attacher les services de cadres compétents. Nous avons retenu cette leçon lorsqu’il était Premier ministre de 1990 à 1993. Et donc, quand son Premier ministre lui emboîte le pas, pour faire la même chose, nous, société civile, apprécions cela à sa juste valeur. La Côte d’Ivoire devant être un pays émergent dans dix ans, il importe que les Ivoiriens changent de comportement, de vision pour faire de l’excellence et du mérite leurs priorités. Nous devons avoir pour devoir de renforcer la démocratie et la bonne gouvernance. Notre gouvernement doit être compétent, il doit être guidé par le devoir de rendre service à sa population. Tout ne doit pas être politisé dans ce pays. Nous pensons même que l’appel à candidatures est un signe annonciateur d’un Etat de droit. Qui doit être composé de gens compétents, capables d’opérer des choix décisifs pour le pays. On n’est donc pas obligé d’être au Rdr, au Fpi, au Pdci, aux Forces nouvelles,… pour mériter une place de confiance. En un mot, pour devenir un pays émergent, on n’a pas besoin que d’hommes politiques».
Tanoh Guillaume,

président Jpit :

«Que des compétences de tout bord collaborent»

«C’est le premier signe de la bonne gouvernance. J’espère que cette démarche va s’étendre à plusieurs secteurs de sorte que les compétences cachées ou révélées puissent exercer sur l’ensemble des activités du gouvernement et pas seulement à la primature. Il faut que dans les secteurs sensibles, le choix de la rigueur soit de mise pour permettre à l’Etat d’avoir un bon niveau de compétence, comme l’a souhaité le président de la République lui-même. Il est bon que le Premier ministre lui-même prenne les devants, le reste doit suivre. La démarche doit être appliquée dans les régies financières, dans les grandes administrations étatiques. Si ce n’est pas systématique, il faut faire en sorte que ce soit des compétences qui se regroupent. Il est vrai que quand un régime règne, il règne avec ses hommes. Mais il est aussi bon d’édulcorer cela avec des compétences de toutes parts. Donc, il faut que d’autres compétences de tout bord et de tout vent collaborent pour que tout le monde se sente impliquer dans la construction de l’Etat. Je pense que ce sont les premiers mois du gouvernement, on ne fait que l’encourager à aller de l’avant. Les questions de sécurité sont encore pendantes. Ce sont des choses qu’il faut régler rapidement pour encourager les opérateurs économiques. Il y a la relance économique et la question toujours pendante de l’emploi-jeune. Il faut avoir une lisibilité très tôt ; sinon, si les jeunes végètent dans le découragement, ils vont s’adonner à des pratiques trop faciles et ce ne sera pas bon pour la gestion de l’Etat».

Propos recueillis par B.I.
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