En 48 heures, à Bouaké, des accidents de moto ont fait quatre (4) morts dont une femme enceinte. Peut-être que ce gros malheur pourra enfin interpeller les autorités compétentes, sur la nécessité absolue de mettre vraiment de l'ordre dans la « jungle » instaurée par les motos, dans la capitale de la Vallée du Bandaman. A en croire les renseignements, le premier drame est survenu le mardi 28 juin 2011, sur la voie menant à la localité de Diabo. Deux motos, l’une de marque Ktm, de type X One et l’autre, communément appelée « routière », se sont violemment rentrées dedans à un carrefour. Et l'irréparable est arrivé. Les deux motards, Tuo Lacina né en 1985 et Sié Kambou sont tués sur le coup. On n'a pas encore digéré ce drame, qu'un autre se produit dès le lendemain mercredi 29 juin 2011, au quartier Cafop. Deux morts que sont une femme enceinte et son concubin qui s'apprêtaient à convoler en justes noces. Et cet autre accident, aux conséquences tragiques, implique une fois de plus, une moto. Précisément, une moto-taxi. Quatre morts en seulement deux jours, ça fait vraiment trop. Tout cela, par la faute de ces motos dont les conducteurs ont un réel mépris pour les règles élémentaires du code de la route. Mais s'il faut incriminer ces motos dans ces désastres humains, il n'en demeure pas moins que la responsabilité des autorités de la ville soit impliquée. Elles qui ne font rien, à la limite, pour mettre au pas tous ces motards à la conduite farfelue. Néanmoins, le premier responsable de la cellule de communication des services de police et de gendarmerie des ex-Fafn croit savoir les causes de toutes ces dérives routières. Selon lui, cette situation découle de ce que les policiers, affectés à la régulation de la circulation, ont pratiquement tous été déversés à Abidjan, pour apporter un coup de main à leurs collègues. Ce, au plus fort de la crise post-électorale, dans la conquête de la capitale économique du pays. D’après ce responsable, de l'ordre sera mis dans le code de la route à Bouaké d'ici à quelques mois. Mais en entendant, d’innocentes personnes continuent de payer de leur vie l'inconscience de ces conducteurs de motos.
Ladji Abou SANOGO
(Correspondant régional)
Ladji Abou SANOGO
(Correspondant régional)