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Société Publié le mercredi 6 juillet 2011 | Le Patriote

Grognes dans l’armée / Paul Koffi réagit : La fin des « haut les cœurs » marque la fin de la guerre

Avant le grand oral gouvernemental, le ministre
délégué à la Défense était l’invité du journal télévisé de
20 heures, du lundi 4 Juillet. Face à nos confrères, Paul
Koffi est revenu sur les questions sécuritaires, la tenue
treillis, la suspension des « haut les cœurs » et bien
d’autres.

Le ministre Paul Koffi, a d’entrée de jeu, relevé que la

situation sécuritaire avait beaucoup évolué face « aux
dispositions pratiques» mises en place depuis le
séminaire de Bassam. « Nous avons autorisé 33
barrages qui sont à ce jour respectés », a-t-il dit. A
Abidjan, des efforts sont faits et il y a une amélioration
de la situation depuis l’opération lancée sur l’ensemble
du territoire. Concernant le volet de la cohabitation au
sein des forces républicaines, pour le ministre, cela ne
devrait pas poser de problèmes, car la cohabitation a
été rendue possible depuis l’accord politique de Ouaga
(APO), qui stipulait qu’il y aurait une seule armée. Le
ministre a tenu à rassurer que les FRCI comprennent
bien les forces militaires (eau, air et terre), de même
que la gendarmerie et bien sûr, les ex-FAFN. La douane
et les eaux et forêts bien que militarisés sont des
administrateurs, et ne font donc pas partie des FRCI, a-
t-il soutenu. Il a tenu à souligner que les évènements
de Yopougon (affrontements entre gendarmes et ex-
FAFN), étaient « un incident malheureux et mineur »,
vite circonscrit du reste. Quant à la prolifération
d’hommes en tenue militaire dans la ville, le ministre a
souligné que ce fait était dû à la période de crise que
nous avons traversée. « Les tenues arrivent et d’autres
arriveront » afin de différencier les militaires. Mais, «

que les agents viennent au travail et disent les
nouvelles tenues qu’ils voudraient », dira-t-
il. «Pourquoi payer des primes de guerre alors que la
guerre est finie ?», s’est interrogé le ministre, pour
justifier la suspension «des hauts les cœurs». De plus, il
n’y a aucun élément administratif qui prouve que ces
primes ont été intégrées aux salaires. En plus des
frustrations que cela pourrait provoquer parmi les ex-
FAFN qui ne les perçoivent pas, elles reviennent à 2,2
milliards par mois à l’Etat, a-t-il conclu.

Franck O.
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