«Généralement, les Africains ne sont pas habitués au changement de responsabilités. Comme je l’ai toujours dit, quand vous êtes nommé, vous devez être certain d’accepter un jour de quitter la fonction », dixit Guillaume Soro. Hier, d’importants changements se sont effectués au sein de l’armée nationale. De grosses têtes sont tombées.
Que deviendront Philippe Mangou et Edouard Tiapé Kassaraté après avoir été remplacés à la tête de l’état-major des armées et du commandement supérieur de la Gendarmerie nationale ?
Une chose est sûre, la retraite n’a pas encore sonné pour eux. En effet, ces deux généraux sont appelés à d’autres fonctions, toujours au sommet de l’Etat. A en croire le premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro. « J’ai annoncé au général Kassaraté que le président de la République qui lui maintient sa confiance, a décidé de lui faire une promotion et de le nommer dans le corps des ambassadeurs», a révélé Guillaume Soro. C’était, hier, à la Primature, au sortir d’une séance avec le général Kassaraté et son successeur, le colonel-major, Kouassi Gervais et tous les autres généraux, après la lecture des communiqués. Toute chose qui a “comblé’’ de joie, le nouvel ambassadeur. « Je me sens comblé. Après avoir accompli ma tâche à la tête de la Gendarmerie nationale, le chef de l’Etat, chef des armées, me faisant confiance, m’a nommé ambassadeur. Je lui ai dit toute ma gratitude ainsi qu’au Premier ministre et à tous mes collaborateurs qui m’ont permis d’accomplir cette mission», a déclaré l’ex-commandant supérieur de la Gendarmerie nationale. Selon toute vraisemblance, c’est le même destin qui attend le général de corps d’armée Philippe Mangou. Même si celui-ci n’a pas voulu être plus précis que ça. «On m’a dit que j’allais être affecté à une autre fonction, j’attends ! », a-t-il indiqué. L’ancien chef d’état-major a également exprimé ses sentiments à la suite de ces changements au sommet de la hiérarchie militaire. « Je pars dans l’honneur et la dignité, je suis comblé et heureux. Habituellement en Afrique, ceux qui partent sont un peu tristes, mais moi je peux vous dire que je suis très heureux de partir. Et ce, après bien sûr, 6 ans à la tête de notre armée. 6 ans dans des conditions vraiment difficiles où nous avons travaillé d’arrache-pied avec nos frères d’armes. Aujourd’hui, je me réjouis. Notre armée est à rebâtir et j’ai complètement foi et confiance en l’homme parce que je connais ses capacités de travailleur. Je le connais en tant qu’officier rigoureux. Je n’ai pas de doute qu’il va réussir sa mission. Moi, je me mets à la disposition des autorités de ce pays, le président de la République, le Premier ministre», a soutenu le général Mangou. Pour sa part, Soumaïla Bakayoko, le nouveau Cema, a souligné : « je compte beaucoup sur mon cadet, Philippe Mangou pour qu’ensemble nous continuons de travailler comme nous l’avons toujours fait ; que nous donnions à la Côte d’Ivoire l’armée qu’elle mérite : une armée d’abord unifiée et où il n’y a plus de fissures, où c’est la cohésion qui règne, une armée au service de nos populations, une armée qui doit participer également à la reconstruction de ce pays tout en faisant en sorte que la cohésion au niveau social soit une réalité et une armée qui assure la sécurité et la défense de notre pays. Je sais qu’avec lui on aura ces résultats». Le Premier ministre a également présenté le nouveau commandant des forces aériennes, le col-major, Jean-Jacques Ouégnin. Peu loquace, ce dernier a juste assuré : «je suis très heureux. J’espère que tout va bien se passer ».
De l’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) à l’état-major particulier du président de la République en passant par la Gendarmerie nationale et le cabinet militaire du Premier ministre, d’importants changements ont été effectués. En effet, c’est en direct du palais présidentiel que le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a donné lecture des communiqués relatifs à la promotion d’officiers généraux et d’officiers supérieurs au sein des Frci et aux nominations des chefs des différents commandements des Frci, de la gendarmerie et de la police nationales. Seul ce dernier corps n’a pas véritablement connu de changement puisque le directeur général, M’bia Bredou est resté à son poste.
Anne-Marie Eba
Que deviendront Philippe Mangou et Edouard Tiapé Kassaraté après avoir été remplacés à la tête de l’état-major des armées et du commandement supérieur de la Gendarmerie nationale ?
Une chose est sûre, la retraite n’a pas encore sonné pour eux. En effet, ces deux généraux sont appelés à d’autres fonctions, toujours au sommet de l’Etat. A en croire le premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro. « J’ai annoncé au général Kassaraté que le président de la République qui lui maintient sa confiance, a décidé de lui faire une promotion et de le nommer dans le corps des ambassadeurs», a révélé Guillaume Soro. C’était, hier, à la Primature, au sortir d’une séance avec le général Kassaraté et son successeur, le colonel-major, Kouassi Gervais et tous les autres généraux, après la lecture des communiqués. Toute chose qui a “comblé’’ de joie, le nouvel ambassadeur. « Je me sens comblé. Après avoir accompli ma tâche à la tête de la Gendarmerie nationale, le chef de l’Etat, chef des armées, me faisant confiance, m’a nommé ambassadeur. Je lui ai dit toute ma gratitude ainsi qu’au Premier ministre et à tous mes collaborateurs qui m’ont permis d’accomplir cette mission», a déclaré l’ex-commandant supérieur de la Gendarmerie nationale. Selon toute vraisemblance, c’est le même destin qui attend le général de corps d’armée Philippe Mangou. Même si celui-ci n’a pas voulu être plus précis que ça. «On m’a dit que j’allais être affecté à une autre fonction, j’attends ! », a-t-il indiqué. L’ancien chef d’état-major a également exprimé ses sentiments à la suite de ces changements au sommet de la hiérarchie militaire. « Je pars dans l’honneur et la dignité, je suis comblé et heureux. Habituellement en Afrique, ceux qui partent sont un peu tristes, mais moi je peux vous dire que je suis très heureux de partir. Et ce, après bien sûr, 6 ans à la tête de notre armée. 6 ans dans des conditions vraiment difficiles où nous avons travaillé d’arrache-pied avec nos frères d’armes. Aujourd’hui, je me réjouis. Notre armée est à rebâtir et j’ai complètement foi et confiance en l’homme parce que je connais ses capacités de travailleur. Je le connais en tant qu’officier rigoureux. Je n’ai pas de doute qu’il va réussir sa mission. Moi, je me mets à la disposition des autorités de ce pays, le président de la République, le Premier ministre», a soutenu le général Mangou. Pour sa part, Soumaïla Bakayoko, le nouveau Cema, a souligné : « je compte beaucoup sur mon cadet, Philippe Mangou pour qu’ensemble nous continuons de travailler comme nous l’avons toujours fait ; que nous donnions à la Côte d’Ivoire l’armée qu’elle mérite : une armée d’abord unifiée et où il n’y a plus de fissures, où c’est la cohésion qui règne, une armée au service de nos populations, une armée qui doit participer également à la reconstruction de ce pays tout en faisant en sorte que la cohésion au niveau social soit une réalité et une armée qui assure la sécurité et la défense de notre pays. Je sais qu’avec lui on aura ces résultats». Le Premier ministre a également présenté le nouveau commandant des forces aériennes, le col-major, Jean-Jacques Ouégnin. Peu loquace, ce dernier a juste assuré : «je suis très heureux. J’espère que tout va bien se passer ».
De l’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) à l’état-major particulier du président de la République en passant par la Gendarmerie nationale et le cabinet militaire du Premier ministre, d’importants changements ont été effectués. En effet, c’est en direct du palais présidentiel que le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a donné lecture des communiqués relatifs à la promotion d’officiers généraux et d’officiers supérieurs au sein des Frci et aux nominations des chefs des différents commandements des Frci, de la gendarmerie et de la police nationales. Seul ce dernier corps n’a pas véritablement connu de changement puisque le directeur général, M’bia Bredou est resté à son poste.
Anne-Marie Eba