L’exil ne l’a nullement assagi ! Le plus vieux des jeunes patriotards n’a pas changé. Il est resté égal à lui-même, à ses frasques et à ses fatras de galimatias. Blé Goudé Charles, c’est de lui qu’il s’agit, a parlé récemment sur une radio internationale. Ceux qui attendaient une certaine maturité dans le discours du tricheur en licence et du tueur en col blanc, en sont à leurs frais. L’homme qui a fait de la tricherie, de la violence et du tribalisme, un marche-pied pour une ascension sociale artificielle et surfaite, n’a pas varié dans ses énormités. Le pleutre et le matamore qui jouait régulièrement au brave, avant de prendre ses jambes à son cou dès les premières cognées, ne connait à l’évidence pas la honte. Ce malandrin qui a plus besoin de leçons, veut en donner aux honnêtes gens. C’est vraiment le monde à l’envers. La Côte d’Ivoire a sincèrement un grand déficit de morale et d’éthique à combler. Et c’est d’une renaissance qu’aspirent les Ivoiriens pour refermer la parenthèse honteuse, grotesque et bien burlesque qu’a été la refondation. Mon Dieu, on se perd véritablement en conjectures en entendant Blé Goudé se présenter comme une victime du nouveau pouvoir, lui qui a fait de l’assassinat des opposants, son principal violon d’Ingres ! L’exil l’a-t-il rendu amnésique et soudainement sans mémoire ? Les Ivoiriens, l’Afrique et le Monde entier savent très bien ce que ce soudard a fait à l’université, sur les campus, dans les communes d’Abidjan où, pour un oui et pour non, ses bras séculiers et lui, faisaient passer de vie à trépas, de pauvres hères qui refusaient de chanter le panégyrique de Gbagbo Seplou. Et dire que Blé Goudé ose parler de « tribalisme » au cœur du nouveau pouvoir. La mauvaise foi est sans doute la chose la mieux partagée chez les frontistes et affidés. Qui a fait de l’armée, de la présidence de la République et des administrations nationales, une affaire de tribu, de clan ou de région ? Qui a dit dans l’ouvrage « Sur les traces des Bété », créant ainsi un grand choc au sein des populations, que « la patrie, c’est le village » ? De quel parti était issu celui qui demandé honteusement aux Ivoiriens de « retourner au village pour y faire établir leurs pièces d’identité » ? Blé Goudé ne peut pas falsifier une histoire commune à tous nos compatriotes qui, heureusement, n’ont pas perdu le nord, nonobstant la gravité de notre crise.
Politique Publié le samedi 9 juillet 2011 | Le Patriote