La justice ivoirienne poursuit son offensive contre les anciens dirigeants inculpés pour les crimes de guerre, crimes économiques et crimes contre l’humanité. Assignés en résidence surveillée à l’hôtel, La Nouvelle Pergola d’Abidjan, depuis leur chute le 11 avril 2011, 24 proches de l'ancien Président ont quitté cet établissement trois étoiles pour être transférés à la prison de Boundiali, ville située dans le Nord de la Côte d'Ivoire, après leur mise en examen par la justice ivoirienne. Parmi eux, l'ex-Premier ministre Gilbert Marie Aké N’Gbo et les anciens ministres Alcide Djédjé, Désiré Dallo, Christine Adjobi, Danielle Boni Claverie, mais aussi, l’ancien Gouverneur de la BCEAO, Philippe Henri Dacoury-Tabley, qui sont placés en détention préventive et accusés de détournements de fonds publics, d'atteinte à la sûreté de l'État et de crimes de sang. La mesure intervient au moment où la justice ivoirienne a annoncé avoir émis deux nouveaux mandats d’arrêt internationaux contre des suspects en fuite à l’étranger. Il s’agit, notamment, de Justin Koné Katina, ministre illégal délégué au Budget qui avait conduit les différentes opérations de nationalisation forcée de l’Agence nationale de la BCEAO et des filiales locales des banques françaises Société Générale et BNP Paribas. Selon le ministre d’Etat Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Ahoussou Jeannot, si ces personnalités de LMP n’ont pas été enfermées au Sud du pays, c’est parce qu’il n’y a plus de prisons dans cette partie de la Côte d’Ivoire. Toutes le prisons ont été saccagées et détruites pendant les affrontements armés de la crise postélectorale. Ces prions sont en réhabilitation. Elles qui sont opérationnelles sont au Nord du pays. La prison de Boundiali a été rénovée par l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et par l’Union Européenne pour que ces personnalités y soient bien traitées.
ADAYE KOUAKOU
ADAYE KOUAKOU