Duékoué continue d'enregistrer des exactions, des exécutions, des morts. Vendredi dernier 8 juillet 2011, trois jeunes guéré dont deux neveux du ministre Eric Kahé, natif de Guitrozon à Duékloué et proche de Laurent Gbagbo, ont été assassinés par des hommes en armes présentés par des proches des défunts comme appartenant aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Que s'est-il passé le week-end dernier dans cette région sinistrée? Selon des sources bien introduites, un commando composé d'éléments des FRCI a fait une descente musclée tard dans la nuit de mercredi 6 juillet dans le village de Guitrozon, fracassant des portes. Le motif de cette descente n'est pas encore connue officiellement mais une dizaine de personnes ont été embarquées. Destination, Duékoué. Certains parlent de l'hôtel Monhéséa où sont stationnés les FRCI de Duékoué. Parmi ces individus, les quatre fils du vieux Téhé, un parent de l'ancien ministre du Commerce sous Laurent Gbagbo, Eric Kahé, seront arrêtés et deux d'entre eux seront retrouvés morts à Baoubly, à une dizaine de km de Duékoué. Ils auraient été torturés avant de trouver la mort. Pendant deux jours, le vieux Téhé a négocié la libération de ses enfants sans succès. Il n'a pas pu leur parler jusqu'à ce qu'on découvre qu'ils sont morts. La troisième victime serait originaire de Bangolo et aurait été tué à Fengolo sur le même axe. Très vite, les services de l'Opération des Nations unies pour la Côte d'Ivoire (ONUCI) à Duékoué ont été saisis et des pressions sur les responsables des FRCI ont permis de libérer deux jeunes. Des photos des dépouilles réalisées par l'ONUCI auraient permis de constater que les jeunes sont décédés après avoir été torturés. Qu'est-il reproché à ces jeunes ? Ces tueries démontrent que l'Ouest, principalement Duékoué, Bangolo, Bloléquin et Toulépleu continuent de subir la fureur d'hommes en armes, qui seraient, à en croire des indiscrétions, à la recherche d'armes.
Hervé KPODION
Hervé KPODION