Ils sont 24, les proches de Laurent Gbagbo qui étaient encore à l’hôtel la nouvelle Pergola d’Abidjan-Marcory zone 4 c. Après avoir été mis en examen, pour la plupart le 25 juin 2011, de nombreuses personnes avaient pensé qu’ils iraient à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) à la fin des travaux en cours. Mais les autorités ivoiriennes en ont décidé autrement. Le samedi 9 juillet 2011, entre 3 h et 4 h du matin, rapportent plusieurs sources, ces cadres ont été transférés à la prison civile de Boundiali (extrême nord ivoirien). Parmi ces cadres, figurent l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, Gilbert Marie Aké N’Gbo, les anciens ministres Alcide Djédjé, Désiré Dallo, Christine Adjobi, Danielle Boni Claverie, Joseph Kata Kété… l’ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), Philippe Henri Dacoury-Tabley. Il y a aussi Franck Anderson Kouassi, ex-président du Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca), Armand Bohui Komé, journaliste et ex-membre du Conseil national de la presse (Cnp), Norbert Gnahoua Zibrabi, ex-directeur de publication du journal L`Oeil du peuple et ancien conseiller technique de Laurent Gbagbo, Simone Hué Lou, ex-Directrice générale adjointe de "La Refondation", société éditrice du journal Notre Voie, Germain Guézé, cameran à la Rti détaché à la Présidence de la République sous Laurent Gbagbo…
De façon générale, ces personnalités ont été inculpées pour des « infractions contre l`autorité de l`Etat, atteinte à sa souveraineté, constitution de bandes armées » et pour des « infractions contre les biens, commises au préjudice de l`Etat et des institutions financières publiques ou privées », avait informé, récemment, au cours d’une conférence de presse, le Procureur de la République, Simplice Koffi Kouadio.
Interrogé par jeuneafrique.com sur le choix de Boundiali, le Garde des Sceaux, ministre d’Etat, ministre de la Justice a expliqué qu’il n’y a plus de prison dans le sud de la Côte d’Ivoire. « L’assignation en résidence surveillée est une mesure administrative prise par le président de la République. Elle n’était pas liée à une procédure judiciaire. Après avoir été inculpées, ces personnalités ont été placées en détention préventive, une mesure qui ne s`exécute pas dans un hôtel. Ces anciens dirigeants n’avaient donc plus le droit de rester à la Pergola. Ils ont donc été transférés depuis hier (samedi 9 juillet, Ndlr) à la prison civile de Boundiali », a confié Jeannot Ahoussou Kouadio.
« Il n’y a plus de prison dans le sud, tout a été saccagé et détruit pendant les combats entre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire et les ex-Forces de défense et sécurité (Fds) pro-Gbagbo. Les pénitenciers sont en réhabilitation, et ils ne sont opérationnels que dans le nord. La prison de Boundiali a été rénovée par l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et par l’Union européenne (Ue). Tout est mis en œuvre pour que ces personnalités soient bien traitées », a-t-il ajouté. Cette précision du ministre de la Justice, selon jeuneafrique.com, n’est pas partagée par un haut cadre de l’ex-majorité présidentielle (Lmp). « On ne comprend plus les autorités du nouveau pouvoir, ce n’est pas comme ça qu’on va réconcilier le pays. La fracture sociale va encore s’accentuer. C’est une déportation, le nord est devenu le goulag de la Côte d’Ivoire. On les envoie loin des regards pour les tuer à petit feu. Sous Houphouët-Boigny, cette pratique était courante. Et Ouattara ne fait que la perpétuer », a réagi, sous le couvert de l’anonymat, le haut cadre de l’ex-Lmp à jeuneafrique.com.
SYLLA A.
De façon générale, ces personnalités ont été inculpées pour des « infractions contre l`autorité de l`Etat, atteinte à sa souveraineté, constitution de bandes armées » et pour des « infractions contre les biens, commises au préjudice de l`Etat et des institutions financières publiques ou privées », avait informé, récemment, au cours d’une conférence de presse, le Procureur de la République, Simplice Koffi Kouadio.
Interrogé par jeuneafrique.com sur le choix de Boundiali, le Garde des Sceaux, ministre d’Etat, ministre de la Justice a expliqué qu’il n’y a plus de prison dans le sud de la Côte d’Ivoire. « L’assignation en résidence surveillée est une mesure administrative prise par le président de la République. Elle n’était pas liée à une procédure judiciaire. Après avoir été inculpées, ces personnalités ont été placées en détention préventive, une mesure qui ne s`exécute pas dans un hôtel. Ces anciens dirigeants n’avaient donc plus le droit de rester à la Pergola. Ils ont donc été transférés depuis hier (samedi 9 juillet, Ndlr) à la prison civile de Boundiali », a confié Jeannot Ahoussou Kouadio.
« Il n’y a plus de prison dans le sud, tout a été saccagé et détruit pendant les combats entre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire et les ex-Forces de défense et sécurité (Fds) pro-Gbagbo. Les pénitenciers sont en réhabilitation, et ils ne sont opérationnels que dans le nord. La prison de Boundiali a été rénovée par l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et par l’Union européenne (Ue). Tout est mis en œuvre pour que ces personnalités soient bien traitées », a-t-il ajouté. Cette précision du ministre de la Justice, selon jeuneafrique.com, n’est pas partagée par un haut cadre de l’ex-majorité présidentielle (Lmp). « On ne comprend plus les autorités du nouveau pouvoir, ce n’est pas comme ça qu’on va réconcilier le pays. La fracture sociale va encore s’accentuer. C’est une déportation, le nord est devenu le goulag de la Côte d’Ivoire. On les envoie loin des regards pour les tuer à petit feu. Sous Houphouët-Boigny, cette pratique était courante. Et Ouattara ne fait que la perpétuer », a réagi, sous le couvert de l’anonymat, le haut cadre de l’ex-Lmp à jeuneafrique.com.
SYLLA A.