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Politique Publié le lundi 11 juillet 2011 | Le Patriote

Inculpés et mis sous mandat de dépôt 24 Refondateurs, prisonniers transférés à Boundiali, samedi

Après leur mise en examen par la justice ivoirienne, 24 proches de Laurent Gbagbo ont été transférés le 9 juillet à la prison civile de Boundiali, dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire. Ils sont placés en détention préventive et accusés de détournements de fonds publics, d'atteinte à la sûreté de l'État et de crimes de sang.
La justice ivoirienne poursuit son offensive contre les dirigeants de l'ancien régime. Assignés en résidence surveillée à l’hôtel La nouvelle pergola d’Abidjan depuis la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril dernier, 24 proches de l'ancien président ont quitté cet établissement trois étoiles le 9 juillet. Ils ont passé leur première nuit dans une vraie prison, avec des barreaux aux fenêtres, dans le nord de la Côte d'Ivoire.
«L'assignation en résidence surveillée est une mesure administrative prise par le président de la République. Elle n’était pas liée à une procédure judiciaire. Après avoir été inculpées, ces personnalités ont été placées en détention préventive, une mesure qui ne s'exécute pas dans un hôtel. Ces anciens dirigeants n’avaient donc plus le droit de rester à la Pergola. Ils ont donc été transférés depuis hier (9 juillet) à la prison civile de Boundiali», a confié à jeuneafrique.com Jeannot Ahoussou, ministre d'État et ministre de la Justice.
Pas de prison dans le sud de la Côte d'ivoire
Pourquoi Boundiali, une ville septentrionale réputée être l'un des fiefs du président Alassane Ouattara ? «Il n’y a plus de prison dans le sud, tout a été saccagé et détruit pendant les combats entre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire et les ex-Forces de défense et sécurité (FDS) pro-Gbagbo. Les pénitenciers sont en réhabilitation, et ils ne sont opérationnels que dans le nord, poursuit Ahoussou. La prison de Boundiali a été rénovée par l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et par l’Union Européenne (EU). Tout est mis en œuvre pour que ces personnalités soient bien traitées », assure encore le ministre.
Faux, rétorque un haut cadre de l’ex-majorité présidentielle (LMP). «On ne comprend plus les autorités du nouveau pouvoir, ce n’est pas comme ça qu’on va réconcilier le pays. La fracture sociale va encore s’accentuer. C’est une déportation, le nord est devenu le goulag de la Côte d’Ivoire. On les envoie loin des regards pour les tuer à petit feu. Sous Houphouët-Boigny, cette pratique était courante. Et Ouattara ne fait que la perpétuer», accuse-t-il.
La mesure intervient au moment où la justice ivoirienne a annoncé avoir émis deux nouveaux mandats d’arrêt internationaux contre des suspects en fuite à l’étranger. En ligne de mire, notamment : Justin Koné Katinan, l’ex-ministre délégué au Budget qui avait conduit manu militari les différentes opérations de nationalisation forcée de l’agence nationale de la BCEAO et des filiales locales des banques françaises Société Générale et BNP Paribas.
Liste des personnalités transférées à la prison civile de Boundiali (23 noms sur 24):
1- Gilbert-Marie Aké N'Gbo, ex-Premier ministre.
2- Alcide Djédjé, ex-ministre des Affaires étrangères.
3- Désiré Dallo, ex-ministre de l'Économie et des Finances.
4- Ettien Amoakon, ex-ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l'information.
5- Christine Adjobi, ex-ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida.
6- Danielle Boni Claverie, ex-ministre de la Famille, de la Femme et de l'Enfant.
7- George Armand Ouégnin, ex-secrétaire d'État chargé de l'Assurance mutuelle universelle (AMU).
8- Philippe Henri Dacoury-Tabley, ancien gouverneur de la BCEAO.
9- Franck Anderson Kouassi, ex-président du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA).
10- Armand Bohui Komé, ex-journaliste au cabinet de l'ex-première dame, Simone Gbagbo et ex-membre du Conseil national de la presse.
11- Norbert Gnahoua Zibrabi, ex-directeur de publication du journal L'Oeil du peuple et ex-conseiller technique de Laurent Gbagbo.
12- Simone Hué Lou, ex-directrice générale adjointe de "La Refondation", société éditrice du journal du FPI Notre Voie.
13- Germain Guézé, ex-cameran à la RTI détaché à la Présidence.
14- Chantal Leba, ex-membre de la Fesci, présidente d'un mouvement patriotique.
15- Parfait Atsé Acho, ex-chef de cabinet de Ahoua Don Mello au ministère de l'Équipement et des Assainissements.
16- Adèle Dédy, membre de la direction du FPI et maire de la ville d’Issia.
17- Joseph Kata Kété, député et ex-ministre de la Recherche scientifique.
18- Martin Sokouri Bohoui, député et ex-secrétaire national chargé des élections du FPI.
19- Maurice Kuyo Lorougnon, ex-directeur général de l’Aménagement du territoire.
20- Constant Koudou, ex-directeur de cabinet de Désiré Dallo, ministre de l’Économie et des Finances.
21- Jean Henri Dassé, ex-administrateur du siège du FPI.
22- Mahan Gahé, syndicaliste, ex-secrétaire général de la Centrale Dignité.
23- Raphael Dogbo, ex-secrétaire d'État des personnes handicapés.
(Source: Jeuneafrique.com)
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