«Violation des droits de l’Homme à Bouna. Affi, Michel Gbagbo et les autres torturés », a cru bon de dire le relais attitré de la refondation. Pourquoi nos amis du parti dit socialiste ont-ils une vision si sélective des évènements qui ont cours dans notre pays ? En tout cas, nombreux sont les internautes à avoir vu les fameuses « tortures » de Bouna dont parle l’organe du FPI, avec tant de délectation et de gravité. A la vérité, en fait de « tortures », les célèbres pensionnaires ont été soumis à des pompes, comme on le voit communément dans notre quotidien. C’est le lieu de dénoncer cette grossière manipulation de l’opinion, en ce sens que ces images ne datent pas de maintenant. En tout cas, les victimes de la décennie de la refondation et de la crise postélectorale suscitée par Laurent Gbagbo auraient bien voulu avoir des pompes comme sanctions et avoir la vie sauve. Malheureusement pour elles, la refondation et ses procureurs aux ordres ont décidé, purement et simplement, de les faire passer de vie à trépas. Si on avait demandé leur avis, les victimes du charnier de Yopougon, des différents complots du FPI, de la marche du 25 mars 2004, de l’opération dite « dignité », Jean Hélène, Guy André Kieffer et les nombreux morts de l’après élection auraient sans doute aimé être « diésés » par des pompes plutôt que assassinés par les obus et armes de destruction massive. Le fait est déroutant chez les relais du FPI. Hier, quand les miliciens et mercenaires à la solde de l’ancien régime tuaient froidement les Ivoiriens, ils ne manquaient pas de se marrer et de justifier ces crimes odieux. Quand des obus ont été lancés à Abobo, atteignant mortellement des femmes, ces gens ont carrément rigolé, avant de parler de « complot du bissap ». Les Ivoiriens s’en souviennent encore, même si eux feignent d’avoir oublié. A présent, il a suffi qu’on leur tire un peu les oreilles pour qu’ils crient à la torture. Assurément, ils sont des bienheureux devant les milliers de morts de leurs maitres à penser et à agir. Ils doivent s’estimer heureux de constater que les nouvelles autorités n’ont pas la rancune, la rancœur et l’instinct de destruction qui habitaient l’oligarchie Gbagbo. Les bourreaux d’hier ne peuvent pas se présenter comme de nouvelles victimes. Arrêtons la comédie ubuesque !
Politique Publié le lundi 11 juillet 2011 | Le Patriote