Le lion de Treichville, Larry Cheick, est de retour. Le chanteur reggae annonce l’avènement de trois productions discographiques (un best-of, un single et son dernier album). Il parle du Burida, et de son projet d’alphabétisation des populations…
l Qu’est-ce qui explique l’absence de Larry Cheick de la scène musicale ?
C’est une absence stratégique. Je bosse beaucoup et la période n’était pas indiquée pour faire des albums à cause de la piraterie. Vous savez aussi que quand vous sortez un opus qui critiquait le pouvoir en place de l’époque, on vous taxait de rebelle. Aujourd’hui, par contre, le terrain est favorable.
l Doit-on s’attendre à quelque chose de nouveau ces jours-ci?
J’ai un best of qui est déjà prêt. Il y a 3.000 Cd confectionnés à New-York qui sont là. Ce sont les succès de Larry Cheick. Le titre de l’album est ‘’Larry story’’ et il réunit des succès comme Férima, Rendez-vous de l’enfer, Code pénal, Massa, etc. On a repris les sons pour donner une nouvelle couleur. Le lancement se fera très bientôt, ici à Abidjan.
l Un best-of, aujourd’hui, ne fait-il pas penser que vous manquez d’inspiration ?
Pas du tout. J’ai mon nouvel album qui est prêt. J’attends pour la promotion. J’ai participé à des compilations en Europe, je fais beaucoup de concerts. Disons aussi que l’atmosphère ici ne s’y prêtait pas. On ne vend rien. Et quand tu sors un album, c’est à tes risques et périls.
l A quand ce nouvel album et combien de titres comporte-t-il ?
Je ne saurais vous le dire. Sachez tout simplement qu’il est pratiquement prêt et il sera servi très bientôt au public. Nous avons réalisé 14 titres bien sonnés. Je puis vous dire que ce sera l’un de mes meilleurs albums. Parce que j’ai pris le temps de le réaliser.
l Toujours du reggae roots ?
Oui. Qu’on s’attende à du Larry Cheick, tout simplement.
l On vous savait proche du Pca éjecté du Burida, Gadji Céli. Quel commentaire faites-vous de cette décision du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama ?
C’est nous Qui avons élu Gadji Céli et nous l’avons accompagné. Si aujourd’hui les lois exigent qu’il parte, on ne peut rien contre le code pénal (rires).
l Il y a un groupe d’artistes qui proteste contre cette décision. Etes-vous solidaire de ces personnes ?
Le problème du Burida est épineux. Depuis une décennie, nous les artistes n’arrivons pas à gérer notre maison. Le Burida est laissé-pour- compte. Nous allons de Pca en Pca, de directeur en directeur, de misère en misère. On se retrouve aujourd’hui avec un nouveau ministre de la Culture et de la Francophonie dont on connaît la rigueur. Une personne qui a fait ses preuves. Un tel ministre est capable de sortir les créateurs ivoiriens de la misère chronique. Les artistes ivoiriens sont à la limite des mendiants. C’est fini, les petites histoires de mille francs qu’on tend sous les tables. Le Burida est notre dû. Si le ministre vient pour nous sortir des mauvaises habitudes, nous ne pouvons que le soutenir. Il mettra de l’ordre dans notre maison. Quant au nouveau Pca, c’est un homme rigoureux et j’ai foi qu’avec lui nous réaliserons de grandes avancées.
l Concrètement qu’attendez-vous du ministre de la Culture et de la Francophonie ?
Que les créateurs vivent de leur art. Ça ne sert à rien que des mains noires depuis l’extérieur réalimentent encore la misère que les artistes ont connue pendant dix ans.
l A qui pensez-vous ?
Il y a encore des gens qui espèrent venir se réinstaller au Burida alors qu’ils en sont incapables. Il faut qu’on suive l’ordre en soutenant notre ministre de tutelle qui est un artiste et qui maîtrise notre problème.
l Il nous est parvenu que vous faites du social. Dans quel domaine intervenez-vous ?
Depuis trois ans presque, je me suis engagé dans un combat. Qui est celui de faire reculer l’analphabétisme. J’ai visité plusieurs villes de l’intérieur. Ce que j’ai constaté est alarmant. Mon souhait est que les Ivoiriens, à tous les niveaux, sachent lire et écrire. Je lancerai une caravane qui quittera le nord du pays jusqu’au sud. Cela prendra le temps qu’il faudra. J’ai un single qui accompagnera la campagne. Les bénéfices de ce single avec ceux de mon best-of, seront reversés à la cellule d’alphabétisation.
l Comment se fera la sensibilisation ?
Il y aura des bénévoles sur le terrain. Ce sont eux qui donneront des cours aux populations. Nous distribuerons des manuels. On fera des stands d’alphabétisation. Des personnes âgées, des commerçantes, des paysans… tous pourront apprendre à lire et à écrire. Nous donnerons des concerts lives avec des comédiens pour amuser tout le monde tout en apprenant.
Entretien réalisé par Sanou A.
l Qu’est-ce qui explique l’absence de Larry Cheick de la scène musicale ?
C’est une absence stratégique. Je bosse beaucoup et la période n’était pas indiquée pour faire des albums à cause de la piraterie. Vous savez aussi que quand vous sortez un opus qui critiquait le pouvoir en place de l’époque, on vous taxait de rebelle. Aujourd’hui, par contre, le terrain est favorable.
l Doit-on s’attendre à quelque chose de nouveau ces jours-ci?
J’ai un best of qui est déjà prêt. Il y a 3.000 Cd confectionnés à New-York qui sont là. Ce sont les succès de Larry Cheick. Le titre de l’album est ‘’Larry story’’ et il réunit des succès comme Férima, Rendez-vous de l’enfer, Code pénal, Massa, etc. On a repris les sons pour donner une nouvelle couleur. Le lancement se fera très bientôt, ici à Abidjan.
l Un best-of, aujourd’hui, ne fait-il pas penser que vous manquez d’inspiration ?
Pas du tout. J’ai mon nouvel album qui est prêt. J’attends pour la promotion. J’ai participé à des compilations en Europe, je fais beaucoup de concerts. Disons aussi que l’atmosphère ici ne s’y prêtait pas. On ne vend rien. Et quand tu sors un album, c’est à tes risques et périls.
l A quand ce nouvel album et combien de titres comporte-t-il ?
Je ne saurais vous le dire. Sachez tout simplement qu’il est pratiquement prêt et il sera servi très bientôt au public. Nous avons réalisé 14 titres bien sonnés. Je puis vous dire que ce sera l’un de mes meilleurs albums. Parce que j’ai pris le temps de le réaliser.
l Toujours du reggae roots ?
Oui. Qu’on s’attende à du Larry Cheick, tout simplement.
l On vous savait proche du Pca éjecté du Burida, Gadji Céli. Quel commentaire faites-vous de cette décision du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama ?
C’est nous Qui avons élu Gadji Céli et nous l’avons accompagné. Si aujourd’hui les lois exigent qu’il parte, on ne peut rien contre le code pénal (rires).
l Il y a un groupe d’artistes qui proteste contre cette décision. Etes-vous solidaire de ces personnes ?
Le problème du Burida est épineux. Depuis une décennie, nous les artistes n’arrivons pas à gérer notre maison. Le Burida est laissé-pour- compte. Nous allons de Pca en Pca, de directeur en directeur, de misère en misère. On se retrouve aujourd’hui avec un nouveau ministre de la Culture et de la Francophonie dont on connaît la rigueur. Une personne qui a fait ses preuves. Un tel ministre est capable de sortir les créateurs ivoiriens de la misère chronique. Les artistes ivoiriens sont à la limite des mendiants. C’est fini, les petites histoires de mille francs qu’on tend sous les tables. Le Burida est notre dû. Si le ministre vient pour nous sortir des mauvaises habitudes, nous ne pouvons que le soutenir. Il mettra de l’ordre dans notre maison. Quant au nouveau Pca, c’est un homme rigoureux et j’ai foi qu’avec lui nous réaliserons de grandes avancées.
l Concrètement qu’attendez-vous du ministre de la Culture et de la Francophonie ?
Que les créateurs vivent de leur art. Ça ne sert à rien que des mains noires depuis l’extérieur réalimentent encore la misère que les artistes ont connue pendant dix ans.
l A qui pensez-vous ?
Il y a encore des gens qui espèrent venir se réinstaller au Burida alors qu’ils en sont incapables. Il faut qu’on suive l’ordre en soutenant notre ministre de tutelle qui est un artiste et qui maîtrise notre problème.
l Il nous est parvenu que vous faites du social. Dans quel domaine intervenez-vous ?
Depuis trois ans presque, je me suis engagé dans un combat. Qui est celui de faire reculer l’analphabétisme. J’ai visité plusieurs villes de l’intérieur. Ce que j’ai constaté est alarmant. Mon souhait est que les Ivoiriens, à tous les niveaux, sachent lire et écrire. Je lancerai une caravane qui quittera le nord du pays jusqu’au sud. Cela prendra le temps qu’il faudra. J’ai un single qui accompagnera la campagne. Les bénéfices de ce single avec ceux de mon best-of, seront reversés à la cellule d’alphabétisation.
l Comment se fera la sensibilisation ?
Il y aura des bénévoles sur le terrain. Ce sont eux qui donneront des cours aux populations. Nous distribuerons des manuels. On fera des stands d’alphabétisation. Des personnes âgées, des commerçantes, des paysans… tous pourront apprendre à lire et à écrire. Nous donnerons des concerts lives avec des comédiens pour amuser tout le monde tout en apprenant.
Entretien réalisé par Sanou A.