Motus : Bercail

Les nouvelles en provenance du Togo, du Bénin et principalement du Ghana ne sont pas bonnes. Les réfugiés de la crise postélectorale vivent des fortunes diverses. Si les hiérarques du régime en fuite, y vivent sans souci avec l’argent soutiré des caisses nationales, tel n’est cependant pas le cas du gros lot d’Ivoiriens ayant pris le chemin de l’exil. Selon de bonnes sources et au regard des reportages des journalistes, la situation n’est pas du tout reluisante. Nos frères et sœurs sont dans le dénuement le plus total. Ils mangent la vache enragée, dorment dans des maisons inachevées et se prostituent pour les jeunes filles. On ne peut pas dire que l’exil les fortifie. Au lieu de vivre de façon si indécente, n’est-il pas bon pour ces Ivoiriens de rentrer au bercail ? De « rentrer dans la République », comme aimait à le dire, l’ancien Président ? Pour sûr, les nouvelles en provenance du Ghana et ailleurs ne font certainement pas honneur à notre pays. Et pourtant, la guerre est finie et les nouvelles autorités n’ont de cesse de demander aux uns et aux autres de rentrer au pays, pour jouer leur partition dans les vastes chantiers, de renaissance, de reconstruction et de développement de la Côte d’Ivoire. La chasse aux sorcières n’a jamais été de mise sous le pouvoir Ouattara. Au lieu de tirer le diable par la queue à l’extérieur, n’est-il pas judicieux de rentrer chez soi, où l’on ne meurt jamais de faim et de soif ? Il est de bon ton pour ces hommes et femmes de comprendre que les « prophéties » du sieur Malachie ne peuvent pas prospérer et de mettre un terme à cet exil dévastateur. La nouvelle Côte d’Ivoire est en marche. L’embellie commence à se faire jour sur tous les plans. Le travail a repris de plus belle, sous l’impulsion du Président de la République et de son gouvernement. « Les pluies de milliards » de 1990 ont recommencé à inonder le pays. Les ordures disparaissent considérablement. Une nouvelle dynamique sociale se met en place. Exit les sempiternelles récriminations ! Les choses bougent désormais. La dictature fait place à la démocratie, le paradis remplace l’enfer de la décennie Gbagbo. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux et faire preuve de bonne foi pour le remarquer. Le Président Ouattara n’a de cesse de le dire à ses compatriotes en exil : « rentrez au pays, j’ai du travail pour vous »