La Chambre de Commerce et d’Industrie Libanaise de Côte d’Ivoire (CCIL-CI) a donné une estimation du préjudice subi par les entreprises pendant la crise postélectorale. Environ 40 millions de FCFA pour les pertes directes et le double pour les pertes indirectes, aux dires de M. Joseph Khoury, président de la chambre consulaire. Lors de la visite du ministre de l’industrie et de la promotion du secteur privé, récemment à la CCIL-CI, M. Khoury a dressé un tableau sombre des entreprises libanaises en Côte d’Ivoire. A l’en croire, la crise a engendré des sinistres beaucoup plus profonds. « Plusieurs de nos entreprises employant de nombreuses personnes n’existent que de nom, quand d’autres ne peuvent pas fonctionner, faute d’outils de production emportés ou gravement endommagés » a-t-il fait savoir. Face à ces préjudices, la CCIL-CI souhaite, de façon particulière, le report des déclarations fiscales pour les entreprises ayant perdu leur mémoire, le non reversement de la TVA sur les stocks volés et détruits, la simplification et la rationalisation des procédures administratives. De manière générale, Joseph Khoury a indiqué que la CCIL-CI attend un signal fort de la part de l’Etat à travers un dédommagement des victimes et la prise de mesures fortes pour la relance économique. Au nom du gouvernement, le ministre Moussa Dosso a préconisé une collaboration pour trouver de meilleures solutions pour la relance des activités.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé