C’est une évidence, la crise postélectorale a sérieusement impacté les activités de plusieurs entreprises. Parmi elles, Unilever Côte d’Ivoire qui enregistre une régression de 1,2 milliards de FCFA en termes de résultats. L’information a été donnée, vendredi dernier, par son comité de direction, avec à sa tête M. David Mureithi, Président Directeur Général d’Unilever WA. C’était au cours d’une rencontre avec la presse à l’espace UMOA-CCRAE au Plateau, juste après la clôture des travaux de l’Assemblée générale de cette multinationale. « L’année 2010 a été particulièrement marquée par la crise postélectorale, qui a pris à défaut tous nos objectifs de croissance », a reconnu M. Mureithi. Selon lui, sa société, même si ses locaux n’ont pas été saccagés, a connu durant le premier semestre 2011 un recul de progression de 30 % et de vente estimé à 40%. « L’entreprise a réalisé, au cours de l’exercice 2010, un chiffre d’affaires hors taxe de 79, 404 milliards de FCFA contre 85,772 milliards de FCFA en 2009, soit un recul de 7, 42% dû essentiellement à la concurrence des savons artisanaux, à la contrebande bon marché, et à la paupérisation des populations, conséquence de la crise sociopolitique », a ajouté M. Mureithi. Toutefois, a-t-il précisé, l’actif du bilan de fin d’exercice d’Unilever Côte d’Ivoire est passé de 60, 469 à 64, 464 milliards de FCFA. On retiendra, pour la suite, que le leader dans la catégorie des savons de toilette, poudre de lessive et margarine ambitionne pour 2011 de renouer avec la croissance avec un budget estimé à 4 millions d’euros, soit 2,6 milliards de FCFA. C’est pourquoi, a annoncé M. Mureithi, l’entreprise s’attèlera à assurer la présence de ses produits sur le marché. De même, elle poursuivra sa lutte contre la contrefaçon pour laquelle elle mobilise chaque année une cinquantaine de millions de nos francs. Enfin, M.Mureithi a plaidé pour que l’Etat éponge la dette de 8milliards relative à la TVA, qu’il doit à Unilever Côte d’Ivoire.
YS
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