Le dixième chef d’état-major dans l’histoire des armées de Côte d’Ivoire, a pris fonction le mardi 12 juillet 2011, au camp Gallieni. Le général de Division Soumaïla Bakayoko succède ainsi, au général de corps d’armée Philippe Mangou qui tenait les rênes de la grande muette depuis novembre 2004.
Les bureaux feutrés du duplex blanc à l’architecture coloniale du camp Gallieni lui reviennent désormais de façon officielle. En se saisissant du drapeau de la nation, à lui remis par le Premier ministre, ministre de la Défense, le général de division Soumaïla Bakayoko devient le Chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), nouvelle appellation de l’armée nationale depuis l’ordonnance présidentielle du 17 mars 2011. Et, il y avait du beau monde pour cette double cérémonie qui a vu également, une fois n’est pas coutume, la prise de fonction du nouveau commandant supérieur de la gendarmerie, le colonel-major Kouassi Kouakou Gervais. Le commandant Fofié Kouakou au nom de ses pairs des ex-Fafn, le général Ouassénan Koné au nom de ses frères d’armes retraités et le général Diabagaté Soumaïla, pour le compte des ex-chefs d’état-major des armées, ont dans leurs discours, prodigué des conseils et insisté sur la discipline militaire. La cérémonie de passation de charges proprement dite, a été l’occasion pour le général de corps d’armée Kassaraté Tiapé de remettre le drapeau de la gendarmerie nationale au colonel-major Kouassi Kouakou Gervais. Le général de corps d’armée Philippe Mangou viendra à son tour remettre le drapeau de la république au général de division Soumaïla Bakayoko. Prenant acte de sa prise de commandement des troupes, le nouveau Cema a dévoilé ce qu’il entend faire à la tête des armées de Côte d’Ivoire. Selon son analyse, l’armée ivoirienne, de spectatrice, est devenue actrice principale et majeure des enjeux du pouvoir’’. Une armée dans laquelle, dit-il, la fraternité d’armes est devenue confrontation d’armes. D’où ses priorités qui s’articuleront, selon ses propos, autour du renforcement de la discipline, de la moralisation et de la formation. ‘’Les Frci seront le rempart des citoyens contre le danger quel qu’il soit. Elles devront gagner le respect et la confiance de toute la population. Mais, elles devront être le creuset de l’unité et de la diversité de notre pays’’, a affirmé Soumaïla Bakayoko. Dans son appel, Guillaume Soro a indiqué à ceux qui venaient de prendre fonction qu’ils ont pour mission d’instaurer la discipline, d’enseigner les vertus d’une armée caractérisée par le don de soi, le courage, l’application et la loyauté. Un défilé militaire a mis fin à l’événement qui a vu la participation de plusieurs chefs d’états-majors de la sous-région ouest-africaine. Ce sont les Cema du Nigeria, du Niger, du Burkina Faso, du Mali, du Togo, du Bénin, du Liberia et du Ghana. Le Ghana en plus de son chef d’état-major, a mobilisé une forte délégation comprenant le ministre de la Défense, les commandants des Forces terrestres, aériennes et maritimes. Une présence remarquée qui n’est pas sans rapport avec les relations entre les deux pays à l’issue de la crise postélectorale. Le Ghana abrite plusieurs exilés civils et militaires ivoiriens sur son territoire. Ceci explique sans doute cette forte délégation. Pour rassurer la Côte d’Ivoire et mettre fin à ceux qui pensent que le Ghana servira de base arrière à la déstabilisation de la Côte d’Ivoire.
S.Débailly
Les bureaux feutrés du duplex blanc à l’architecture coloniale du camp Gallieni lui reviennent désormais de façon officielle. En se saisissant du drapeau de la nation, à lui remis par le Premier ministre, ministre de la Défense, le général de division Soumaïla Bakayoko devient le Chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), nouvelle appellation de l’armée nationale depuis l’ordonnance présidentielle du 17 mars 2011. Et, il y avait du beau monde pour cette double cérémonie qui a vu également, une fois n’est pas coutume, la prise de fonction du nouveau commandant supérieur de la gendarmerie, le colonel-major Kouassi Kouakou Gervais. Le commandant Fofié Kouakou au nom de ses pairs des ex-Fafn, le général Ouassénan Koné au nom de ses frères d’armes retraités et le général Diabagaté Soumaïla, pour le compte des ex-chefs d’état-major des armées, ont dans leurs discours, prodigué des conseils et insisté sur la discipline militaire. La cérémonie de passation de charges proprement dite, a été l’occasion pour le général de corps d’armée Kassaraté Tiapé de remettre le drapeau de la gendarmerie nationale au colonel-major Kouassi Kouakou Gervais. Le général de corps d’armée Philippe Mangou viendra à son tour remettre le drapeau de la république au général de division Soumaïla Bakayoko. Prenant acte de sa prise de commandement des troupes, le nouveau Cema a dévoilé ce qu’il entend faire à la tête des armées de Côte d’Ivoire. Selon son analyse, l’armée ivoirienne, de spectatrice, est devenue actrice principale et majeure des enjeux du pouvoir’’. Une armée dans laquelle, dit-il, la fraternité d’armes est devenue confrontation d’armes. D’où ses priorités qui s’articuleront, selon ses propos, autour du renforcement de la discipline, de la moralisation et de la formation. ‘’Les Frci seront le rempart des citoyens contre le danger quel qu’il soit. Elles devront gagner le respect et la confiance de toute la population. Mais, elles devront être le creuset de l’unité et de la diversité de notre pays’’, a affirmé Soumaïla Bakayoko. Dans son appel, Guillaume Soro a indiqué à ceux qui venaient de prendre fonction qu’ils ont pour mission d’instaurer la discipline, d’enseigner les vertus d’une armée caractérisée par le don de soi, le courage, l’application et la loyauté. Un défilé militaire a mis fin à l’événement qui a vu la participation de plusieurs chefs d’états-majors de la sous-région ouest-africaine. Ce sont les Cema du Nigeria, du Niger, du Burkina Faso, du Mali, du Togo, du Bénin, du Liberia et du Ghana. Le Ghana en plus de son chef d’état-major, a mobilisé une forte délégation comprenant le ministre de la Défense, les commandants des Forces terrestres, aériennes et maritimes. Une présence remarquée qui n’est pas sans rapport avec les relations entre les deux pays à l’issue de la crise postélectorale. Le Ghana abrite plusieurs exilés civils et militaires ivoiriens sur son territoire. Ceci explique sans doute cette forte délégation. Pour rassurer la Côte d’Ivoire et mettre fin à ceux qui pensent que le Ghana servira de base arrière à la déstabilisation de la Côte d’Ivoire.
S.Débailly