Deux cérémonies de passations de commandement en une. Hier à la place d’armes de l’Etat-major des Armées, Philippe Mangou et Kassaraté Tiapé Edouard, respectivement anciens Chef d’Etat-major et commandant supérieur de la gendarmerie, ont passé la main. Ils ont passé les commandements à leurs successeurs, en l’occurrence le général de division Soumaila Bakayoko, chef d’état-major général des FRCI et le Colonel-major Gervais Kouakou Kouassi, nouveau Commandant supérieur de la Gendarmerie. Une cérémonie riche en couleurs et en sons. Devant de nombreux chefs d’état-major de certains pays, dont le Ghana, le Togo, le Benin, le Niger, le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, la Guinée, le Liberia et le Nigeria. Une présence significative. Devant aussi d’anciens chefs d’état-major et de hauts gradés de l’armée ivoirienne. C’est ce qui a poussé d’ailleurs le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, a saluer dans son allocution, la fraternité entre la Côte d’Ivoire et ces différents pays. Il a tout particulièrement apprécié la présence du Ghana voisin dont toute la hiérarchie militaire a effectué le déplacement avec une forte délégation conduite par son ministre de la Défense et composée du CEMA général, son adjoint et certains commandements de corps. Dans leurs discours respectifs, les successeurs de Mangou et Kassaraté ont promis une armée digne aux Ivoiriens. « (…) La cohésion, la paix sociale, la légalité et le respect des droits de l‘homme doivent s’inscrire au fronton de nos actes quotidiens», a rassuré le nouveau Commandant supérieur de la Gendarmerie. « (…) Aujourd’hui est venu le temps de la réconciliation. Nous avons compris que nous avons pour mission première de protéger la patrie. L’unité de la République exige l’unité dans l’armée. Les FRCI que j’ai l’honneur de diriger seront le rempart des citoyens contre les dangers quel qu’ils soient. L’armée doit gagner le respect et la confiance des populations, être le creuset de l ‘unité et de la diversité de notre pays», a fait savoir, dans son allocution, le général Bakayoko. Poursuivant, il a annoncé ses priorités. Dont la première est la moralisation de l’armée ivoirienne. «Les FRCI seront des Forces morales», a dit le nouveau CEMA avant d’appeler tous les corps d’armée à la cohésion, à la consolidation de la discipline, de l’éthique tout en jouant le rôle de boucliers capables d’opérer des mutations en profondeur. « Nous devons bâtir l’armée dont nous avons besoin et non une armée de notre habitude. Unis comme les doigts de la main, nous serons les légions remplis de vaillance, qui relèveront la dignité», a-t-il conclu dans un tonnerre d’applaudissement. Auparavant, le dixième chef d’état-major de l’armée ivoirienne a tenu à remercier le Premier ministre, ministre de la Défense et le président de la République, Alassane Ouattara, pour la confiance placée en lui en lui confiant le commandement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET