La page des relations en dents de scie entre Abidjan et Paris semble véritablement tournée. Après Nicolas Sarkozy qui a pris part à l’investiture d’Alassane Ouattara, à Yamoussoukro puis rencontré ses compatriotes à Abidjan, le 21 mai dernier, c’est au tour de François Fillon, de mettre les pieds en Côte d’Ivoire. Le Premier ministre français est attendu, demain, à Abidjan. Si dans son agenda, on apprend qu’il vient passer la fête du 14 juillet sur les bords de la lagune Ebrié, M. Fillon devrait également mettre à profit son séjour pour rencontrer les nouvelles autorités ivoiriennes, question de donner un bon coup de fouet aux relations entre les deux pays. A tout seigneur, tout honneur, il devrait avoir un important tête-à-tête avec Alassane Ouattara. Rien de tout ce qui concourrait à la normalisation des relations franco-ivoiriennes, ne devrait être passé sous silence par les deux hommes d’Etat. Car, en vérité, la brièveté du séjour du président français, Nicolas Sarkozy, n’a pas permis d’aborder à tête reposée, la remise sur les rails de la coopération, surtout économique, entre Abidjan et Paris. Et, vraisemblablement, au moment où François Fillon s’attellera à rencontrer les hautes autorités ivoiriennes pour boucler les grands dossiers, les investisseurs qui effectueront certainement le voyage d’Abidjan, seront occupés à discuter avec les milieux d’affaires ivoiriens. Pour ce déplacement, le gouvernement français a mobilisé trois avions pour transporter François Fillon et la délégation qui l’accompagne. Grands travaux, infrastructures routières et énergétiques, etc., tout devrait être passé au crible. Après dix ans de gel, voilà donc les relations entre la Côte d’Ivoire et son ancienne métropole en plein réchauffement. A titre de rappel, la présence de la France en Côte d’Ivoire, est symbolisée par la présence de 500 Petites et moyennes entreprises (Pme), de 140 filiales d’entreprises hexagonales ; une présence qui se ressent sur le Pib ivoirien, à hauteur de 26%
Marc Dossa
Marc Dossa