Le directeur de cabinet du ministre Dosso Moussa, a pris son bâton de pèlerin depuis le 11 avril 2011, pour sensibiliser les populations dans la région du fromager sur l’importance de la cohésion et la réconciliation nationale. A Bayota, commune située à quelques kilomètres de Gagnoa, il s’est offusqué de l’absence des jeunes bété à la cérémonie de la réconciliation, organisée par la jeunesse le samedi dernier, dont il était l’invité d’honneur. Au stade municipal de cette commune, Abel Djohoré a fait remarquer que « pour une fête de réconciliation, j’ai vu des différentes danses malinké passées. Mais je n’ai pas vu de danses bété. Est-ce parce que les jeunes Bété ont refusé de danser ? Est-ce que les bété ont été associés de façon effective à l’organisation de cette manifestation ? », s’est-il interrogé. Qui a poursuivi en appelant les ivoiriens à éviter une réconciliation de façade « La réconciliation ne se décrète pas. Elle se construit par nos comportements de tous les jours. Il faut que de façon franche et sincère, nos différentes jeunesses se parlent, se pardonnent et revivent ensemble », a-t-il souhaité. Avant de livrer les secrets de son appartenance aux forces nouvelles de 2002 : « J’ai fait dix ans de rébellion pour lutter contre l’injustice sans distinction d’ethnie. Il faut que les gens sachent que pour parler de réconciliation, il faut poser des actes qui peuvent apporter la réconciliation. Il faut que mes parents bété comprennent que le Président Alassane Ouattara est le Président de tous, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas. La page Gbagbo est tournée », a-t-il insisté. Tout en les exhortant à se détourner des actes de provocation. Aux populations allogènes et allochtones, Abel Christian a plaidé, afin qu’elles ne « défient, ni n’insultent ou encore ne narguent » leurs hôtes.
Bosco de Paré
Bosco de Paré