Vice-président chargé de la sécurité et de la stratégie au sein du Bureau national de la JPDCI-RDA, Ouattara Kouakou, s’est prononcé sur des sujets brûlants de l’actualité ivoirienne. En ce qui concerne la volonté des jeunes cadres à prendre part aux élections législatives, le coordinateur communal de la JPDCI-RDA Abobo III, a persuadé les autorités politiques de son parti, de son opiniâtreté à être candidat Abobo pour le compte du PDCI-RDA aux législatives prochaines. «A Abobo, je suis candidat aux élections législatives pour le compte du PDCI-RDA, dans le concert du RHDP. Les instances du parti doivent m’investir comme le candidat du PDCI-RDA, car mon engagement est non négociable et ma candidature est non négociable également. Il y a des gens qui nous font des propositions au profit du retrait de notre candidature. Nous disons, non !», a-t-il martelé. S’agissant de la sortie du parti sexagénaire ivoirien au 1er tour du scrutin présidentiel, le fils de Bouna a personnellement reconnu que le PDCI-RDA a manqué de punch. Mieux, dira-t-il, les animateurs commis par le président Henri Konan Bédié qui sont les collaborateurs du Sg du parti à la base, n’ont pas joué le rôle que les militants attendaient d’eux. Il a fait savoir spécifiquement qu’à Abobo, les raisons profondes de cet échec résident dans des problèmes liés à l’encadrement, au leadership et au management. A en croire le président en exercice du RJDP (Rassemblement des jeunes houphouëtistes pour la démocratie et la paix), les hululements relatifs à une quelconque grogne des jeunes de la JPDCI due à leur non entrée dans le gouvernement Soro, qui se font entendre au sein de son parti, précisera-t-il, ne sont que des signes anodins qui ne méritent pas d’être pris au sérieux. Toutefois, il concédera sans grande difficulté : «S’il y a des plaintes, c’est à l’échelon national. Tous les jeunes de Côte d’Ivoire ne sont pas trop contents. Si tant est que les jeunes se battent, ils doivent bénéficier du fruit de leur combat.» Selon lui, les femmes martyres d’Abobo, tombées le 6 mars 2011, méritent la reconnaissance de la Nation ivoirienne. «Leur action a été un facteur déclencheur de la résolution de la crise postélectorale ivoirienne. Pour avoir tué ces femmes aux mains nues, Laurent Gbagbo ne mérite pas le pardon de la Nation ivoirienne», a proposé l’opposant incarcéré à la Maca sous le régime déchu du Fpi. Pour clore son argumentaire, Ouattara Kouakou a félicité le Président de la République, pour avoir eu le nez creux en créant une force inclusive de toutes les autres résistances militaires et combattantes présentes en Côte d’Ivoire.
Patrick Krou
Patrick Krou