Un vingtaine d’agents du secrétariat général de la Commission électorale indépendante (cei), viennent d’être remerciés. Une situation qui pourrait mettre en péril, l’organisation des prochains scrutins.
Il y a un dangereux remue-ménage à la Commission électorale indépendante. Alors que les Ivoiriens attendent de l’organe en charge de l’organisation des élections, son chronogramme pour la tenue des législatives, ses dirigeants ont choisi de mettre à la porte, une vingtaine de ses agents. Mais, pas n’importe lesquels. Il s’agit, pour l’essentiel d’experts, travaillant au secrétariat général, c’est-à-dire, la cellule opérationnelle de la Cei. Depuis hier, ils ont reçu leur lettre de licenciement dans laquelle il est fait mention de raisons économiques comme justificatif de leur rupture de contrat. Un motif que les licenciés jugent fallacieux d’autant plus que, si on en croit leur version, le budget de la Cei a déjà été adopté. « Comment peut-on évoquer le motif économique pour mettre des agents d’un établissement public national, dehors ? », s’interrogent les malheureux agents de la Cei. Tout en attestant le motif
économique, pour justifier le licenciement en cours, des proches du président Youssouf Bakayoko soutiennent que la décision a été avalisée par le chef de l’exécutif, Alassane Ouattara. Vrai ou faux ? On ne saurait trop en dire, pour l’instant. Ce qui est, pour le moins sûr, c’est que le
branle-bas en cours dans cette institution risque d’avoir des répercussions négatives sur l’organisation des prochaines élections locales. « La charge de travail qu’il y aura dans l’organisation des élections législatives, municipales et des conseils généraux est certainement plus grande que celle de la présidentielle. Il va s’en dire qu’on aura besoin de ressources humaines supplémentaires », assure un haut-cadre de la Cei, sous le couvert de l’anonymat. Une analyse qui est loin d’être fausse. Selon des indiscrétions, un programme de recrutement de nouveaux agents, dans la perspective des législatives, est déjà sur la table de Youssouf Bakayoko. « Souleymane Diakité, le directeur de cabinet du président, nous a assuré que la décision de dégraisser le personnel de la Cei vient du président Ouattara. Mais, en même temps qu’on nous met dehors, il y a de nouveaux recrutements qui sont prévus », fulminent certains agents, rencontrés, hier. Pourquoi alors remercier des agents et recruter de nouveaux ? Seul le président de la Cei pourra répondre à cette interrogation. Malheureusement, nos tentatives pour joindre, hier, le porte-parole de la Cei, Bamba Yacouba, sont restées vaines. Les prochains jours risquent d’être mouvementés à la Cei.
Marc Dossa
Il y a un dangereux remue-ménage à la Commission électorale indépendante. Alors que les Ivoiriens attendent de l’organe en charge de l’organisation des élections, son chronogramme pour la tenue des législatives, ses dirigeants ont choisi de mettre à la porte, une vingtaine de ses agents. Mais, pas n’importe lesquels. Il s’agit, pour l’essentiel d’experts, travaillant au secrétariat général, c’est-à-dire, la cellule opérationnelle de la Cei. Depuis hier, ils ont reçu leur lettre de licenciement dans laquelle il est fait mention de raisons économiques comme justificatif de leur rupture de contrat. Un motif que les licenciés jugent fallacieux d’autant plus que, si on en croit leur version, le budget de la Cei a déjà été adopté. « Comment peut-on évoquer le motif économique pour mettre des agents d’un établissement public national, dehors ? », s’interrogent les malheureux agents de la Cei. Tout en attestant le motif
économique, pour justifier le licenciement en cours, des proches du président Youssouf Bakayoko soutiennent que la décision a été avalisée par le chef de l’exécutif, Alassane Ouattara. Vrai ou faux ? On ne saurait trop en dire, pour l’instant. Ce qui est, pour le moins sûr, c’est que le
branle-bas en cours dans cette institution risque d’avoir des répercussions négatives sur l’organisation des prochaines élections locales. « La charge de travail qu’il y aura dans l’organisation des élections législatives, municipales et des conseils généraux est certainement plus grande que celle de la présidentielle. Il va s’en dire qu’on aura besoin de ressources humaines supplémentaires », assure un haut-cadre de la Cei, sous le couvert de l’anonymat. Une analyse qui est loin d’être fausse. Selon des indiscrétions, un programme de recrutement de nouveaux agents, dans la perspective des législatives, est déjà sur la table de Youssouf Bakayoko. « Souleymane Diakité, le directeur de cabinet du président, nous a assuré que la décision de dégraisser le personnel de la Cei vient du président Ouattara. Mais, en même temps qu’on nous met dehors, il y a de nouveaux recrutements qui sont prévus », fulminent certains agents, rencontrés, hier. Pourquoi alors remercier des agents et recruter de nouveaux ? Seul le président de la Cei pourra répondre à cette interrogation. Malheureusement, nos tentatives pour joindre, hier, le porte-parole de la Cei, Bamba Yacouba, sont restées vaines. Les prochains jours risquent d’être mouvementés à la Cei.
Marc Dossa