Les fondateurs d’écoles privées, laïques et confessionnelles menacent de fermer leurs locaux aux examens de fin d’année. Pour ne pas en arriver-là, ils exigent de l’Etat l’apurement des frais de scolarité qui leur sont dus pour l’année 2010. Cette somme qui s’élevait à 51 milliards est passée à 46,850 milliards de F Cfa, après que le président de la République a décaissé expressément 4 milliards de F Cfa. L’information a été livrée, vendredi, aux Deux-Plateaux, lors d’une conférence de presse animée par le porte-parole de la coordination des associations d’établissements privés d’enseignement supérieur et secondaire, Tiémoko Gohidé. Il ajoute que les enseignants, qui souffrent également des conséquences de cette dette, pourraient de même boycotter les examens. Soit en confisquant les livrets scolaires, soit en étant vulnérables aux tentatives de corruption. Ce qui va fortement dégrader la valeur des diplômes. Le porte-parole des créanciers regrette l’indolence des nouvelles autorités sur la question. « Nous n’avons aucune réponse en face depuis le 26 avril. Il n’y a pas eu de négociations et on nous a balancé 4 milliards », s’indigne Tiémoko G. Il relève que, déjà, 1/3 des écoles privées a fermé pour absence d’enseignants. Globalement, l’Etat doit 145,8 milliards de F Cfa aux fondateurs, si on tient compte des passifs de 2004 à 2009 estimés à 44,850 milliards et des encours du budget 2011 qui s’élèvent à 54,100 milliards. L’enseignement privé regroupe 800 écoles conventionnées.
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure