Les examens de fin d'année dans l'enseignement primaire sont prévus pour le 6 septembre prochain. Les enseignants s'attèlent à achever les programmes. Dans cet entretien, le Secrétaire général du Syndicat National de l'Enseignement Primaire Public de Côte d'Ivoire (SNEPPCI), invite les enseignants à se mobiliser davantage pour des examens réussis.
Le Patriote : Quelle est la situation de l'enseignement Primaire à un mois et demi des examens de fin d'année ?
Gnélou Paul : On peut affirmer que l'école se porte bien en ce moment. Parce qu'il y a eu la reprise effective depuis le 26 avril dernier. Un calendrier des examens a déjà été établi par le ministère de l'Education Nationale. Les activités pédagogiques sont exécutées et les enseignants ont correctement conduit les programmes. Lesquels interrompus du fait de la crise, ont été poursuivis. Les examens blancs (CEPE) ont eu lieu mercredi dernier. En ce moment, ce sont les révisions au niveau des enfants du CM2 pour les examens qui sont fixés au 6 septembre prochain. Certes, il y a eu quelques perturbations, mais cela été rapidement rattrapé.
LP : Pourquoi cette année ce sont les tout-petits qui ouvrent le bal ?
GP : Nous ouvrons le bal, parce que nous l'avons souhaité. Car cela fait partie de nos priorités. Nous sommes la base de l'Education. Avant, on commençait d'ordinaire par le sommet pour descendre. Nous avons estimé que cela n'est pas normal. Nous avions souhaité que les examens débutent par le CEPE d'abord. Nous félicitons le ministère de l'Education Nationale d'avoir eu une oreille attentive à notre préoccupation. Il faut qu'on organise des examens propres aujourd'hui. Et éviter tout ce qui a trait à la corruption de sorte que les enfants qui le méritent puissent être admis. Il faudrait que le ministère prenne toutes les dispositions sécuritaires pour que ces examens se passent dans de très bonnes conditions. Il faut mettre également tout le matériel didactique en place pour le bon déroulement de ces examens. J'invite les élèves à faire leur révision afin que le 6 septembre, ils puissent être prêts. C'est vrai qu'il y aura une période de flottement, parce qu'on arrête les notes le 29 juillet prochain. Mais des aménagements seront faits avec les enseignants du CM2 pour pouvoir encadrer les élèves jusqu'à la veille des examens. Pour permettre aux enfants de pouvoir composer sereinement.
L.P. : Les enseignants sont-ils psychologiquement prêts à affronter ces examens ?
G.P : Pour nous, la crise est passée. Elle est désormais derrière nous. Il faut aborder l'avenir avec beaucoup d'optimisme. Les enseignants sont psychologiquement prêts pour pouvoir affronter les examens qui commenceront dans un mois et demi. Dans tous les cas, des mesures sont prises par les nouvelles autorités pour pouvoir décanter tout ce qui entrave le fonctionnement normal de l'école.
L.P. : Où en êtes-vous avec le paiement des indemnités de correction des examens de la session 2010 ?
G.P. : L'information que nous avons reçue fait état de ce que ces indemnités ont commencé à être payées. Nous voulons profiter de cette occasion pour féliciter le ministre de l'Education nationale, Mme Kandia Camara. Parce qu'un chronogramme a été déjà établi et nous avions déjà attiré l'attention du ministre par rapport à nos différentes préoccupations en souffrance. Et je pense qu'elle en a eu écho. Pour nous, c'est une satisfaction. Mais, il n'y a pas que les indemnités de correction. Il y a d'autres choses que nous avons également demandées.
L.P. : Lesquelles ?
G.P. : Nous avons demandé le paiement des reliquats des indemnités contributives de logement avec rappel, il y a aussi le rappel de CAP 1999 et 1992. Nous avons posé ces problèmes qui font objet de préoccupations pour nos camarades enseignants. Mais, déjà le pas est fait, je crois que c'est bon à prendre. Cela permettra à nos camarades de participer aux examens de fin d'année.
L.P. : Vous revenez d'une tournée à l'intérieur du pays, quel était réellement l'objet de ce déplacement ?
G.P. : Nous sortons d'une crise, pendant cette période, nous n'avons pas eu l'occasion de rencontrer nos camarades. Pour nous, c'était une occasion pour mobiliser tous les Secrétaires régionaux à l'effet d'organiser un séminaire qui parlait de « l'impact de la crise postélectorale sur les activités du SNEPPCI et sur nos camarades eux-mêmes ». Lequel séminaire s'est tenu du 13 au 15 juin dernier à Yamoussoukro. Donc il s'agissait de faire l'état des lieux, de s'imprégner des réalités sur le terrain. Ça a été un véritable succès pour nous.
L.P. : Au jour d'aujourd'hui, tous les enseignants ont-ils repris du service?
G.P. : Ce serait trop prétentieux de dire que tous les enseignants sont en fonction. Mais, la majorité a effectivement repris le service. Vous savez qu'en temps normal, il y a même des dysfonctionnements. C'est encore très difficile quand on sort d'une crise. La reprise est totale mais, il y a encore quelques dysfonctionnements quelque part pour certains de nos camarades qui ont dû se déplacer, compte tenu de la peur.
L.P. : Comment se porte le partenariat entre l'Union des Enseignants Norvégiens (UEN) et le SNEPPCI) ?
G.P. : Il se porte très bien. Nous l'avons scellé depuis 2002. C'est grâce à ce partenariat que nous arrivons à fonctionner correctement et à faire des tournées à l'intérieur du pays. Mais pendant la crise postélectorale, il y a eu quelques perturbations notamment avec la fermeture des banques. Il y a des transferts de fonds qui sont faits pour nous appuyer financièrement. Mais, avec la fermeture des banques, ça a été difficile et il n'y avait plus de transfert. Mais, à part cela, nous continuons de travailler. C'est avec l'aide de l'UEN que nous avons pu organiser le séminaire de Yamoussoukro. Même pendant la crise, nous avons conduit un certain nombre de programmes notamment l'informatisation du système de gestion du SNEPPCI. Nous avons installé notre site web et cela avec leur concours. Il reste la phase de la gestion comptable. A cet effet, on vient de recevoir un courrier qui annonce l'arrivée très prochaine des Norvégiens à Abidjan. Pour voir ce qu'on a pu réaliser. Ce partenariat est au beau fixe, il n'a jamais été rompu. Il y a eu seulement quelques perturbations dues à la fermeture des banques. Nous souhaitons que nos partenaires viennent, car la crise est terminée.
L.P. : Quelle est l'implication de la tutelle dans la journée mondiale des Enseignants ?
G.P. : C'est une institution au niveau du SNEPPCI. Pour nous, c'est une fête très importante, parce que la journée mondiale des Enseignants, c'est une journée commémorative de la signature UNESCO-OIT sur la condition du personnel enseignant qui a été décrétée le 5 octobre 1966. Et depuis 1994, cette journée a été institutionnalisée par l'UNESCO. En Côte d'Ivoire, depuis 2000, nous célébrons cette journée pour magnifier les enseignants. Nous allons pouvoir l'organiser cette année à Treichville avec toutes les sections d'Abidjan et banlieues. Nous lançons un appel à la mobilisation de tous nos camarades enseignants d'Abidjan et banlieues pour participer massivement à cette fête. Nous avons noté une bonne satisfaction de l'organisation de cette fête dans la mesure où, une de nos revendications a été satisfaite par le ministère. Parce que nous avions demandé que cette fête ne se fasse pas de manière anonyme, il faudrait que le ministère s'en approprie pour faire une déclaration. Je pense que l'écho a été entendu, parce que la tutelle s'implique véritablement dans l'organisation de cette journée mondiale. L'année précédente, c'est la tutelle qui a tout organisé. Et cela est une satisfaction pour nous.
Anzoumana Cissé
Le Patriote : Quelle est la situation de l'enseignement Primaire à un mois et demi des examens de fin d'année ?
Gnélou Paul : On peut affirmer que l'école se porte bien en ce moment. Parce qu'il y a eu la reprise effective depuis le 26 avril dernier. Un calendrier des examens a déjà été établi par le ministère de l'Education Nationale. Les activités pédagogiques sont exécutées et les enseignants ont correctement conduit les programmes. Lesquels interrompus du fait de la crise, ont été poursuivis. Les examens blancs (CEPE) ont eu lieu mercredi dernier. En ce moment, ce sont les révisions au niveau des enfants du CM2 pour les examens qui sont fixés au 6 septembre prochain. Certes, il y a eu quelques perturbations, mais cela été rapidement rattrapé.
LP : Pourquoi cette année ce sont les tout-petits qui ouvrent le bal ?
GP : Nous ouvrons le bal, parce que nous l'avons souhaité. Car cela fait partie de nos priorités. Nous sommes la base de l'Education. Avant, on commençait d'ordinaire par le sommet pour descendre. Nous avons estimé que cela n'est pas normal. Nous avions souhaité que les examens débutent par le CEPE d'abord. Nous félicitons le ministère de l'Education Nationale d'avoir eu une oreille attentive à notre préoccupation. Il faut qu'on organise des examens propres aujourd'hui. Et éviter tout ce qui a trait à la corruption de sorte que les enfants qui le méritent puissent être admis. Il faudrait que le ministère prenne toutes les dispositions sécuritaires pour que ces examens se passent dans de très bonnes conditions. Il faut mettre également tout le matériel didactique en place pour le bon déroulement de ces examens. J'invite les élèves à faire leur révision afin que le 6 septembre, ils puissent être prêts. C'est vrai qu'il y aura une période de flottement, parce qu'on arrête les notes le 29 juillet prochain. Mais des aménagements seront faits avec les enseignants du CM2 pour pouvoir encadrer les élèves jusqu'à la veille des examens. Pour permettre aux enfants de pouvoir composer sereinement.
L.P. : Les enseignants sont-ils psychologiquement prêts à affronter ces examens ?
G.P : Pour nous, la crise est passée. Elle est désormais derrière nous. Il faut aborder l'avenir avec beaucoup d'optimisme. Les enseignants sont psychologiquement prêts pour pouvoir affronter les examens qui commenceront dans un mois et demi. Dans tous les cas, des mesures sont prises par les nouvelles autorités pour pouvoir décanter tout ce qui entrave le fonctionnement normal de l'école.
L.P. : Où en êtes-vous avec le paiement des indemnités de correction des examens de la session 2010 ?
G.P. : L'information que nous avons reçue fait état de ce que ces indemnités ont commencé à être payées. Nous voulons profiter de cette occasion pour féliciter le ministre de l'Education nationale, Mme Kandia Camara. Parce qu'un chronogramme a été déjà établi et nous avions déjà attiré l'attention du ministre par rapport à nos différentes préoccupations en souffrance. Et je pense qu'elle en a eu écho. Pour nous, c'est une satisfaction. Mais, il n'y a pas que les indemnités de correction. Il y a d'autres choses que nous avons également demandées.
L.P. : Lesquelles ?
G.P. : Nous avons demandé le paiement des reliquats des indemnités contributives de logement avec rappel, il y a aussi le rappel de CAP 1999 et 1992. Nous avons posé ces problèmes qui font objet de préoccupations pour nos camarades enseignants. Mais, déjà le pas est fait, je crois que c'est bon à prendre. Cela permettra à nos camarades de participer aux examens de fin d'année.
L.P. : Vous revenez d'une tournée à l'intérieur du pays, quel était réellement l'objet de ce déplacement ?
G.P. : Nous sortons d'une crise, pendant cette période, nous n'avons pas eu l'occasion de rencontrer nos camarades. Pour nous, c'était une occasion pour mobiliser tous les Secrétaires régionaux à l'effet d'organiser un séminaire qui parlait de « l'impact de la crise postélectorale sur les activités du SNEPPCI et sur nos camarades eux-mêmes ». Lequel séminaire s'est tenu du 13 au 15 juin dernier à Yamoussoukro. Donc il s'agissait de faire l'état des lieux, de s'imprégner des réalités sur le terrain. Ça a été un véritable succès pour nous.
L.P. : Au jour d'aujourd'hui, tous les enseignants ont-ils repris du service?
G.P. : Ce serait trop prétentieux de dire que tous les enseignants sont en fonction. Mais, la majorité a effectivement repris le service. Vous savez qu'en temps normal, il y a même des dysfonctionnements. C'est encore très difficile quand on sort d'une crise. La reprise est totale mais, il y a encore quelques dysfonctionnements quelque part pour certains de nos camarades qui ont dû se déplacer, compte tenu de la peur.
L.P. : Comment se porte le partenariat entre l'Union des Enseignants Norvégiens (UEN) et le SNEPPCI) ?
G.P. : Il se porte très bien. Nous l'avons scellé depuis 2002. C'est grâce à ce partenariat que nous arrivons à fonctionner correctement et à faire des tournées à l'intérieur du pays. Mais pendant la crise postélectorale, il y a eu quelques perturbations notamment avec la fermeture des banques. Il y a des transferts de fonds qui sont faits pour nous appuyer financièrement. Mais, avec la fermeture des banques, ça a été difficile et il n'y avait plus de transfert. Mais, à part cela, nous continuons de travailler. C'est avec l'aide de l'UEN que nous avons pu organiser le séminaire de Yamoussoukro. Même pendant la crise, nous avons conduit un certain nombre de programmes notamment l'informatisation du système de gestion du SNEPPCI. Nous avons installé notre site web et cela avec leur concours. Il reste la phase de la gestion comptable. A cet effet, on vient de recevoir un courrier qui annonce l'arrivée très prochaine des Norvégiens à Abidjan. Pour voir ce qu'on a pu réaliser. Ce partenariat est au beau fixe, il n'a jamais été rompu. Il y a eu seulement quelques perturbations dues à la fermeture des banques. Nous souhaitons que nos partenaires viennent, car la crise est terminée.
L.P. : Quelle est l'implication de la tutelle dans la journée mondiale des Enseignants ?
G.P. : C'est une institution au niveau du SNEPPCI. Pour nous, c'est une fête très importante, parce que la journée mondiale des Enseignants, c'est une journée commémorative de la signature UNESCO-OIT sur la condition du personnel enseignant qui a été décrétée le 5 octobre 1966. Et depuis 1994, cette journée a été institutionnalisée par l'UNESCO. En Côte d'Ivoire, depuis 2000, nous célébrons cette journée pour magnifier les enseignants. Nous allons pouvoir l'organiser cette année à Treichville avec toutes les sections d'Abidjan et banlieues. Nous lançons un appel à la mobilisation de tous nos camarades enseignants d'Abidjan et banlieues pour participer massivement à cette fête. Nous avons noté une bonne satisfaction de l'organisation de cette fête dans la mesure où, une de nos revendications a été satisfaite par le ministère. Parce que nous avions demandé que cette fête ne se fasse pas de manière anonyme, il faudrait que le ministère s'en approprie pour faire une déclaration. Je pense que l'écho a été entendu, parce que la tutelle s'implique véritablement dans l'organisation de cette journée mondiale. L'année précédente, c'est la tutelle qui a tout organisé. Et cela est une satisfaction pour nous.
Anzoumana Cissé