En marge du conseil des ministres, le ministre de la Justice, Me Ahoussou Kouadio Jeannot, a évoqué les événements de Duékoué ayant occasionné des tueries massives de populations. A bien écouter le Garde des Sceaux, des zones d'ombre restent à élucider afin que les enquêtes enclenchées par le procureur de Daloa depuis avril dernier aboutissent. Le ministre Ahoussou a fait savoir que tous les massacres commis au niveau de la zone ouest du pays devraient faire l'objet d'enquête minutieuse afin que la vérité soit sue de tous. « Le procureur a fini sa part (...). Mais il s'avère qu'on doit entendre absolument les soldats du contingent marocain de l'Onuci qui étaient là au moment des faits. Ce sont des témoins oculaires », a dit Me Ahoussou Jeannot. Si le ministre de la Justice tient à entendre les soldats onusiens, c'est certainement à cause du rôle « pas très clair » qu'ils ont eu à jouer dans ce dossier. « Il s'avère qu'un des chefs miliciens, M. Bonéaho, était dans le camp marocain. Le 17 juin, le procureur voulait aller l'entendre, l'Onu-ci l'a fait venir à Abidjan. On cherche d'abord à élucider cet aspect du dossier », a mentionné le ministre. Pour être assez complet sur cette question, le Garde des Sceaux a fait le point des enquêtes. « Le procureur a fini d'enquêter à Guiglo, à Blolequin et il s'en va actuellement à Toulepleu pour boucler son enquête pour qu'on sache exactement ce qui s'est passé. Il enquête à charge et à décharge », a conclu Ahoussou, non sans mentionner qu'il a fait le point des procédures en cours devant les tribunaux.
C. SIABA
C. SIABA