Après l’élection présidentielle qui a vu la victoire d’Alassane Ouattara, le nouveau président de la République, cap est désormais mis sur les législatives, en vue de renouveler une Assemblée Nationale, usée, usitée et inopérante. Avant terme, des velléités de candidatures se précisent. La cité du Fromager, chargée d’histoire, pour avoir enfanté et accueilli de grandes figures politiques comme Laurent Gbagbo, Djéni Kobina, Louis André Dakoury Tabley, Alassane Ouattara, Henriette Dagri Diabaté et tant d’autres personnalités, n’échappe pas au vertige. A Gagnoa, la course à l’hémicycle a déjà commencé, avec des actes et actions posés, ça et là, par des potentiels candidats. On ne manque pas de se jeter des peaux de banane. C’est à qui tombera le premier pour laisser toute la place à l’autre. Certains revendiquent leur naissance à Gagnoa, pour afficher leur attachement ferme à la ville et à ses habitants, comme pour dire que les autres ne sont que des passagers et des hommes en transit dans la cité du Fromager. On le voit donc, pour rafler la mise électorale, tous les coups sont permis. « La nuit des longs couteaux » n’est plus loin. La lutte politique prend dès lors les allures d’une arène de gladiateurs. Si ce n’est pas encore le pugilat, les heures à venir s’annoncent houleuses, dans un véritable western où « le premier qui tire est un homme mort ». Si on peut présager du caractère dynamique de la vie politique, force est de signaler que Gagnoa, en temps opportun, saura choisir les hommes et femmes à même de le représenter dignement au Parlement. Pour avoir vu des vertes et des pas mûres, les années passées, elle n’est plus prête à lâcher la proie pour l’ombre, à prendre des vessies pour des lanternes. La dernière expérience, bien amère, de Gnohité Djéllé Roger est encore vivace dans les esprits. Cet homme, méconnu dans sa ville natale, avait été mis au devant de la scène comme maire, ensuite ministre par le Président Alassane Ouattara, avant de retourner son couteau, du moins son fusil, pour faire plus actuel, contre ses bienfaiteurs. Depuis, il est resté un os dans la gorge des habitants, désormais très prudents dans la désignation de ses représentants.
Politique Publié le jeudi 21 juillet 2011 | Le Patriote