L’abbé Norbert Abékan n’aurait rien pu faire pour Florence sans l’aide de bonnes volontés. Parmi celles-ci, le Premier ministre, Guillaume Soro, qui a offert 1 million de Fcfa le 14 octobre dernier. Mais le prêtre a encore besoin de soutien pour parachever la prise en charge de la malade. Les médicaments, l’hébergement, la nourriture et les autres frais lui reviennent au moins 700.000 F par trimestre. Une facture de six mois est encore sur sa table. Nord-Sud Quotidien appelle les âmes généreuses au secours de ce philanthrope qui sort lui-même de trois mois d’épreuve. Florence ne serait peut-être plus de ce monde si le père Abékan n’était pas allé la recueillir dans son village pour lui faire bénéficier de soins adaptés à Abidjan. Sa triste histoire, rappelons-le, a été découverte par les Ivoiriens début 2010. Et cela, grâce à la presse. Elle aurait été défigurée par des moyens occultes. Les auteurs qui se trouvent être de proches parents à elle, ont avoué leur forfait à la barre, au tribunal de Gagnoa. Après leur incarcération, Florence s’est retrouvée presque seule dans son village située dans la sous-préfecture de Ouragahio. Elle était devenue un paria. Même l’église qu’elle fréquentait, ne voulait plus la compter parmi ses fidèles. Démuni, son père biologique avait jeté l’éponge. En allant la recueillir pour lui prodiguer des soins à Abidjan, le mécène, connu pour la puissance de ses prières, n’excluait pas un traitement par la voie de l’exorcisme. Mais, il décide d’explorer d’abord celle de la science. Sa notoriété lui permet de faire venir au chevet de sa protégée les meilleurs spécialistes nationaux de la chirurgie maxillo-faciale. Le diagnostic débute par un scanner au Centre hospitalier universitaire(Chu) de Cocody. L’objectif était de vérifier si l’os du crâne était touché ou non. Ce premier cas aurait pu augurer d’une irréversibilité du mal. Heureusement, le scanner montre clairement que l’os crânien n’est pas atteint. Cette hypothèse éliminée, il fallait déterminer l’origine de l’inflammation. L’analyse du prélèvement désigne des champignons qui se sont développés faute de soins. Selon une observation des médecins rapportée par Abékan, la boursouflure aurait continué à prendre du volume et Florence serait morte par asphyxie si elle n’avait pas été conduite à l’hôpital à temps. Dans son village, en guise de traitement, elle se consolait avec un massage à l’aide d’un chiffon trempé dans de l’eau eau tiède. L’origine du mal, identifiée, les praticiens concluent qu’ils n’ont plus besoin d’évacuer la patiente en Europe, comme ils l’avaient entrevu. Ils prescrivent un traitement pour détruire les champignons. Cela devait aussi faire fondre progressivement l’enflure. Leur pronostic annonçait une guérison presque totale au bout de six mois. Même s’il n’a pas encore écarté la piste du mysticisme, le ‘’papa’’ de Florence y pense de moins en moins. Surtout que, selon les médecins ivoiriens, la même infection a déjà été diagnostiquée chez d’autres patients au Burkina-Faso et au Rwanda. Ils ont été guéris.
D’ailleurs, les trois premiers mois de soins ont réussi à arrêter l’évolution de la maladie chez Florence. Mieux, malgré l’interruption du traitement, l’effet des médicaments absorbés a continué à détruire l’infection. Aujourd’hui, Florence n’a plus de douleur au visage. Ce qui rend possible l’intervention chirurgicale qui va faire d’elle « la plus belle fille du pays », tel que voulu par son père adoptif. Aidons-le à réaliser ce rêve.
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D’ailleurs, les trois premiers mois de soins ont réussi à arrêter l’évolution de la maladie chez Florence. Mieux, malgré l’interruption du traitement, l’effet des médicaments absorbés a continué à détruire l’infection. Aujourd’hui, Florence n’a plus de douleur au visage. Ce qui rend possible l’intervention chirurgicale qui va faire d’elle « la plus belle fille du pays », tel que voulu par son père adoptif. Aidons-le à réaliser ce rêve.
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