Deux militaires ont été arrêtés hier. Ils sont actuellement à la disposition d’un juge d’instruction dont nous taisons volontairement le nom. Il leur est reproché d’avoir tiré sur des femmes proches du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), lors d’une marche sur la voie publique, le 3 mars à Abobo. Ce jour-là, des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) à bord d’un blindé avaient ouvert le feu sur un rassemblement de femmes. Les tirs avaient fait six manifestantes tuées sur-le-champ. La nouvelle de l’arrestation des deux militaires est confirmée par le tribunal militaire. C’est d’ailleurs, ses enquêteurs qui ont mené l’opération. Ils ont interpellé les militaires en question à la Base aérienne d’Abidjan (Base), ex-Gatl de Port-Bouet. L’identité des hommes arrêtés n’a pas été mentionnée mais le tribunal militaire indique qu’elles ont reconnu les faits retenus contre eux. C’est le mercredi 4 mai que le Premier ministre, Guillaume Soro, avait demandé au procureur militaire Ange Kessi, de mener des recherches sur les crimes post-électoraux. «Monsieur le commissaire du gouvernement, je vous remets le présent document, vous instruisant en ma qualité de ministre de la Défense, de diligenter une enquête complète sur tous les événements constitutifs de crimes et de délits qui se sont déroulés après le scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 », avait souligné le ministre de la Défense. Les recherches qui devaient se faire dans un délai de « trente jours» se poursuivent. Elles avancent très bien selon le tribunal militaire.
B. I.
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