Fin de parcours pour les vendeurs d’œufs de perroquets et spécialistes en blanchiment d’argent. Les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire de Cocody 8ème Arrondissement, ont démantelé le vendredi 22 juillet 2011, une bande d’arnaqueurs VIP qui sévissaient chez les honnêtes citoyens depuis près de deux ans. Leur dernière victime fut M. Diallo Issa, président des commerçants du Grand marché de Cocody et vice-président des commerçants de Côte d’Ivoire. Ils lui ont soutiré la somme de 5.200.000 FCFA. Le chef de la bande, un certain Parisse, croupit dans les geôles du commissariat du 26ème Arrondissement de Koumassi, tandis que ses acolytes ont été écroués au 8ème Arrondissement de Cocody par les hommes du commandant Johnny. Qui ont passé deux jours de filature à travers Abidjan, Grand-Bassam et Bonoua, pour mettre le grappin sur ces arnaqueurs VIP qui ont fait beaucoup de victimes en Côte d’Ivoire. Avec des numéros masqués ou des numéros européens, Parisse et ses amis parviennent à convaincre leurs interlocuteurs qui deviennent ainsi des proies faciles. « Allo, je suis le Dr. Kouamé (00336 73 89 96 19) je suis à Paris dans le cadre d’un stage. Je livrais des œufs de Perroquets à des chercheurs blancs qui l’utilisent pour éliminer des tâches noires sur la peau des Albinos. Mais, malheureusement, je ne suis pas au pays. Pour ne pas perdre le marché, je voudrais que vous leur livriez les œufs à ma place. Vous appellerez Papa (65 17 43 17), c’est un vieux qui se trouve à Grand-Bassam et il vous les livrera à Koumassi-Campement. Vous payerez un œuf à 30.000 FCFA pour les revendre entre 60.000 FCFA et 65.000FCFA au Dr. Patrick (67 08 26 86), un Français qui loge à la résidence de l’ambassadeur de France. Vous gardez 60 % des bénéfices et moi, je récupère les 40% restants ». Voilà comment Parisse et ses comparses se sont enrichis sur le dos des Ivoiriens. Profitant de l’absence des policiers dans les commissariats pendant la crise postélectorale, ces ‘’brouteurs’’ ou arnaqueurs VIP ont soutiré plusieurs millions à des hommes d’affaires, des fonctionnaires et surtout des commerçants. Il a fallu la perspicacité des hommes du commandant Johnny pour mettre hors d’état de nuire ces dangereux bandits, qui ont été pris avec du matériel servant au blanchiment d’argent. Ce réseau de vendeurs d’illusions composé pour la plupart de Camerounais et d’Ivoiriens, opère généralement à Abidjan, Grand-Bassam, Bingerville, Bonoua, Aboisso et Dabou. Faisant ainsi de hauts lieux de prédilection du grand banditisme.
Dosso Villard
Dosso Villard