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Politique Publié le lundi 25 juillet 2011 | Nord-Sud

Recomposition de la Cei - Le Fpi va-t-il boycotter les législatives ?

© Nord-Sud Par Prisca
Politique/Front populaire ivoirien: Ouverture de la 20è édition de la Fête de la liberté, en présence du président du parti, M. Pascal Affi N`guessan
Jeudi 29 avril 2010. Abidjan, Yopougon. Célébration de la Fête de la Liberté sur le site du futur siège du Front populaire ivoirien (FPI). Photo: de g. à dr. Affi N`guessan et Simone Gbagbo
Si ce n’est pas totalement une fuite en avant, la démarche du Front populaire ivoirien (Fpi) peut bien cacher une stratégie visant à limiter les dégâts. En effet, l’ex-parti présidentiel qui ne démord pas, a choisi de faire de la recomposition de la Commission électorale indépendante (Cei), un préalable à sa participation aux prochaines législatives voire aux municipales et aux élections de conseils généraux. C’est à l’issue de son dernier comité central, tenu samedi passé, que le Fpi (disons, ce qu’il en reste) a décidé d’adopter la politique de la surenchère en remettant au goût du jour, sa demande de répartition des rôles au sein de l’instance en charge du processus électoral ivoirien. Le parti de Laurent Gbagbo demande-t-il un peu trop pour espérer avoir le minimum ou est-il toujours dans la logique de la politique de la chaise vide comme on l’a vu avec le gouvernement ? La question mérite, pour le moins, d’être posée si on en juge le caractère utopique de la revendication de Miaka Ouretto et de ses camarades frontistes. Quoique laminé sur le terrain, l’ancien parti au pouvoir exige clairement un partage équitable des postes au sein de la commission centrale de la Cei. Une exigence qui peut paraître saugrenue. Car, la bannière de La majorité présidentielle sous laquelle le nouveau président intérimaire du Fpi se couvre ressemble bien à une étoffe désormais en lambeaux. Lorsqu’elle paraissait même en bon état, le camp d’en-face, c’est-à-dire le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) lui a toujours nié la capacité à avoir la quinzaine de représentants qu’elle avait à la Cei. Ce Rhdp là, peut-il accepter d’équilibrer les forces avec l’ex-majorité présidentielle au risque que celle-ci en vienne à se servir de cette nouvelle arme pour bloquer la Cei ? Pas sûr puisque personne, aussi bien du côté de la Cei que du Rhdp, ne semble vouloir prendre au sérieux les exigences du Fpi. « Ce sont des débats politiques dans lesquels nous n’entrons pas mais, en tout état de cause, les gens doivent savoir que la Cei telle que constituée actuellement, procède de l’accord de Prétoria », assure un haut cadre de l’organe électoral ivoirien. C’est de manière plus tranchée que l’on répond au Fpi du côté du Rhdp. « Nous ne pouvons pas accepter qu’en cours de chemin, l’on vienne changer les règles du jeu. N’oublions pas que nous sommes dans un processus qui nous a déjà donné une présidentielle et dans lequel nous devons avoir les législatives, les municipales, etc. », rétorque Paulin Alomo, cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) qui renvoie le Fpi à sa réalité sur le terrain. « Ils n’ont encore rien compris. Comment un parti qui ne représente que 18% de l’électorat et qui est presque dissout peut-il revendiquer un partage équitable des postes à la Cei ? », s’interroge M. Alomo. Puis d’enfoncer : « ce n’est pas dans les bureaux qu’on gagne les élections mais, sur le terrain. Si on n’y prend garde, on risque de s’engager dans un engrenage de revendications qui peuvent nous éloigner des élections ».
Soit les frontistes préparent leurs militants à mieux accepter la politique de la chaise vide à l’hémicycle, soit ils donnent dans une surenchère de mauvais aloi et là, ils ne devraient avoir que leurs yeux pour pleurer. L’absent a tort, dit-on.

Marc Dossa
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