Le Conseil constitutionnel change de tête. Depuis hier, le nouveau chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, a pris un décret pour débarquer le professeur Paul Yao N’Dré, président de cette institution depuis 2009. Il l’a remplacé par un autre professeur de Droit, en la personne de Romain Francis Wodié, par ailleurs, président démissionnaire du parti ivoirien des travailleurs (Pit) et allié du Rhdp. Aussi Ouattara a-t-il nommé pour 3 ans, le professeur Boniface Ouraga Obou et Mme Suzanne Joseph Tohé épouse Ebah comme conseiller. Quand au professeur Hyacinthe Sarassoro Kabogo, de son statut de conseiller de 3 ans, il passe à 6 ans. Avec lui, il y a Guéi François et Emmanuel Kouadio Tanoh qui deviennent des conseillers pour une durée de 6 ans. Sur ces nominations, la loi impose que le président de l’Assemblée nationale désigne un conseiller sur les 3 trois conseillers qui ont une durée de 6 ans et un autre conseiller sur les 3 pour ceux doivent faire 3 ans. Est-ce que Alassane Dramane Ouattara a tenu compte de cette disposition de la loi ? Sûrement non, étant donné qu’il nie l’existence même l’Assemblée nationale.
Un autre décret change également la tête de la Médiature de la République. Ouattara a remercié le doyen Mathieu Ekra, compagnon d’Houphouët-Boigny, pour asseoir N’Golo Fatogoma Coulibaly, fils de M’Bengué, militant du Rdr et président du Conseil général de Korhogo.
Comme à la présidence de la Cour suprême, en plus de Koné Mamadou, militant du Rdr et de l’ex- rébellion armée, qui a remplacé récemment Tia Koné, le chef de l’Etat ivoirien a désigné les présidents des chambres. Il s’agit de Chantal Nanaba Camara, présidente de la Chambre judiciaire, Pierre Claver Kobo à la tête de la Chambre administrative, et la Chambre des comptes sera désormais présidée par Moussa Koné.
Au regard de ces changements opérés en désordre dont le limogeage de Paul Yao N’Dré qui n’est pas allé à terme des 6 années édictées par la loi, à la tête du Conseil constitutionnel, on comprend aisément qu’après avoir juré de respecter la Constitution ivoirienne, Alassane Dramane Ouattara s’est résolument engagé dans une violation de la loi fondamentale de la Côte d’Ivoire. Le faisant, Ouattara se comporte exactement comme un dirigeant parvenu au pouvoir suite à un coup d’Etat.
Tout se précise chaque jour même si les Ivoiriens le savent depuis longtemps.
Benjamin Koré
Un autre décret change également la tête de la Médiature de la République. Ouattara a remercié le doyen Mathieu Ekra, compagnon d’Houphouët-Boigny, pour asseoir N’Golo Fatogoma Coulibaly, fils de M’Bengué, militant du Rdr et président du Conseil général de Korhogo.
Comme à la présidence de la Cour suprême, en plus de Koné Mamadou, militant du Rdr et de l’ex- rébellion armée, qui a remplacé récemment Tia Koné, le chef de l’Etat ivoirien a désigné les présidents des chambres. Il s’agit de Chantal Nanaba Camara, présidente de la Chambre judiciaire, Pierre Claver Kobo à la tête de la Chambre administrative, et la Chambre des comptes sera désormais présidée par Moussa Koné.
Au regard de ces changements opérés en désordre dont le limogeage de Paul Yao N’Dré qui n’est pas allé à terme des 6 années édictées par la loi, à la tête du Conseil constitutionnel, on comprend aisément qu’après avoir juré de respecter la Constitution ivoirienne, Alassane Dramane Ouattara s’est résolument engagé dans une violation de la loi fondamentale de la Côte d’Ivoire. Le faisant, Ouattara se comporte exactement comme un dirigeant parvenu au pouvoir suite à un coup d’Etat.
Tout se précise chaque jour même si les Ivoiriens le savent depuis longtemps.
Benjamin Koré