Je voudrais remercier d`abord le chef de l`Etat de m`avoir fait confiance en me nommant parmi les illustres membres du Conseil constitutionnel. Je voudrais dire aussi qu`en 1995, j`aurais pu entrer au Conseil constitutionnel, mais les circonstances de l`époque n`ont pas permis d`y être. C`est pour moi l`occasion de remercier le président Bédié qui m`avait fait confiance à cette époque. En renouvelant ma gratitude au Chef de l`Etat, je voudrais également remercier tous ceux qui m`aiment et tous ceux qui m`ont fait confiance. Et je demande à ceux-là d`être exigeants envers moi pour que je puisse, avec abnégation et loyauté, m`acquitter avec le chef et envers toute la nation mon devoir d`ingratitude (…) Le devoir d`ingratitude, c`est que lorsqu`on vous nomme à une fonction aussi importante que celle-là, il est bon de remercier la personne qui vous a nommé, mais vous n`êtes pas soumis à la personne. C`est un devoir national, on n`a pas à se soumettre aux injonctions de la personne. Il faut s`acquitter d`un devoir pour la nation. C`est ça le devoir d`ingratitude (…) Je n`ai pas du tout de regret pour n`avoir pas été nommé. Je n`ai aucun regret. Le chef de l`Etat a nommé selon les qualités. Je n`ai pas été nommé, il n`y a pas de problème (…) Je dirai par rapport à Yao Paul N`dré qu`il a de grands mérites. C`est un grand juriste. Il a servi la nation. Je crois que quoi qu`on le veuille ou non, si on a aujourd`hui la paix qui commence, c`est aussi grâce à lui. S`il n`était pas revenu du Ghana pour que les choses se passent en règle, peut-être qu`on n`aurait pas la paix que nous recherchons aujourd`hui. Donc quelque part, il a ses mérites.
Propos recueillis par François Konan
Propos recueillis par François Konan