Depuis hier, lundi 25 juillet, la présidence du Conseil Constitutionnel DE LA République de Côte d’Ivoire a changé de main. Paul Yao N’dré a cédé son fauteuil à Francis Vangah Wodié. Un changement qui intervient trois mois après la plus grave crise postélectorale que la Côte d’Ivoire ait traversé. On se souvient que Yao N’dré, faisant fi des résultats proclamés par la commission électorale indépendante a désigné Laurent Gbagbo vainqueur du second tour de l’élection présidentielle, le 2 décembre 2010. Une situation qui a créé un véritable imbroglio dont le corollaire fut la guerre. Ce départ de Yao N’dré est-il la conséquence de cet acte ? Difficile de répondre. Cependant, il est à noter que cette nomination relève tout simplement du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat. La nouvelle configuration du Conseil Constitutionnel se présente comme suit : trois conseillers nommés pour trois ans, trois autres pour une durée de six ans. Parmi ces gardiens de la loi figure le célèbre constitutionnaliste Pr Ouraga Obou Boniface. Autre constat, c’est que la gente féminine n’a pas été oubliée. La preuve, sur les six conseillers que compte le Conseil, nous notons la présence de deux éminentes femmes. Madame Hortense Angora Kouassi épouse Sess et Madame Suzanne Joséphine Touré épouse Ebah. (Voir le communiqué de la Présidence). Ce débarquement de Yao N’dré apparaît comme un soulagement pour nombre d’Ivoiriens qui réclamaient la tête de l’ex-Président du Conseil Constitutionnel. Perçu au sein de l’opinion nationale et même internationale comme le principal instigateur de la crise postélectorale qu’a connue le pays, il est accusé d’avoir trahi son serment en ne disant pas le droit. C’est la raison pour laquelle beaucoup s’expliquent mal le fait qu’il soit encore libre de tout mouvement. Mais Ce décret pris par le chef de l’état pourrait changer la donne. Des sources avancent déjà que Yao N’dré pourrait être mis à la disposition de la justice. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a procédé à la nomination de trois vice-présidents de la Cour Suprême à savoir le Président de la Chambre Judiciaire, de la Chambre Administrative et de la Chambre des Comptes.
JERÔME N’DRI
JERÔME N’DRI