Ancien ministre puis ex-vice-président de la Commission électorale indépendante et actuel secrétaire général intérimaire du Rassemblement des républicains, Amadou Soumahoro a répondu, hier, aux préoccupations de l’ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien. Mais, il a surtout fait la lumière sur l’éventualité d’une liste commune du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix pour les élections législatives.
La probabilité que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) présente une liste commune, après d’éventuelles primaires internes audit groupement politique, est nulle. Le secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (Rdr), Amadou Soumahoro, en donne les raisons. « Je peux vous rassurer que le Rhdp ira uni et en bonne intelligence aux élections législatives et nous gagnerons ensemble comme nous avons gagné les élections présidentielles. (…) Mais le Rhdp n’est pas une fusion, il n’est pas une fédération ; c’est une alliance où chaque parti a son autonomie…», a-t-il avancé, hier, à la tribune du confrère L’Expression, qui l’a invité à des échanges avec la presse. Il poursuit pour expliquer qu’une « stratégie commune » avait permis aux partis alliés (Pdci, Rdr, Updci et Mfa) du Rhdp d’aller en rangs dispersés au 1er tour du scrutin, puis de se mettre en ensemble au 2nd tour. « Mais, s’est-il réservé, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de candidats de partis (pour les élections à venir, ndlr) ; car, mentionne-t-il, le plus important, c’est d’avoir une large majorité pour servir de socle au président de la République pour gouverner ». La question des candidatures provoque déjà des « velléités » au Rdr et il concède qu’il est tout à fait légitime que des cadres, des militants aspirent à assumer des responsabilités au nom de leur parti. S’il reconnaît également que la candidature unique fragilise les partis, il prévient que le favoritisme ne prévaudra pas au sein du Rdr. « Aucune personne ne sera parachutée du sommet», a-t-il rassuré les potentiels aspirants à des postes électifs. Mais qu’ils se tiennent bien : «les candidatures indépendantes seront combattues, parce qu’elles sont l’expression de l’indiscipline notoire ». Amadou Soumahoro résume, avec verve : « nous les anéantirons ! ». Selon lui, quand son parti investira un candidat dans une région donnée, il le soutiendra et quiconque combattra ce dernier sera pris à partie, fut-il cadre du Rdr. Telle est la stratégie des ‘’républicains‘’, qui fait dire à l’invité que ses alliés du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ont la leur. « Nos frères du Pdci ont leur comité électoral, ils ont leur stratégie (…) d’ailleurs le général Ouasséna qui assure la présidence de ce comité (Commission électorale) est en relation étroite avec moi-même », a-t-il commenté. Le Rdr, et peut-être le tout Rhdp, refusent également le « calcul arithmétique » que propose le Front populaire ivoirien (Fpi) de Sylvain Miaka Ouretto, par rapport à la recomposition de la Commission électorale indépendante (Cei). Que le Fpi demande « un partage équitable » des trente commissaires de la Cei entre l’ex-majorité présidentielle (Lmp) et le Rhdp arrache de vifs commentaires à Amadou Soumahoro. « Je suis surpris, s’étonne-t-il, qu’une telle proposition vienne des responsables du Fpi, eux qui, pendant longtemps, se sont battus pour l’application des textes. Or, la Cei actuelle repose sur un certain nombre d’accords». Ainsi, rappelle-t-il, l’accord de Prétoria que le Fpi a aussi signé établit la clé de répartition des postes. Alors, « le Rdr ne soutiendra pas cela (la revendication des ‘’frontistes‘’, ndlr), nous devons aller aux élections avec les règles de jeu que nous avons définies ». Et si le parti de Laurent Gbagbo venait à boycotter les législatives ? « C’est tant pis, la Côte d’Ivoire continuera de fonctionner ! », a-t-il clamé, rappelant qu’en son temps, le Rdr avait boycotté les législatives sans que le processus électoral ne s’arrête. Toujours à l’attention du Fpi, Amadou Soumahoro dit qu’il ne peut prétexter l’insécurité pour ne pas aller aux élections. « Koné Kafana était en prison et nous étions aux municipales ; certaines élections se sont passées dans ce pays alors que toute la direction du Rdr était traquée », s’est-il souvenu. Interrogé, par ailleurs, sur la gouvernance du régime Ouattara, il a clairement dit qu’il assumera en dépit de la période de turbulence. « Il est vrai que nous avons trouvé des caisses de l’Etat vides. Mais ce n’est pas pour cela que nous n’allons pas travailler », a-t-il indiqué, faisant de la sécurité sociale et économique la « priorité » du régime Ouattara.
Bidi Ignace
La probabilité que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) présente une liste commune, après d’éventuelles primaires internes audit groupement politique, est nulle. Le secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (Rdr), Amadou Soumahoro, en donne les raisons. « Je peux vous rassurer que le Rhdp ira uni et en bonne intelligence aux élections législatives et nous gagnerons ensemble comme nous avons gagné les élections présidentielles. (…) Mais le Rhdp n’est pas une fusion, il n’est pas une fédération ; c’est une alliance où chaque parti a son autonomie…», a-t-il avancé, hier, à la tribune du confrère L’Expression, qui l’a invité à des échanges avec la presse. Il poursuit pour expliquer qu’une « stratégie commune » avait permis aux partis alliés (Pdci, Rdr, Updci et Mfa) du Rhdp d’aller en rangs dispersés au 1er tour du scrutin, puis de se mettre en ensemble au 2nd tour. « Mais, s’est-il réservé, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de candidats de partis (pour les élections à venir, ndlr) ; car, mentionne-t-il, le plus important, c’est d’avoir une large majorité pour servir de socle au président de la République pour gouverner ». La question des candidatures provoque déjà des « velléités » au Rdr et il concède qu’il est tout à fait légitime que des cadres, des militants aspirent à assumer des responsabilités au nom de leur parti. S’il reconnaît également que la candidature unique fragilise les partis, il prévient que le favoritisme ne prévaudra pas au sein du Rdr. « Aucune personne ne sera parachutée du sommet», a-t-il rassuré les potentiels aspirants à des postes électifs. Mais qu’ils se tiennent bien : «les candidatures indépendantes seront combattues, parce qu’elles sont l’expression de l’indiscipline notoire ». Amadou Soumahoro résume, avec verve : « nous les anéantirons ! ». Selon lui, quand son parti investira un candidat dans une région donnée, il le soutiendra et quiconque combattra ce dernier sera pris à partie, fut-il cadre du Rdr. Telle est la stratégie des ‘’républicains‘’, qui fait dire à l’invité que ses alliés du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ont la leur. « Nos frères du Pdci ont leur comité électoral, ils ont leur stratégie (…) d’ailleurs le général Ouasséna qui assure la présidence de ce comité (Commission électorale) est en relation étroite avec moi-même », a-t-il commenté. Le Rdr, et peut-être le tout Rhdp, refusent également le « calcul arithmétique » que propose le Front populaire ivoirien (Fpi) de Sylvain Miaka Ouretto, par rapport à la recomposition de la Commission électorale indépendante (Cei). Que le Fpi demande « un partage équitable » des trente commissaires de la Cei entre l’ex-majorité présidentielle (Lmp) et le Rhdp arrache de vifs commentaires à Amadou Soumahoro. « Je suis surpris, s’étonne-t-il, qu’une telle proposition vienne des responsables du Fpi, eux qui, pendant longtemps, se sont battus pour l’application des textes. Or, la Cei actuelle repose sur un certain nombre d’accords». Ainsi, rappelle-t-il, l’accord de Prétoria que le Fpi a aussi signé établit la clé de répartition des postes. Alors, « le Rdr ne soutiendra pas cela (la revendication des ‘’frontistes‘’, ndlr), nous devons aller aux élections avec les règles de jeu que nous avons définies ». Et si le parti de Laurent Gbagbo venait à boycotter les législatives ? « C’est tant pis, la Côte d’Ivoire continuera de fonctionner ! », a-t-il clamé, rappelant qu’en son temps, le Rdr avait boycotté les législatives sans que le processus électoral ne s’arrête. Toujours à l’attention du Fpi, Amadou Soumahoro dit qu’il ne peut prétexter l’insécurité pour ne pas aller aux élections. « Koné Kafana était en prison et nous étions aux municipales ; certaines élections se sont passées dans ce pays alors que toute la direction du Rdr était traquée », s’est-il souvenu. Interrogé, par ailleurs, sur la gouvernance du régime Ouattara, il a clairement dit qu’il assumera en dépit de la période de turbulence. « Il est vrai que nous avons trouvé des caisses de l’Etat vides. Mais ce n’est pas pour cela que nous n’allons pas travailler », a-t-il indiqué, faisant de la sécurité sociale et économique la « priorité » du régime Ouattara.
Bidi Ignace