Francis Wodié est, depuis hier, le nouveau président du Conseil constitutionnel. Paul Yao-N’Dré est donc parti.
Paul Yao-N’Dré lui-même ne risque pas d’avoir une crise cardiaque. Il se savait sur le départ. Hier, le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, a mis fin au suspense. Dans un communiqué lu au palais de la présidence, il a annoncé le remplacement de Paul Yao-N’Dré par Francis Vangah Romain Wodié à la présidence du Conseil constitutionnel. Des conseillers constitutionnels sont aussi nommés pour une durée de trois ans : Hortense Angora Kouassi épouse Sess, Suzanne Joséphine Touré épouse Ebah et Boniface Obou Ouraga. Et, un autre pour une durée de six ans en la personne d’Emmanuel Kouadio Tanoh. Qui rejoint Hyacinthe Cabogo Sarassoro et François Guéi qui y sont également pour six ans.
On savait que ça ne tarderait pas. Aussi, lorsque l’agenda du président de la République indique, hier, une audience avec le Conseil constitutionnel, on se dit que c’est l’heure du départ pour Paul Yao-N’Dré. Le constitutionaliste, ami de Laurent Gbagbo, arrive flanqué de deux de ses collaborateurs : Ahoua N’Guetta et Oualé Brunot. Ils montent à la salle d’audience. Pendant ce temps, des personnes très bien connues et d’autres qui le sont moins patientent dans la salle d’attente : Ouraga Obou, Francis Wodié, Hyacinthe Sarassoro… Est-ce l’imminence de la confirmation de ce à quoi on s’attendait depuis longtemps ? Yao-N’Dré et ses collaborateurs sortent de la salle. L’expression de leurs visages laisse croire que la nouvelle ne les enchante pas. ‘’Pablo’’ peine même à rappeler ses accompagnateurs qu’il veut à ses côtés au moment de son adresse à la presse. « Brunot, viens », interpelle-t-il. Mais ce dernier ne viendra pas le supporter dans son face-à-face avec les journalistes. De quoi ont-ils parlé avec Alassane Ouattara ? « Nous sommes venus nous concerter avec le président de la République. Dans une période de crise post-électorale difficile, la sortie de crise doit être une affaire de tous. Nous avons discuté d’un ensemble de problèmes qui concernent notre pays », répond Yao-N’Dré. De quels problèmes, de façon spécifique ? « Il y a trop de problèmes en Côte d’Ivoire. Nous devons aller dans la dynamique de la réconciliation nationale », lance-t-il, laconique. La curiosité des chasseurs d’information est loin d’être satisfaite. Une question incontournable lui est posée : le conseil constitutionnel va-t-il changer ? «Je n’en sais rien », lâche-t-il avant de s’éclipser. Des nominations ont également été faites à la vice-présidence de la Cour suprême. Et, au titre du médiateur de la République qui devient l’affaire de N’Golo Fatogoma Coulibaly. A sa sortie d’audience, il a exprimé sa reconnaissance au président de la République avec un enthousiasme débordant. Et, a confié que sa mission est, pour lui, un double challenge. Challenge parce qu’il faut aider la Côte d’Ivoire qui sort de crise à aller à la réconciliation. Et, challenge parce que celui qu’il remplace « est un baobab. Il n’est pas facile à remplacer ».
Bamba K. Inza
Paul Yao-N’Dré lui-même ne risque pas d’avoir une crise cardiaque. Il se savait sur le départ. Hier, le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, a mis fin au suspense. Dans un communiqué lu au palais de la présidence, il a annoncé le remplacement de Paul Yao-N’Dré par Francis Vangah Romain Wodié à la présidence du Conseil constitutionnel. Des conseillers constitutionnels sont aussi nommés pour une durée de trois ans : Hortense Angora Kouassi épouse Sess, Suzanne Joséphine Touré épouse Ebah et Boniface Obou Ouraga. Et, un autre pour une durée de six ans en la personne d’Emmanuel Kouadio Tanoh. Qui rejoint Hyacinthe Cabogo Sarassoro et François Guéi qui y sont également pour six ans.
On savait que ça ne tarderait pas. Aussi, lorsque l’agenda du président de la République indique, hier, une audience avec le Conseil constitutionnel, on se dit que c’est l’heure du départ pour Paul Yao-N’Dré. Le constitutionaliste, ami de Laurent Gbagbo, arrive flanqué de deux de ses collaborateurs : Ahoua N’Guetta et Oualé Brunot. Ils montent à la salle d’audience. Pendant ce temps, des personnes très bien connues et d’autres qui le sont moins patientent dans la salle d’attente : Ouraga Obou, Francis Wodié, Hyacinthe Sarassoro… Est-ce l’imminence de la confirmation de ce à quoi on s’attendait depuis longtemps ? Yao-N’Dré et ses collaborateurs sortent de la salle. L’expression de leurs visages laisse croire que la nouvelle ne les enchante pas. ‘’Pablo’’ peine même à rappeler ses accompagnateurs qu’il veut à ses côtés au moment de son adresse à la presse. « Brunot, viens », interpelle-t-il. Mais ce dernier ne viendra pas le supporter dans son face-à-face avec les journalistes. De quoi ont-ils parlé avec Alassane Ouattara ? « Nous sommes venus nous concerter avec le président de la République. Dans une période de crise post-électorale difficile, la sortie de crise doit être une affaire de tous. Nous avons discuté d’un ensemble de problèmes qui concernent notre pays », répond Yao-N’Dré. De quels problèmes, de façon spécifique ? « Il y a trop de problèmes en Côte d’Ivoire. Nous devons aller dans la dynamique de la réconciliation nationale », lance-t-il, laconique. La curiosité des chasseurs d’information est loin d’être satisfaite. Une question incontournable lui est posée : le conseil constitutionnel va-t-il changer ? «Je n’en sais rien », lâche-t-il avant de s’éclipser. Des nominations ont également été faites à la vice-présidence de la Cour suprême. Et, au titre du médiateur de la République qui devient l’affaire de N’Golo Fatogoma Coulibaly. A sa sortie d’audience, il a exprimé sa reconnaissance au président de la République avec un enthousiasme débordant. Et, a confié que sa mission est, pour lui, un double challenge. Challenge parce qu’il faut aider la Côte d’Ivoire qui sort de crise à aller à la réconciliation. Et, challenge parce que celui qu’il remplace « est un baobab. Il n’est pas facile à remplacer ».
Bamba K. Inza
