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Politique Publié le mardi 26 juillet 2011 | Le Patriote

Nouveau président du Conseil constitutionnel / Wodié : l’homme qu’il faut à la place qu’il faut

“The right man at the right place », aiment à dire les anglophones. Il faut dire que cette maxime sied parfaitement au changement qui a eu lieu hier au Conseil constitutionnel. Paul Yao n’Dré est parti. A sa place, le Pr. Francis Vanga Wodié a été nommé par le président de la République pour occuper ce poste. Que dire de cette nomination si ce n’est que le juste retour des choses. Il n’y a pas meilleur profil que l’ancien président du parti ivoirien des Travailleurs pour occuper ce poste. Francis Vangah Wodié est éminent constitutionnaliste dont la réputation a dépassé les frontières. Dans le milieu très éclectique des juristes, on l’appelle « le maitre ». Car celui qui occupe aujourd’hui le fauteuil de la plus haute juridiction de la Côte d’Ivoire a formé la plupart des cadres qui opèrent aujourd’hui dans le milieu de la justice. Francis Vangah Wodié est le seul juriste ivoirien titulaire de deux agrégations en droit. Une obtenue en Algérie et une autre France. Pendant de longues années, il s’est spécialisé en droit constitutionnel au point d’être une référence en Afrique et dans le monde. Longtemps opposant à Félix Houphouët-Boigny, Francis Wodié a créé le Parti ivoirien des Travailleurs en 1990, à la faveur du multipartisme. Très tôt, il s’est taillé une réputation d’homme intègre très attaché au respect des libertés individuelles. Une réputation qui lui a permis de se faire élire député de Cocody aux élections législatives la même année. Avant cette date, son parti avec d’autres partis membres de la coalition de la gauche démocratique avait boycotté l’élection présidentielle d’octobre 1990. Arguant qu’elle devait être précédée d’une concertation nationale pour débattre des vrais problèmes de la Côte d’Ivoire. Par la suite, le nouveau président du Conseil constitutionnel est devenu le véritable chantre de la Concertation nationale. Au point de paraitre comme un incompris dans le marigot politique ivoirien. Francis Wodié a participé en tant que ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique au gouvernement du président Henri Konan Bédié en 1998. Pendant la longue crise qu’a connue la Côte d’Ivoire, Francis Wodié ne s’est jamais départi de son rôle de juriste éclairé. De par ses contributions pointues et analyses pertinents, il a permis aux Ivoiriens, au cours de ces périodes sombres, de mieux comprendre l’imbroglio politique dans lequel certains politiciens voulaient les entrainer. Francis Wodié a contribué à former l’esprit citoyen en Côte d’Ivoire à travers ses interventions qui ne plaisaient pas toujours à ses anciens compagnons de la gauche ivoirienne. Lorsque le maintien de Laurent Gbagbo à la tête du pays, après avoir passé cinq ans au pouvoir, faisait rage, Francis Wodié a été le premier à dire courageusement que les Avis donnés par le Conseil constitutionnel étaient des interprétations erronées des articles 38 et 39 de la Constitution de 2000. Lorsqu’il a été encore question de nommer le Pr. Paul Yao N’Dré à la tête de cette institution, Wodié également été le premier à tirer sur la sonnette d’alarme en arguant que le choix du président du Conseil général de Divo n’était pas le bon. Car l’homme étant trop marqué politiquement et trop redevable à l’ancien président. Malgré son statut d’homme politique de gauche, Francis Wodié n’a jamais cautionné les errements que son ancien compagnon de la Coalition de la gauche démocratique, Laurent Gbagbo, voulait maquiller en se réfugiant derrière la Constitution. Aujourd’hui, c’est cet homme qui est à la tête du Conseil constitutionnel. Le président de la République, en le nommant à la tête d’une institution aussi sensible que celle qui est chargée de veiller sur la constitutionnalité des textes de loi, ne pouvait pas faire mieux. « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts. Mais d’institutions fortes », a dit le président Barack Obama à Accra. A ce sujet, le président Alassane Ouattara est parfaitement en phase avec le président américain. C’est la raison pour laquelle il a décidé de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Afin que le drame que les Ivoiriens ont vécu après l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 par la faute de l’ancien président du Conseil constitutionnel ne se reproduise plus.
J Jean-Claude Coulibaly
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