Fermeté et intransigeance. C’est l’état d’âme, du Rassemblement des républicains(RDR), parti au pouvoir, en ce qui concerne les candidatures aux élections législatives à venir. Invité, hier, de la rédaction du quotidien ‘‘L’Expression’’ pour se prononcer sur le thème « Quel RDR, après l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir ? », le Secrétaire général intérimaire du RDR, Amadou Soumahoro, a affirmé qu’il veut « un parti fort au service de la nouvelle Côte d’Ivoire ». Ce qui passe inéluctablement par un triomphe aux élections à venir notamment, les législatives. « C’est un devoir pour mon équipe et moi de maintenir le flambeau là où l’a hissé mes prédécesseurs (…) Gagner toutes les élections et donner une majorité confortable au docteur Alassane Ouattara afin de lui permettre de dérouler tranquillement son programme de gouvernement, est notre objectif », a-t-il insisté. Toutefois, il n’entend guère agir seul puisque son parti est membre du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). « Le RHDP ira uni et en grande intelligence aux élections législatives, a-t-il rassuré. Nous gagnerons ensemble ces élections comme nous l’avons fait pour la Présidentielle ». Il a annoncé que des concertations auront lieu et que les candidats seront choisis « en accord avec la base ». « Personne ne sera parachuté », a gagé le Secrétaire général intérimaire du parti au pouvoir. De même, il s’est montré ferme à l’égard des éventuels candidats indépendants sortis de leurs rangs. « Nous ferons face à toutes les velléités, a-t-il promis. Nous combattrons les candidatures indépendantes. Elles s’apparentent à de l’indiscipline notoire. Nous les combattrons, nous les anéantirons. Quiconque s’aventurera sur ce chemin, sera combattu comme un adversaire ». De son avis, tout le monde devra être satisfait puisqu’ « il n’y a pas que les législatives ». Il a exhorté les cadres de son parti à penser également aux municipales. « Une élection, c’est comme un examen. Ça se prépare de longue date », est persuadé Amadou Soumahoro. En ce qui concerne justement l’organisation des élections, l’ancien vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI) s’est dit « surpris » par la polémique créée par le FPI autour de cette Institution. « L’actuelle CEI est le fruit de différents accords, a-t-il déclaré. On ne peut pas changer les règles du jeu pendant le jeu. Le FPI a toujours parlé de respect des textes. Je suis gêné par cette contradiction ». Pour lui, l’ancien parti au pouvoir doit comprendre que « ce n’est pas la CEI qui vote » et qu’il est quasiment « impossible de tricher ». Interrogé sur la volonté de son parti de maintenir les cadres de l’ancien régime en prison pour piper les législatives, Amadou Soumahoro a insisté que ce qui a été fait est trop grave pour le passer par perte et profit. « La réconciliation ne peut se faire sans justice, a-t-il rappelé. Personne ne sera libéré sans décision de justice ».
KIGBAFORY Inza
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