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Politique Publié le mardi 26 juillet 2011 | Le Patriote

Guéi Patrice : “Pourquoi je reprends les activités politiques”

Guéi Patrice, cadre de l‘ouest a conduit une délégation dans l’ouest du pays notamment, à Kouibly, Facobly et Sémien. Il fait le point de son séjour.
Le Patriote: On vous revoit sur le terrain politique aux côtés du RDHP et du RDR. Pourtant, vous avez flirté un temps soit peu avec des barons de la Refondation. Comment expliquez-vous votre retour?
Patrice Guéhi: La lutte est multiforme, mes apparitions diverses à des activités politiques sont des parenthèses sur lesquelles j’ai tiré un trait définitif. Cela me donne l’occasion de remercier tous ceux qui ne m’ont jamais lâché et ont toujours cru en mon retour à la maison. Je citerai, entre autres, les doyens Guei François, Doh Dié, Taho Marcel, Méité Moussa, mon papa Bakayoko Anliou, mon chef de village et le chef de canton de Kouibly, Boué Sory, mes frères Kuyo et Déa Anderson. Sans oublier Séhi Ponté, Secrétaire départemental RDR de Kouibly. Aujourd’hui, la lutte a abouti, nous sommes tous très heureux. Il est donc tout à fait naturel et normal que je reprenne les activités au sein de mon parti. Sur le terrain, les responsables et militants du parti, aussi bien à Kouibly qu’à Cocody, n’ont jamais douté de mon militantisme au RDR. C’est pourquoi, je suis allé en tournée sur le terrain naturellement sans faire de tapage. Dans les localités de Kouibly, Facobly et Sémien que nous avons visitées, les choses se sont bien passées. Ce qui est essentiel, c’est qu’il y a un nouveau chef de l’Etat, le président Alassane Ouattara, nous sommes allés passer ce message à nos parents à qui nous avons dit que, malgré le score réalisé à Kouibly lors de la présidentielle, il n’est pas trop tard pour rectifier le tir.

L.P: Quels étaient les objectifs principaux de ces tournées dans ces localités?
G.P: Ils sont de deux ordres. D’abord, remercier tous les militants et sympathisants qui ont donné leurs voix à Alassane Ouattara. Et aussi ceux qui ne l’ont pas voté et leur dire qu’en dépit de tout, il est le président de tous les Ivoiriens, sans exclusive. Il faut donc se montrer républicains, en accompagnant le président de la République dans sa politique de développement du pays. Ensuite, le second objectif était de dire, à nos patents, que vous pouvez avoir un fils qui ne fait pas forcément votre bonheur. La preuve, déjà aux premières heures de son accession au pouvoir, le président de la République a promu quatre des nôtres, dont un éminent juriste qui est obligé d’abandonner le terrain politique compte tenu de ses nouvelles charges, il s’agit du Doyen Guéi François, Conseiller au Conseil constitutionnel, Koua Vincent, Secrétaire général adjoint de la présidence de la République, un autre qui a été nommé chef de Brigade à la Douane et une de nos sœurs qui vient d’être nommée chef de cabinet au ministère de la Jeunesse et des Sports. Or, il aurait pu dire que n’ayant pas gagné à Kouibly, il tire un trait sur ce département. Sachez que, quand le Général Guéi est arrivé au pouvoir, il avait commencé les travaux pour le bitumage de l’axe Kouibly- Man. Mais, Laurent Gbagbo qui a gagné les élections en son temps a mis fin à ces travaux. Aujourd’hui, le président Ouattara aurait dû faire la même chose! Et donc aujourd’hui, la balle est dans le camp de nos parents qui doivent renvoyer l’ascenseur à Ouattara. Ce que nous devons faire aujourd’hui, c’est de tenir un message de réconciliation aux frères du FPI ou de la LMP dans la région. Alors que ceux mêmes qui avaient leur fils au pouvoir, n’ont pas eu autant de tueries, de morts dans leur région, c’est la nôtre qui a payé le lourd tribut. Il faut penser désormais au développement de notre région.

LP: Quelles analyses faites- vous de la situation sociopolitique actuelle?
PG : Ce que j’ai pu noter c’est que, déjà, il y a des signaux forts qui prouvent que la Côte d’Ivoire est en plein dans la démocratie, sur la voix du développement. Regardez les nominations qui sont faites sur la base de la compétence. Regardez le Conseil constitutionnel. Ouraga Obou n’est pas un militant du RDR, Francis Wodié non plus, c’est un homme de gauche, mais il est président de cette institution. Ce sont des signes forts. En ce qui concerne la marche de l’Etat, la démocratie et le développement, malgré les menaces et autres, il faut dire à l’ensemble des Ivoiriens de s’engager dans le processus de paix et il faut aller au développement. Il y a des moments pour combattre, il y a des moments pour faire la paix. Ouattara est là pour le développement de la Côte d’Ivoire et non pour classifier les gens pour dire tel vient de telle ou telle autre région. On a cinq ans pour le suivre, si après il n’a pas tenu parole, on pourra lui dire monsieur, le peuple vous a donné cinq ans, vous n’avez rien fait on passe à autre chose. Je voudrais dire aux Ivoiriens que chaque pouvoir vient avec son cancer. Ce qui est essentiel, c’est de ne pas avoir trop de cancers. Chaque pouvoir a ses tares et défauts. Certainement que le pouvoir Ouattara aura ses tares, mais comment faire pour que cela fasse moins mal. Parce que toutes les décisions ne sont pas bonnes à prendre, elles sont douloureuses, mais les plus grands développements sont le fait, parfois, de décisions douloureuses. Il en prendra certainement, mais ce sera pour le bonheur des Ivoiriens. On va aller à l’apaisement, que ceux qui n’ont rien à se reprocher montrent patte blanche et qu’on avance, ceux qui ont des choses à se reprocher seront jugés et condamnés et après les citoyens pourront demander au chef de l’Etat d’élargir ces personnes puisque, dans tous les cas, on demeure tous Ivoiriens. YMA
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