Avec plus de 65 % des parts du marché de l’automobile en 2008, la vente véhicules d’occasion gagne du terrain. Les parcs auto poussent à tous les carrefours
«Patron, c’est vrai que les temps sont durs, mais cette Toyota à 3.200.000Fcfa, c’est donné». Propos d’Akou Denis, revendeur de voitures importées. Entré dans ce commerce depuis deux ans, il est en pleine négociation avec un client, visiblement, intéressé par le véhicule. Non loin, sur un parking, Henri Joël, est à la recherche d’une voiture de type 4x4. Ici, au grand carrefour de Koumassi, les parkings de l’occasion sont pour la plupart ravitaillés. On y trouve toutes les marques, allant des petites voitures aux marques de luxe. Quelques une ont moins de 10 ans de vie. A part Koumassi, la place forte, plusieurs communes de la capitale économique ont vu pousser comme des champignons des parkings de Véhicules d’occasion (Vo) ces derniers mois. Riviera palmeraie, Cocody Deux Plateaux, Yopougon, Abobo,…on peut acheter un ‘’France au revoir’’ partout. Les voitures sont entretenues et exposées en bordure des voies pour attirer les acheteurs. Malgré la prolifération des sites de vente, de nombreux opérateurs font grise mine. A les en croire, les ventes n’ont pas explosé. Aujourd’hui, ils misent, sur les perspectives économiques de la relance économique.
Des perspectives de vente en vue
Nous avons vendu quelques voitures depuis la fin de la crise et des clients viennent pour se renseigner. Mais ils repartent le plus souvent pour, disent-ils, réfléchir parce que ce n’est pas facile d’acheter une voiture comme ça», souligne un vendeur. Akou Denis, un homme d’affaires estime plutôt que les formalités pour s’installer, devenues banales, enlèvent du crédit au marché de l’occasion. A l’en croire, les revendeurs n’ont qu’à payer une taxe forfaitaire, allant de 5 000 à 10 000 Fcfa, à la mairie de la commune pour occuper le domaine public. «Les sites de vente, pour la seule commune de Cocody, s’élèvent aujourd’hui à plus d’une vingtaine», informe Sanogo Mamadou, président des vendeurs de voiture de Cocody. Mais d’où viennent ces véhicules ? Selon plusieurs acteurs du secteur, la voie terrestre s’est ajoutée au transport maritime. En effet pour contourner les longues procédures de dédouanement portuaire, des voitures sont transitées par la sous-région. Le Ghana et le Togo sont les passages les plus utilisés. Cela expliquerait l’arrivée massive des véhicules. Si ces véhicules importés courent les carrefours de la perle des Lagunes, les prix, ne sont pas homologués. Sur la question, les vendeurs avancent de leurs critères de fixation des prix. Ainsi le coût de la voiture est arrêté en fonction de l’âge, l’état et les frais pour le convoyage. «Deux voitures de même marque, déposées dans des endroits différents n’auront pas le même prix de vente. Une occasion achetée à la Riviera Palmeraie n’aura pas le même prix qu’une autre à Koumassi, ou en Zone 4. Les origines et coûts ne sont pas les mêmes et le dédouanement a aussi sont impact sur le prix de vente» explique Casimir D. sans oublier les faux frais des tractations routières. «Nos chauffeurs qui viennent avec les véhicules sont confrontés à de nombreux problèmes car il y a trop de barrages Frci. Cela nous oblige à débourser comme frais de route, par exemple pour une distance de Lomé (Togo)-Abidjan, la somme de 250.000Fcfa» s’indigne C.B propriétaire d’un parc en Zone 4. Somme qui s’ajoute indubitablement au prix de vente. Source de revenus pour les opérateurs et les finances publiques, le marché de l’occasion une belle affaire, malgré la multitude des parcs et l’encombrement des carrefours.
Fabrice Sébine
«Patron, c’est vrai que les temps sont durs, mais cette Toyota à 3.200.000Fcfa, c’est donné». Propos d’Akou Denis, revendeur de voitures importées. Entré dans ce commerce depuis deux ans, il est en pleine négociation avec un client, visiblement, intéressé par le véhicule. Non loin, sur un parking, Henri Joël, est à la recherche d’une voiture de type 4x4. Ici, au grand carrefour de Koumassi, les parkings de l’occasion sont pour la plupart ravitaillés. On y trouve toutes les marques, allant des petites voitures aux marques de luxe. Quelques une ont moins de 10 ans de vie. A part Koumassi, la place forte, plusieurs communes de la capitale économique ont vu pousser comme des champignons des parkings de Véhicules d’occasion (Vo) ces derniers mois. Riviera palmeraie, Cocody Deux Plateaux, Yopougon, Abobo,…on peut acheter un ‘’France au revoir’’ partout. Les voitures sont entretenues et exposées en bordure des voies pour attirer les acheteurs. Malgré la prolifération des sites de vente, de nombreux opérateurs font grise mine. A les en croire, les ventes n’ont pas explosé. Aujourd’hui, ils misent, sur les perspectives économiques de la relance économique.
Des perspectives de vente en vue
Nous avons vendu quelques voitures depuis la fin de la crise et des clients viennent pour se renseigner. Mais ils repartent le plus souvent pour, disent-ils, réfléchir parce que ce n’est pas facile d’acheter une voiture comme ça», souligne un vendeur. Akou Denis, un homme d’affaires estime plutôt que les formalités pour s’installer, devenues banales, enlèvent du crédit au marché de l’occasion. A l’en croire, les revendeurs n’ont qu’à payer une taxe forfaitaire, allant de 5 000 à 10 000 Fcfa, à la mairie de la commune pour occuper le domaine public. «Les sites de vente, pour la seule commune de Cocody, s’élèvent aujourd’hui à plus d’une vingtaine», informe Sanogo Mamadou, président des vendeurs de voiture de Cocody. Mais d’où viennent ces véhicules ? Selon plusieurs acteurs du secteur, la voie terrestre s’est ajoutée au transport maritime. En effet pour contourner les longues procédures de dédouanement portuaire, des voitures sont transitées par la sous-région. Le Ghana et le Togo sont les passages les plus utilisés. Cela expliquerait l’arrivée massive des véhicules. Si ces véhicules importés courent les carrefours de la perle des Lagunes, les prix, ne sont pas homologués. Sur la question, les vendeurs avancent de leurs critères de fixation des prix. Ainsi le coût de la voiture est arrêté en fonction de l’âge, l’état et les frais pour le convoyage. «Deux voitures de même marque, déposées dans des endroits différents n’auront pas le même prix de vente. Une occasion achetée à la Riviera Palmeraie n’aura pas le même prix qu’une autre à Koumassi, ou en Zone 4. Les origines et coûts ne sont pas les mêmes et le dédouanement a aussi sont impact sur le prix de vente» explique Casimir D. sans oublier les faux frais des tractations routières. «Nos chauffeurs qui viennent avec les véhicules sont confrontés à de nombreux problèmes car il y a trop de barrages Frci. Cela nous oblige à débourser comme frais de route, par exemple pour une distance de Lomé (Togo)-Abidjan, la somme de 250.000Fcfa» s’indigne C.B propriétaire d’un parc en Zone 4. Somme qui s’ajoute indubitablement au prix de vente. Source de revenus pour les opérateurs et les finances publiques, le marché de l’occasion une belle affaire, malgré la multitude des parcs et l’encombrement des carrefours.
Fabrice Sébine