L’information a fait la Une de quelques tabloïds abidjanais. Le colonel Adou Donga Denis a été filé et mis aux arrêts dans le cadre de la mise en place d’une activité de déstabilisation des Institutions de la République. Fait notable, il a été arrêté par son corps d’origine et plus précisément, par ses anciens services de la section Recherche. La Gendarmerie en terre d’Eburnie a cette réputation d’être un corps où la fraternité est très forte. Dressons le portrait du concerné.
50 ans révolus, le colonel Adou Donga Denis connu par ses intimes, sous le sobriquet de ADD, était précédemment chef de cabinet du commandant supérieur de la Gendarmerie d’alors, le Général de Corps d’Armée, Kassaraté Tiapé Edouard, remplacé il y a quelques semaines par le colonel-major Kouassi Gervais. Si pour l’Ivoirien lambda, ADD est un illustre inconnu, dans la communauté du renseignement (Intelligence), l’homme est bien fiché. Cet officier supérieur de Gendarmerie n’est pas loin d’un scénariste hollywoodien. A peine 1m 70, de teint noir, naturellement calme. Mais derrière cette apparence, se cache un volcan. Démarche calme, on le retrouve en général seul, grillant une cigarette ou sifflant une bière. Il préférait la conduite de son véhicule de commandement même civil que de s’en remettre à un chauffeur. A son arrestation, la presse Bleue a, tout de suite fait de parler d’un officier pro-Gbagbo. Elle n’a certainement pas tort. Militant Fpi, gbagboïste indécrottable, ce colonel qui atterrit à la section Recherche de la Gendarmerie nationale sous les aisselles du général de brigade, Déon Georges, s’est vite transformé en un serpent dans sa poche. Dans l’ombre, il joue contre le général Gueï Robert. La récompense apparait au grand jour. Laurent Gbagbo arrive dans des conditions calamiteuses au pouvoir, ADD est bombardé commandant du Groupe de Documentation et Recherche (GDR ou les grandes oreilles de la Gendarmerie). L’homme se fait craindre par ses collègues. Il est dans les bonnes grâces du nouveau régime. Le GDR connu pour son sérieux devient un laboratoire du faux parfois insultant l’intelligence humaine. C’est lui qui a inventé le phénomène des « armes sous les nattes dans les mosquées ». Il en fait un fonds de commerce, organise la traque au grand boubou. Mieux, il fabrique des histoires abracadabrantes qui tournent en définitive au racket. Il faut bien payer pour sa liberté. L’actuel commandant supérieur de la Gendarmerie nationale a lui-même fait les frais de ce laboratoire du faux. Il a été accusé de vouloir faire un coup d’Etat. Il fut alors humilié et malmené.
Après ses beaux ( ?) jours au GDR, ADD atterrit à l’ANSI (Agence nationale de la stratégie et de l’intelligence), notre CIA nationale, que dirige le général de Police, Lorougnon Pierre. Au département du renseignement intérieur, ADD fera long feu. Il se brouille avec tout le monde. La guerre des clans lui sera fatale. Il est mis à la disposition de la Gendarmerie, son corps d’origine. Les mauvaises langues le disent mêlé à une affaire sulfureuse de drogue. Vrai ou faux ? Chacun y est allé de son commentaire. Quand l’actuel patron par intérim du Fonds de prévoyance militaire, colonel Konan Kouadio, chef de cabinet du général Kassaraté Tiapé Edouard, part en mission onusienne en République démocratique du Congo, le régime lui colle ADD en « chômage technique ». Comme une hydre, ADD refuse de « mourir ». Il est dans tous les coups. On dit de lui au commandement supérieur, qu’il est un homme riche.
Membre de la promotion des officiers 1984-1986 de l’Ecole des Forces Armées (EFA) admis par concours direct, ADD fait partie des bienheureux de cette promotion qui a échappé au système d’entonnoir mise en place par le ministre de la Défense, Jean Konan Banny, qui indiquait que le passage du grade de lieutenant au grade de capitaine après quatre ans d’ancienneté n’était plus automatique. C’est à Korhogo qu’il fait ses classes d’officier sous l’encadrement du général Déon Georges alors commandant de la 4ème légion. Voilà donc cet officier qui fait l’actualité.
Coulibaly Brahima
50 ans révolus, le colonel Adou Donga Denis connu par ses intimes, sous le sobriquet de ADD, était précédemment chef de cabinet du commandant supérieur de la Gendarmerie d’alors, le Général de Corps d’Armée, Kassaraté Tiapé Edouard, remplacé il y a quelques semaines par le colonel-major Kouassi Gervais. Si pour l’Ivoirien lambda, ADD est un illustre inconnu, dans la communauté du renseignement (Intelligence), l’homme est bien fiché. Cet officier supérieur de Gendarmerie n’est pas loin d’un scénariste hollywoodien. A peine 1m 70, de teint noir, naturellement calme. Mais derrière cette apparence, se cache un volcan. Démarche calme, on le retrouve en général seul, grillant une cigarette ou sifflant une bière. Il préférait la conduite de son véhicule de commandement même civil que de s’en remettre à un chauffeur. A son arrestation, la presse Bleue a, tout de suite fait de parler d’un officier pro-Gbagbo. Elle n’a certainement pas tort. Militant Fpi, gbagboïste indécrottable, ce colonel qui atterrit à la section Recherche de la Gendarmerie nationale sous les aisselles du général de brigade, Déon Georges, s’est vite transformé en un serpent dans sa poche. Dans l’ombre, il joue contre le général Gueï Robert. La récompense apparait au grand jour. Laurent Gbagbo arrive dans des conditions calamiteuses au pouvoir, ADD est bombardé commandant du Groupe de Documentation et Recherche (GDR ou les grandes oreilles de la Gendarmerie). L’homme se fait craindre par ses collègues. Il est dans les bonnes grâces du nouveau régime. Le GDR connu pour son sérieux devient un laboratoire du faux parfois insultant l’intelligence humaine. C’est lui qui a inventé le phénomène des « armes sous les nattes dans les mosquées ». Il en fait un fonds de commerce, organise la traque au grand boubou. Mieux, il fabrique des histoires abracadabrantes qui tournent en définitive au racket. Il faut bien payer pour sa liberté. L’actuel commandant supérieur de la Gendarmerie nationale a lui-même fait les frais de ce laboratoire du faux. Il a été accusé de vouloir faire un coup d’Etat. Il fut alors humilié et malmené.
Après ses beaux ( ?) jours au GDR, ADD atterrit à l’ANSI (Agence nationale de la stratégie et de l’intelligence), notre CIA nationale, que dirige le général de Police, Lorougnon Pierre. Au département du renseignement intérieur, ADD fera long feu. Il se brouille avec tout le monde. La guerre des clans lui sera fatale. Il est mis à la disposition de la Gendarmerie, son corps d’origine. Les mauvaises langues le disent mêlé à une affaire sulfureuse de drogue. Vrai ou faux ? Chacun y est allé de son commentaire. Quand l’actuel patron par intérim du Fonds de prévoyance militaire, colonel Konan Kouadio, chef de cabinet du général Kassaraté Tiapé Edouard, part en mission onusienne en République démocratique du Congo, le régime lui colle ADD en « chômage technique ». Comme une hydre, ADD refuse de « mourir ». Il est dans tous les coups. On dit de lui au commandement supérieur, qu’il est un homme riche.
Membre de la promotion des officiers 1984-1986 de l’Ecole des Forces Armées (EFA) admis par concours direct, ADD fait partie des bienheureux de cette promotion qui a échappé au système d’entonnoir mise en place par le ministre de la Défense, Jean Konan Banny, qui indiquait que le passage du grade de lieutenant au grade de capitaine après quatre ans d’ancienneté n’était plus automatique. C’est à Korhogo qu’il fait ses classes d’officier sous l’encadrement du général Déon Georges alors commandant de la 4ème légion. Voilà donc cet officier qui fait l’actualité.
Coulibaly Brahima