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Politique Publié le samedi 30 juillet 2011 | Le Mandat

Rumeur de destabilisation : Renverser Ouattara est une illusion

Elle court toujours, la rumeur de coup d’Etat contre le régime Ouattara. Coup d’Etat ? Face à cette campagne qui a tout l’air d’une intox visant à créer la psychose au sein de la population et l’empêcher de vaquer sereinement à ses occupations, le Commandant Koné Zacharia a fait une sévère mise en garde dans les colonnes d’un confrère, le jeudi. ‘’Celui qui tire est mort’’, a-t-il prévenu. Un avertissement qui rassure.

Avant le départ du Président de la République pour le pays de l’oncle Sam, les rumeurs de déstabilisation avaient déjà envahi toute la Côte d’Ivoire. Le 1er août a même été avancé comme jour du déclenchement de l’entreprise par des militaires pro-Gbagbo exilés dans des pays voisins, après avoir massacré des Ivoiriens pendant la crise postélectorale. A la main tendue du chef de l’Etat pour la réconciliation et la paix, ils auraient opté, eux, pour le bras de fer. D’où leur détermination à en découdre militairement avec le nouveau régime, à en croire certaines sources. Vrai ou faux ? Toujours est-il que ces murmures appellent une grande question. Est-il possible, en l’état actuel des choses, de réussir un coup d’Etat ?

Au niveau de la
population…
La réponse est incontestablement non. Il peut y avoir certes tentative mais renverser Alassane Ouattara est une illusion qui va emporter et ses instigateurs, et ses exécutants. L’histoire de la crise postélectorale est encore fraiche dans la mémoire des Ivoiriens et surtout des partisans du nouveau régime. Les massacres perpétrés contre certaines communautés, sur ordre du couple FPI-LMP qui en a fourni les outils et les hommes, les pillages et autres exactions des miliciens et mercenaires pro-Gbagbo sont toujours ressentis douloureusement par la majorité de la population. Ces millions de partisans qui sortent d’une crise dont ils ont payé le plus lourd tribut ne veulent plus revivre ce qu’ils viennent de traverser. C’est la raison pour laquelle, ils chantent la réconciliation et la paix. Mais, cela ne doit pas être perçu par les sbires de Gbagbo comme un signe de faiblesse mais, au contraire comme une aubaine qui leur est offerte pour se faire pardonner et retrouver leur vraie place. Autant dire que toutes ces populations (Malinké, Baoulé, Yacouba et autres étrangers) qui ont fait l’objet de massacres ne sont plus disposées à subir la dictature des hors-la-loi. En cas de tentative de déstabilisation, synonyme du retour de la dictature, elles se verraient ainsi dans l’obligation de se défendre pour éviter de se faire massacrer à nouveau. Or, ces populations sont les plus nombreuses en Côte d’Ivoire. Leur riposte à toute velléité de les museler pourrait avoir des conséquences regrettables sur les autres groupes ethniques, complices des tueries de Gbagbo.

Au plan militaire…
La Révolution Orange qui a abouti à la chute de Laurent Gbagbo a démontré la force de frappe des FRCI. De Téapleu(département de Zouan-Hounien) à Locodjoro en passant par de nombreuses localités et le bunker de Gbagbo, l’armée républicaine s’est montrée intrépide face à la redoutable machine de guerre montée par le camp LMP. Des armes de destruction massive dont la tristement célèbre ‘’Orgue de Staline’’, des milliers de mercenaires libériens et de miliciens ivoiriens, des féticheurs et marabouts de tout acabit, Laurent Gbagbo aura mis toutes les chances de son côté pour véritablement écraser Alassane Ouattara et le RHDP, sauf que, malheureusement, la vérité n’était pas avec lui. Le résultat, le monde entier le connait. L’extrême humiliation, le lundi 11 avril 2011 ! Les FRCI ont réussi, après des combats intenses et mortels, à le sortir de son trou comme un vulgaire malfrat. A ce moment-là, lui et ses partisans ont compris que c’était plus fort qu’eux. Ceux qui ont échappé à l’étau des Forces républicaines ont trouvé exil dans les pays limitrophes dont le Ghana qui reste le plus grand asile. Les FDS ont été défaites car elles n’avaient plus le cœur à l’ouvrage, démotivées qu’elles étaient par une Refondation qui les a méprisées et désarmées au profit de ses forces parallèles. Quatre mois après la chute du faucon bleu, les pontes de son parti ont-ils remobilisé les moyens et les hommes pour prétendre mettre à mal le régime Ouattara ? Comment les ex-FDS et leurs mercenaires pourront-ils reprendre Abidjan quand on sait que la capitale, au même titre que les autres localités de l’intérieur est de plus en plus verrouillée par les FRCI et l’ONUCI appuyés par la Licorne ? Autant de questions qui devraient amener les éventuels candidats à un coup d’Etat à se ressaisir rapidement et se débarrasser de tout ce qui peut les compromettre. L’avertissement de Koné Zacharia est à prendre très au sérieux. Si les canons reprennent, il n’y aura pas de demi-mesure, la riposte sera de taille et la traque sans pitié. Derrière la volonté du Président Ouattara de réconcilier tous les Ivoiriens se cache, il faut le retenir, une rigueur qui n’épargnera aucun fauteur de trouble. Il n’y a qu’à se référer à ce qui s’est passé le 18 février 1992, à l’occasion de l’assaut final lancé par Gbagbo et consorts. A cette époque l’actuel chef de l’Etat n’était que Premier ministre. En l’absence d’Houphouët, il a tenu le pays d’une main de fer. Bien qu’enfermé à l’hôtel du Golf lors de la crise postélectorale par un blocus du camp LMP, il a réussi, depuis sa ‘’prison’’, à semer ses ennemis qu’il a mis en déroute avec éclat. Quand on a en face une telle puissance (politique, diplomatique, économique et militaire), la sagesse recommande qu’on abandonne tous les chemins à haut risque. Le sage de Yamoussoukro disait :’’qui veut la paix prépare la guerre’’. Un enseignement, une vraie leçon !
MASS DOMI
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