Le 31 juillet 1962, à Dar-es-Salem, des femmes des quatre horizons du continent africain se sont réunies pour la première fois et ont créé la première organisation de femmes, dénommée « la Conférence des Femmes Africaines (CFA) ». Douze années après la création de la CFA, les femmes se sont réunies à nouveau pour mettre sur pied une organisation encore plus représentative, dénommée Organisation Panafricaine des Femmes (PAWO). Le 31 juillet 1974 a été consacré « Journée de la femme africaine », à l’occasion du premier Congrès de l’Organisation Panafricaine des Femmes (PAWO) tenu à Dakar, Sénégal.
La date de création de cette organisation est mémorable, d’autant plus qu’elle incarne le courage et la lutte des femmes africaines pour leur plus grande participation au développement politique, économique et social de leurs différents pays. Mais force est de constater que depuis 35 ans de commémoration de cette journée, les femmes sont toujours marginalisées bien que représentant plus de la moitié de la population mondiale. En Afrique, elles sont confrontées à de nombreuses difficultés, entres autres la pandémie du SIDA, la pauvreté, le non respect de certains engagements pris par les décideurs, l’accès difficile à l’éducation, à la santé, les violences basées sur le genre et les conflits armés dont elles sont le plus victime.
C’est dans le but de dénoncer, de lutter et de protéger les droits des femmes africaines et veiller à leurs implications effectives dans les instances de décision que chaque année, des thèmes sont proposés afin de créer un cadre de réflexion sur les besoins qui cadre avec la réalité du terrain. Le thème retenu par la commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour cette année est donc: « l’accès des femmes aux postes électifs, enjeux, défis et perspectives ». Le choix de cette thématique s’avère judicieux et d’une importance capitale pour les gouvernants africains qui malgré la résolution 1325, les femmes continuent de rester en marge du cadre décisionnel. La Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette réalité, le dernier recensement électoral a montré que 51% de la population ivoirienne est féminine. Ce qui démontre que les femmes sont numériquement majoritaires. De plus, les statistiques nationales établissent que les femmes ne sont pas suffisamment représentées dans les instances de prise de décisions en Côte d’Ivoire :
-Gouvernement : 13,89 % ;
-Institution : 1%
- Ancien Parlement : 08,5%
-Mairie : 04, 56% ;
- Présidence des conseils généraux : 1% ;
-Ancien Conseil économique et social : 18%.
Or, la démocratie et les droits humains tant prônés par nos Etats et gage du développement durable, exige une implication des femmes et des hommes dans la gestion des affaires publiques et privées. D’où l’impérieuse nécessité de l’équité du genre à travers une prise en compte des besoins spécifiques des femmes.
En Côte d’ivoire la constitution de 2000 (Article 2), et le code électoral de 2000 (Article 3 et 17) consacre le principe de l’égalité entre Homme et Femme.
Force est de constater que cette égalité de droit n’est pas de fait. Au plan international, la Côte d’Ivoire a ratifié plusieurs traités et conventions relatif au droit de la femme. Elle a en outre adhéré à la plate forme d’action de Beijing exhortant à une participation juste et équilibré des femmes à tous les niveaux de prises de décision et à la résolution 1325 Nations Unies. Au regard de chiffre traduisant la réalité de la question des droits de la femme, l’OFACI ne saurait donc se dérober à sa mission d’éveil et de veille. Au moment ou nous célébrons cette journée mémorative, elle n’est pas sans savoir où notre pays s’apprête à organiser les prochaines échéances électorales que de nombreux défis restent à relever pour la reconstruction sociale et le développement effectif du pays. Ce projet n’est possible que par l’implication totale des femmes dans la sphère décisionnelle. C’est pourquoi, elle invite les femmes à une prise de conscience, aux autorités, aux partis politiques, aux organisations de la société civile à une réflexion approfondie autour de cette thématique. Par ailleurs voudrait-elle interpeller à travers ces recommandations tous et chacun sur la situation de la représentativité des femmes dans les sphères de décision:
• Prise d’ordonnance par le gouvernement pour l’application et le respect du quota d’au moins 30% de femmes au poste électif et décisionnel ;
• Veiller à ce que les femmes soient en tête sur les listes électorales ;
• Veiller à la ratification de tous les autres instruments en faveur des femmes par l’Etat de Côte d’Ivoire;
• Veiller au strict respect et à l’application des conventions, lois et règlements en faveur des femmes ;
• Assurer l’éducation politique et civique de la femme ;
• Veiller au renforcement des capacités des femmes ;
• Que la société civile veille à l’implication des femmes dans les sphères décisionnelles ;
• Que les femmes s’impliquent d’avantage dans la gouvernance de leur pays.
Fait à Abidjan le 31 Juillet 2011
SANGARE Namizata
Présidente de l’OFACI
La date de création de cette organisation est mémorable, d’autant plus qu’elle incarne le courage et la lutte des femmes africaines pour leur plus grande participation au développement politique, économique et social de leurs différents pays. Mais force est de constater que depuis 35 ans de commémoration de cette journée, les femmes sont toujours marginalisées bien que représentant plus de la moitié de la population mondiale. En Afrique, elles sont confrontées à de nombreuses difficultés, entres autres la pandémie du SIDA, la pauvreté, le non respect de certains engagements pris par les décideurs, l’accès difficile à l’éducation, à la santé, les violences basées sur le genre et les conflits armés dont elles sont le plus victime.
C’est dans le but de dénoncer, de lutter et de protéger les droits des femmes africaines et veiller à leurs implications effectives dans les instances de décision que chaque année, des thèmes sont proposés afin de créer un cadre de réflexion sur les besoins qui cadre avec la réalité du terrain. Le thème retenu par la commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour cette année est donc: « l’accès des femmes aux postes électifs, enjeux, défis et perspectives ». Le choix de cette thématique s’avère judicieux et d’une importance capitale pour les gouvernants africains qui malgré la résolution 1325, les femmes continuent de rester en marge du cadre décisionnel. La Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette réalité, le dernier recensement électoral a montré que 51% de la population ivoirienne est féminine. Ce qui démontre que les femmes sont numériquement majoritaires. De plus, les statistiques nationales établissent que les femmes ne sont pas suffisamment représentées dans les instances de prise de décisions en Côte d’Ivoire :
-Gouvernement : 13,89 % ;
-Institution : 1%
- Ancien Parlement : 08,5%
-Mairie : 04, 56% ;
- Présidence des conseils généraux : 1% ;
-Ancien Conseil économique et social : 18%.
Or, la démocratie et les droits humains tant prônés par nos Etats et gage du développement durable, exige une implication des femmes et des hommes dans la gestion des affaires publiques et privées. D’où l’impérieuse nécessité de l’équité du genre à travers une prise en compte des besoins spécifiques des femmes.
En Côte d’ivoire la constitution de 2000 (Article 2), et le code électoral de 2000 (Article 3 et 17) consacre le principe de l’égalité entre Homme et Femme.
Force est de constater que cette égalité de droit n’est pas de fait. Au plan international, la Côte d’Ivoire a ratifié plusieurs traités et conventions relatif au droit de la femme. Elle a en outre adhéré à la plate forme d’action de Beijing exhortant à une participation juste et équilibré des femmes à tous les niveaux de prises de décision et à la résolution 1325 Nations Unies. Au regard de chiffre traduisant la réalité de la question des droits de la femme, l’OFACI ne saurait donc se dérober à sa mission d’éveil et de veille. Au moment ou nous célébrons cette journée mémorative, elle n’est pas sans savoir où notre pays s’apprête à organiser les prochaines échéances électorales que de nombreux défis restent à relever pour la reconstruction sociale et le développement effectif du pays. Ce projet n’est possible que par l’implication totale des femmes dans la sphère décisionnelle. C’est pourquoi, elle invite les femmes à une prise de conscience, aux autorités, aux partis politiques, aux organisations de la société civile à une réflexion approfondie autour de cette thématique. Par ailleurs voudrait-elle interpeller à travers ces recommandations tous et chacun sur la situation de la représentativité des femmes dans les sphères de décision:
• Prise d’ordonnance par le gouvernement pour l’application et le respect du quota d’au moins 30% de femmes au poste électif et décisionnel ;
• Veiller à ce que les femmes soient en tête sur les listes électorales ;
• Veiller à la ratification de tous les autres instruments en faveur des femmes par l’Etat de Côte d’Ivoire;
• Veiller au strict respect et à l’application des conventions, lois et règlements en faveur des femmes ;
• Assurer l’éducation politique et civique de la femme ;
• Veiller au renforcement des capacités des femmes ;
• Que la société civile veille à l’implication des femmes dans les sphères décisionnelles ;
• Que les femmes s’impliquent d’avantage dans la gouvernance de leur pays.
Fait à Abidjan le 31 Juillet 2011
SANGARE Namizata
Présidente de l’OFACI