A quelques mois des législatives, des Municipales et des Conseils généraux en Côte d’Ivoire, on est situé sur les candidatures dans le département de Biankouma. En tout cas, pour ce qui concerne « les fils » de feu le général Robert Guéi. Le plus jeune, Francis Pédou Guéi a décidé de briguer le poste de député. Quant à Guillaume Guéi, c’est le Conseil général qui l’intéresse ; le plus âgé, Ferdinand Guéi lui, sera dans la course pour la municipalité. La précision a été faite, dimanche 31 juillet 2011, à Zôpleu, quartier Maca, non loin de la prison civile de Yopougon, par Guéi Ferdinand. C’était au cours d’une réunion « familiale », en présence des têtes couronnées, cadres ressortissants de la sous-préfecture de Blapleu, canton Gamasêh et du représentant de la jeunesse, tous résidant à Abidjan. A savoir, le chef traditionnel de Gamasêh de la S/P de Blapleu, Siguy Pierre et de son secrétaire général Guéi Missangbeu ainsi que de sa notabilité et de Droh Dénis, côté jeunesse. Les discussions fraternelles mais souvent tendues au cours de la rencontre, ont tourné surtout autour de la vente de forêts, du mauvais état de la route et des pistes villageoises. « C’est pour mettre un terme à tout cela que je suis là pour vous annoncer officiellement ma candidature », a déclaré Guéi Ferdinand, conseiller du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Kigbafory Soro. Qui opte pour être candidat dans la nouvelle commune de Blapleu, une bourgade composée d’environ onze villages. Cette information, selon le futur candidat, fait suite à un déplacement au village, dans le département de Biankouma, où Francis Guéi, Guillaume Guéi et lui ont déjà eu la bénédiction et l’onction des chefs de canton et celles des chefs traditionnels. La tâche ne sera pas facile pour les fils de feu Général Robert Guéi qui seront face à des candidats déjà connus. Notamment, Tia Monnet Bertine du Conseil général, Woi Messé, député de la Commune et de Blondé Siaba, actuel Maire de la commune de Biankouma. Et aussi, ceux qui s’activent dans l’ombre. Si Ferdinand Guéi et Guillaume Guéi qui souhaitent respectivement être candidat à la Mairie et au Conseil général briguent des postes apolitiques et de développement, il n’en est pas même pour Francis Guéi, qui se bat pour un poste politique. Celui de député Udpci. « J’ai confiance en mon parti politique», a toujours soutenu celui que le président de l’Udpci, (Union pour la démocratie et la paix), Albert Toikeusse Mabri qualifie de « l’enfant digne », pour s’être départi du flou qui a entouré la mise en caveau de leur père, tant à Abidjan qu’au village. En effet, c’est le 19 septembre 2002 que le président de l’Udpci, Robert Guéi a été assassiné dans des conditions encore non élucidées. Près de dix après cette disparition tragique, l’actuel Président de la République, Alassane Ouattara avait promis, lors de la campagne présidentielle d’octobre 2010, de faire toute la lumière sur cet assassinat à sa prise de pouvoir, « afin que l’ex-chef de l’Etat, le général Robert Guéi soit enfin enterré dignement ». C’est donc, un nouveau défi que ses « héritiers » se lancent, dans un département où son ombre continue de planer.
Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr
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