Ça n’arrive pas qu’aux plus faibles. A Grabo, l’ancien chef de l’Etat, Henri Konan Bédié est sous la menace de perdre ses 600 hectares de palmiers à huile.
L’information peut paraître saugrenue. Mais après plusieurs recoupements vérifiés sur place à Grabo, dans le département Tabou, elle est confirmée. Le président Henri Konan Bédié a plus de 600 hectares de palmiers à huile aux mains d’éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Celles-ci exploitent en ce moment contre la volonté de l’ex chef de l’Etat cet important investissement agricole fait dans le village de Gnato, à une dizaine de kilomètre au nord de Grabo. Le député Hié Daré a bien voulu revenir sur les conditions de cette exploitation actuelle de la plantation par les Frci. L’affaire remonte à l’année 2003. Le Mouvement patriotique ivoirien du grand-Ouest (Mpigo) sous l’impulsion du chef militaire N’Guessan dit Félix Doh s’installe à Grabo au mois de janvier de l’an précité. Avec l’aide des miliciens, d’ex-Fds-ci et de mercenaires libériens du Lima employés par le pouvoir de
Laurent Gbagbo, les forces du Mpigo sont chassées de Grabo le 17 janvier 2003. Les mercenaires s’installent et décident de marquer leur territoire. Ils se mettent à exploiter les richesses de la zone. Or, l’ex-chef de l’Etat, Henri Konan Bédié y a une étendue de plus de 600 hectares de palmier à huile. Ces mercenaires exploitent un moment les 600 hectares de plantations avant de s’en aller. Une fois partis, les villageois Kroumen à l’affût investissent les lieux pour l’exploiter. Pour justifier l’occupation des lieux, nous rapporte l’honorable Hié Daré Jean-Pierre, les nouveaux occupants reprochent à Bedié d’avoir soutenu la rébellion en « finançant le Mpigo de Félix Doh ». Il doit donc payer pour cela. Ses 600 hectares de palmiers sont récupérés par les miliciens et autres jeunes Kroumen de la région. Les récoltes sont vendues à Palmci avec la complicité d’agents internes. Le président Bédié voulant récupérer sa plantation mène des missions de bons offices. Des cadres de la région notamment Jules Hié Néa et Hié Daré respectivement maire et député de Grabo sont sollicités pour le faire. Ils démarchent leurs «frères Kroumen». Ces derniers en dernière analyse sortent d’autres récriminations contre le propriétaire de la plantation. Dorénavant, les «villageois reprochent à Bédié de n’avoir pas investi dans la zone. «Il n’a pas construit d’école ni d’hôpitaux, ni de logement pour la population alors qu’il exploite nos terres », s’est-il entendu dire. Informés des nouvelles préoccupations des hôtes Kroumen, le président avait donné, selon le député Hié Daré, son accord pour de tels investissements. De 2003 à avril 2011, la crise a perduré. C’est ainsi que les Frci arrivent dans la région le 8 avril dernier. Ayant eu vent de l’occupation de la plantation de Bédié par les « villageois» de façon illicite, des soldats à leur tour chassent ces derniers. Puis ils se mettent à exploiter le champ. C’est ainsi que les « villageois» racontent que les Frci les ont chassés de leurs plantations. « Ce ne sont pas leurs plantations. C’est le champ du président Bédié qu’ils ont arraché », tente de rectifier un élément des Frci. Avant d’ajouter que le champ sera remis au véritable propriétaire quand tout va rentrer dans l’ordre. Pendant ce temps les « villageois » vocifèrent leur mécontentement. Mais le député conclut que M. Bédié va bientôt récupérer sa plantation.
Allah Kouamé, envoyé spécial à Grabo
L’information peut paraître saugrenue. Mais après plusieurs recoupements vérifiés sur place à Grabo, dans le département Tabou, elle est confirmée. Le président Henri Konan Bédié a plus de 600 hectares de palmiers à huile aux mains d’éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Celles-ci exploitent en ce moment contre la volonté de l’ex chef de l’Etat cet important investissement agricole fait dans le village de Gnato, à une dizaine de kilomètre au nord de Grabo. Le député Hié Daré a bien voulu revenir sur les conditions de cette exploitation actuelle de la plantation par les Frci. L’affaire remonte à l’année 2003. Le Mouvement patriotique ivoirien du grand-Ouest (Mpigo) sous l’impulsion du chef militaire N’Guessan dit Félix Doh s’installe à Grabo au mois de janvier de l’an précité. Avec l’aide des miliciens, d’ex-Fds-ci et de mercenaires libériens du Lima employés par le pouvoir de
Laurent Gbagbo, les forces du Mpigo sont chassées de Grabo le 17 janvier 2003. Les mercenaires s’installent et décident de marquer leur territoire. Ils se mettent à exploiter les richesses de la zone. Or, l’ex-chef de l’Etat, Henri Konan Bédié y a une étendue de plus de 600 hectares de palmier à huile. Ces mercenaires exploitent un moment les 600 hectares de plantations avant de s’en aller. Une fois partis, les villageois Kroumen à l’affût investissent les lieux pour l’exploiter. Pour justifier l’occupation des lieux, nous rapporte l’honorable Hié Daré Jean-Pierre, les nouveaux occupants reprochent à Bedié d’avoir soutenu la rébellion en « finançant le Mpigo de Félix Doh ». Il doit donc payer pour cela. Ses 600 hectares de palmiers sont récupérés par les miliciens et autres jeunes Kroumen de la région. Les récoltes sont vendues à Palmci avec la complicité d’agents internes. Le président Bédié voulant récupérer sa plantation mène des missions de bons offices. Des cadres de la région notamment Jules Hié Néa et Hié Daré respectivement maire et député de Grabo sont sollicités pour le faire. Ils démarchent leurs «frères Kroumen». Ces derniers en dernière analyse sortent d’autres récriminations contre le propriétaire de la plantation. Dorénavant, les «villageois reprochent à Bédié de n’avoir pas investi dans la zone. «Il n’a pas construit d’école ni d’hôpitaux, ni de logement pour la population alors qu’il exploite nos terres », s’est-il entendu dire. Informés des nouvelles préoccupations des hôtes Kroumen, le président avait donné, selon le député Hié Daré, son accord pour de tels investissements. De 2003 à avril 2011, la crise a perduré. C’est ainsi que les Frci arrivent dans la région le 8 avril dernier. Ayant eu vent de l’occupation de la plantation de Bédié par les « villageois» de façon illicite, des soldats à leur tour chassent ces derniers. Puis ils se mettent à exploiter le champ. C’est ainsi que les « villageois» racontent que les Frci les ont chassés de leurs plantations. « Ce ne sont pas leurs plantations. C’est le champ du président Bédié qu’ils ont arraché », tente de rectifier un élément des Frci. Avant d’ajouter que le champ sera remis au véritable propriétaire quand tout va rentrer dans l’ordre. Pendant ce temps les « villageois » vocifèrent leur mécontentement. Mais le député conclut que M. Bédié va bientôt récupérer sa plantation.
Allah Kouamé, envoyé spécial à Grabo