Selon les statistiques, la Côte d’Ivoire enregistre, au titre de l’année 2010, au moins 4 millions de chômeurs sur son sol. Un chiffre qui, si l’on n’y prend garde, risque d’atteindre, à l’orée 2015, plus de six(6) millions de personnes. Fort de ce constat alarmant, les chômeurs de la Côte d’Ivoire ont décidé d’interpeller les autorités compétentes sur leur avenir, à travers l’organisation d’une journée nationale, le 27 août prochain. En prélude à cet important événement, le Conseil ivoirien pour le travail comme contrat social (Citcs), organisation non gouvernementale a tenu sa deuxième conférence, hier, à Abidjan-Plateau, au terme de laquelle le conférencier, Kra Yao Ulrich, a lancé son cri de cœur, au regard du nombre trop élevé de chômeurs en Côte d’Ivoire. A l’image des centrales syndicales, a-t-il dit, l’État ivoirien doit, désormais, compter avec la structure dont il a la charge. Parce que, a poursuivi le conférencier, « les chômeurs de Côte d’Ivoire ont un nom et un visage, un creuset d’expression, un organe de lutte et de défense de leurs droits et intérêts ». Ainsi, il a défini les objectifs de la tenue de la journée. Qui consistera en la présentation de l’Ong au chef de l’Etat, certes, mais aussi en la présentation, à l’opinion nationale et internationale, des recommandations et doléances des chômeurs de Côte d’Ivoire. Mis en place depuis 2010, le Conseil ivoirien pour le travail comme contrat social a pour principal objectif la lutte contre le chômage et s’appuie sur la promotion du travail et la défense des droits et intérêts des chômeurs.
Boris N’Gotta
Boris N’Gotta