Le président de la République, Alassane Ouattara, a affiché, hier, sa volonté d’apporter des modifications à la constitution. C’était lors de la cérémonie de prestation de serment de Francis Wodié, nouveau président du Conseil constitutionnel.
La loi fondamentale du pays va changer. Parole d’Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire. Il a affirmé, hier, son projet de faire retoucher cette loi, pour des raisons qu’il a évoquées. « Notre Constitution actuelle, par certaines de ses dispositions, ne peut remplir complètement cette mission. C’est pourquoi, j’entends lui apporter des modifications en vue de nous rassembler, de renforcer notre cohésion et de nous conduire sur le chemin d’un Etat démocratique, moderne et respectueux des droits de l’Homme », a-t-il déclaré, lors de la cérémonie de prestation de serment de Francis Vanga Wodié, nouveau président du Conseil constitutionnel. Les réserves du chef de l’Etat devant l’actuelle Constitution se justifient, selon lui, par le fait qu’elle n’est pas le reflet de la volonté de servir l’intérêt général. Or, a-t-il rétabli, « la loi a pour vocation de servir l’intérêt général ». Il a alors chargé le Conseil constitutionnel de jouer pleinement son rôle de gardien de cette ‘’loi du peuple‘’. « En ma qualité de garant de la Constitution, je veillerai à ce que le Conseil Constitutionnel accomplisse sa mission de contrôle de la constitutionalité des lois, des ordonnances, des règlements de l’Assemblée Nationale et des engagements internationaux de notre pays ; cela en toute indépendance et dans le respect des règles en vigueur », s’est-il aussi engagé. Mais avant, le chef de l’Etat a déploré le fait que le verdict de ladite institution ait été suspecté de partialité, au second tour de l’élection présidentielle en novembre dernier. Confiant ses regrets à ce sujet, Alassane Ouattara a rappelé que « notre passé récent nous a démontré qu’une décision de justice, lorsqu’elle ne repose pas sur des bases juridiques véritables, peut avoir des conséquences graves ». Allusion faite à la crise post-électorale. Poursuivant, le président a indiqué que le Conseil constitutionnel doit être crédible et impartial. Ainsi, objectera-t-il, aucune décision de l’institution ne devrait être suspectée d’avoir été rendue pour des raisons autres que juridiques, même en temps de crise grave. Le garant de la Constitution dit attendre à cet effet un conseil au service de la nation. Celui à qui il a confié l’institution s’est pour sa part engagé à mériter la confiance placée en lui. Francis Vanga Wodié a donc prêté serment. Se tenant debout face au président de la République, la main droite levée il a dû répéter la formule consacrée. « Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et en toute impartialité dans le respect de la Constitution », a-t-il juré. Aussi, M. Wodié s’est-il engagé à ne prendre aucune position dans le domaine politique, économique ou social. Il se garde également de donner des consultations à titre privé ou au nom de l’institution.
Le Conseil constitutionnel a changé de main le 25 juillet dernier, date à laquelle le président de la République a remercié Paul Yao-N’dré qui en était le président. Le décret de nomination de Francis Wodié a été lu par le secrétaire général de la présidence de la République, Amadou Gon Coulibaly. Francis Wodié est âgé de 75 ans, marié et père de quatre enfants, tous présents à la cérémonie. Constitutionnaliste de renom, l’universitaire a aussi fondé et dirigé le Parti ivoirien des travailleurs (Pit). La nomination de M. Wodié est appréciée par des personnalités invitées à la prestation de serment. « Il fallait s’y attendre, parce qu’on ne change pas pour changer. Parce que nous Ivoiriens, nous n’avons pas compris qu’on ait hésité si longtemps avant de changer. Mais rien n’est tard dans ce monde, puisque l’essentiel a été fait : c’est le plus important », a observé François N’goli Korora, médiateur de région. Même son de cloche pour Hua Koffi, président de la Commission nationale de supervision de l’indentification (Cnsi). « C’est un sentiment de joie qui m’anime, parce que l’homme qui a été nommé à la tête du Conseil constitutionnel est un juriste émérite dont je connais la rigueur. Parce que j’ai été moi-même son étudiant quand j’étais à l’université d’Abidjan. Donc, je connais les qualités de l’homme », a-t-il confié. Puis, de dire : « je ne doute pas un seul instant que le Conseil constitutionnel retrouve sa crédibilité avec M. Wodié ». La ministre Léopoldine Koffi est tout aussi admirative. « Francis Wodié est professeur de droit constitutionnel, il a été choisi parce que le président de la République a considéré qu’il est compétent. Après cette crise qui a secoué la Côte d’Ivoire, il fallait quelqu’un de rigoureux qui puisse relever l’institution », s’est-elle réjouie.
Bidi Ignace
La loi fondamentale du pays va changer. Parole d’Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire. Il a affirmé, hier, son projet de faire retoucher cette loi, pour des raisons qu’il a évoquées. « Notre Constitution actuelle, par certaines de ses dispositions, ne peut remplir complètement cette mission. C’est pourquoi, j’entends lui apporter des modifications en vue de nous rassembler, de renforcer notre cohésion et de nous conduire sur le chemin d’un Etat démocratique, moderne et respectueux des droits de l’Homme », a-t-il déclaré, lors de la cérémonie de prestation de serment de Francis Vanga Wodié, nouveau président du Conseil constitutionnel. Les réserves du chef de l’Etat devant l’actuelle Constitution se justifient, selon lui, par le fait qu’elle n’est pas le reflet de la volonté de servir l’intérêt général. Or, a-t-il rétabli, « la loi a pour vocation de servir l’intérêt général ». Il a alors chargé le Conseil constitutionnel de jouer pleinement son rôle de gardien de cette ‘’loi du peuple‘’. « En ma qualité de garant de la Constitution, je veillerai à ce que le Conseil Constitutionnel accomplisse sa mission de contrôle de la constitutionalité des lois, des ordonnances, des règlements de l’Assemblée Nationale et des engagements internationaux de notre pays ; cela en toute indépendance et dans le respect des règles en vigueur », s’est-il aussi engagé. Mais avant, le chef de l’Etat a déploré le fait que le verdict de ladite institution ait été suspecté de partialité, au second tour de l’élection présidentielle en novembre dernier. Confiant ses regrets à ce sujet, Alassane Ouattara a rappelé que « notre passé récent nous a démontré qu’une décision de justice, lorsqu’elle ne repose pas sur des bases juridiques véritables, peut avoir des conséquences graves ». Allusion faite à la crise post-électorale. Poursuivant, le président a indiqué que le Conseil constitutionnel doit être crédible et impartial. Ainsi, objectera-t-il, aucune décision de l’institution ne devrait être suspectée d’avoir été rendue pour des raisons autres que juridiques, même en temps de crise grave. Le garant de la Constitution dit attendre à cet effet un conseil au service de la nation. Celui à qui il a confié l’institution s’est pour sa part engagé à mériter la confiance placée en lui. Francis Vanga Wodié a donc prêté serment. Se tenant debout face au président de la République, la main droite levée il a dû répéter la formule consacrée. « Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et en toute impartialité dans le respect de la Constitution », a-t-il juré. Aussi, M. Wodié s’est-il engagé à ne prendre aucune position dans le domaine politique, économique ou social. Il se garde également de donner des consultations à titre privé ou au nom de l’institution.
Le Conseil constitutionnel a changé de main le 25 juillet dernier, date à laquelle le président de la République a remercié Paul Yao-N’dré qui en était le président. Le décret de nomination de Francis Wodié a été lu par le secrétaire général de la présidence de la République, Amadou Gon Coulibaly. Francis Wodié est âgé de 75 ans, marié et père de quatre enfants, tous présents à la cérémonie. Constitutionnaliste de renom, l’universitaire a aussi fondé et dirigé le Parti ivoirien des travailleurs (Pit). La nomination de M. Wodié est appréciée par des personnalités invitées à la prestation de serment. « Il fallait s’y attendre, parce qu’on ne change pas pour changer. Parce que nous Ivoiriens, nous n’avons pas compris qu’on ait hésité si longtemps avant de changer. Mais rien n’est tard dans ce monde, puisque l’essentiel a été fait : c’est le plus important », a observé François N’goli Korora, médiateur de région. Même son de cloche pour Hua Koffi, président de la Commission nationale de supervision de l’indentification (Cnsi). « C’est un sentiment de joie qui m’anime, parce que l’homme qui a été nommé à la tête du Conseil constitutionnel est un juriste émérite dont je connais la rigueur. Parce que j’ai été moi-même son étudiant quand j’étais à l’université d’Abidjan. Donc, je connais les qualités de l’homme », a-t-il confié. Puis, de dire : « je ne doute pas un seul instant que le Conseil constitutionnel retrouve sa crédibilité avec M. Wodié ». La ministre Léopoldine Koffi est tout aussi admirative. « Francis Wodié est professeur de droit constitutionnel, il a été choisi parce que le président de la République a considéré qu’il est compétent. Après cette crise qui a secoué la Côte d’Ivoire, il fallait quelqu’un de rigoureux qui puisse relever l’institution », s’est-elle réjouie.
Bidi Ignace