Les Ivoiriens ont été réveillés tôt le vendredi 5 août 2011, au matin, par une terrible nouvelle, à la veille de la célébration du 51ème anniversaire de la Côte d’Ivoire : un bus, de type TATA de la Société de transports abidjanais (SOTRA), n°2726 enregistré au dépôt 3 de Yopougon-Andokoi, a fini sa course dans la lagune Ebrié. Le bilan provisoire de cet accident fourni par les sapeurs-pompiers, est de 37 décès, dont les dépouilles ont été transférées au CHU de Yopougon, 9 personnesblessés ont été évacuées à la PISAM et un rescapé.
C’est aux environs de 6 heures que l’accident s’est produit. Parti du quai de Vridi, selon un technicien de la Sotra avec 50 passagers, le bus 19, qui avait son bord des vendeuses de poissons, des élèves, des étudiants, des manœuvres et des fonctionnaires, a fait une plongée spectaculaire dans la lagune au niveau du pont Félix Houphouët-Boigny, 30 minutes après, suite à une crevaison de l’une des roues arrières gauches. Selon un agent, c’est le deuxième accident pareil que vit la SOTRA depuis sa création. Ayant perdu le contrôle du mastodonte sur le pont Félix Houphouët-Boigny, le chauffeur, M. Assemian n° matricule 12942, n’a pu éviter de percuter la voiture d’un particulier, de marque Toyota Yaris, immatriculée 7064 FH 01, conduite par Mme Sako Nabintou, médecin de son état, avant de finir sa folle course dans la lagune Ebrié. Informé de la situation, le Président de la République arrive sur les lieux, quelques instants après l’arrivée des sapeurs-pompiers. L’espace est rapidement bouclé et les secours commencent aussitôt. A 10h 51 mn, 21 corps ont pu être repêchés, à l’arrivée d’autres membres du gouvernement, notamment Adama Bictogo, ministre de l’Intégration africaine, le Pr N’dri Yoman, ministre de la Santé, Diakité Coty Souleymane, ministre de la Communication et Touré Gaoussou, ministre des Transports. « Selon nos statistiques, un bus assurant la ligne 19 peut contenir jusqu’à 150 personnes au moins, et pour le moment, le nombre de victimes qu’on a pu retrouver est peu », révèle un agent de la SOTRA. Les corps sans vie des passagers sont regroupés au sein de la gare lagunaire du Plateau avant leur évacuation à la morgue du CHU de Yopougon. Lors de la remontée des corps, un gendarme qui a reconnu son épouse parmi les victimes, a même failli se suicider, tandis que la logistique pour tirer l’autobus de l’eau se mettait en place.
L’ONUCI et la force Licorne ont apporté leur soutien aux sapeurs-pompiers militaires et aux plongeurs de la Marine nationale, de la Gendarmerie nationale, de la Sotra et d’une société privée de sauveteurs, à travers la mise à disposition d’une grue et des zodiacs. 47 personnes ont pu être repêchées, dont 37 décédées (22 hommes et 15 femmes), 9 ont été évacuées à la PISAM et un rescapé. Les recherches se poursuivront pendant deux (2) jours, selon le ministère de la Communication. A 11h56 mn, la grue de 200T de la PETROCI, dotée d’une flèche de 68 m, se met en position sur le pont Houphouët-Boigny. L’attente devient longue et l’angoisse se lit sur tous les visages. A 13h43 mn, l’arrière de l’autobus remonte à la surface. L’émotion est vive. «Est-ce qu’il y a des corps à l’intérieur ?», se demandent certains, impatients. Malheureusement, c’est un bus complètement vide qui a été sorti des eaux. Au même moment, on apprenait trois autres accidents de bus au niveau de l’Indénié, de la Carena et de Cocody-CSP, non loin du CHU. Un véritable vendredi noir, pour les Ivoiriens qui viennent juste de sortir d’une guerre de quatre mois et qui a fait, selon les organisations de la société civile 3000 morts, plus d’un million de déplacés et de blessés.
Dosso Villard et Olivier Dion
C’est aux environs de 6 heures que l’accident s’est produit. Parti du quai de Vridi, selon un technicien de la Sotra avec 50 passagers, le bus 19, qui avait son bord des vendeuses de poissons, des élèves, des étudiants, des manœuvres et des fonctionnaires, a fait une plongée spectaculaire dans la lagune au niveau du pont Félix Houphouët-Boigny, 30 minutes après, suite à une crevaison de l’une des roues arrières gauches. Selon un agent, c’est le deuxième accident pareil que vit la SOTRA depuis sa création. Ayant perdu le contrôle du mastodonte sur le pont Félix Houphouët-Boigny, le chauffeur, M. Assemian n° matricule 12942, n’a pu éviter de percuter la voiture d’un particulier, de marque Toyota Yaris, immatriculée 7064 FH 01, conduite par Mme Sako Nabintou, médecin de son état, avant de finir sa folle course dans la lagune Ebrié. Informé de la situation, le Président de la République arrive sur les lieux, quelques instants après l’arrivée des sapeurs-pompiers. L’espace est rapidement bouclé et les secours commencent aussitôt. A 10h 51 mn, 21 corps ont pu être repêchés, à l’arrivée d’autres membres du gouvernement, notamment Adama Bictogo, ministre de l’Intégration africaine, le Pr N’dri Yoman, ministre de la Santé, Diakité Coty Souleymane, ministre de la Communication et Touré Gaoussou, ministre des Transports. « Selon nos statistiques, un bus assurant la ligne 19 peut contenir jusqu’à 150 personnes au moins, et pour le moment, le nombre de victimes qu’on a pu retrouver est peu », révèle un agent de la SOTRA. Les corps sans vie des passagers sont regroupés au sein de la gare lagunaire du Plateau avant leur évacuation à la morgue du CHU de Yopougon. Lors de la remontée des corps, un gendarme qui a reconnu son épouse parmi les victimes, a même failli se suicider, tandis que la logistique pour tirer l’autobus de l’eau se mettait en place.
L’ONUCI et la force Licorne ont apporté leur soutien aux sapeurs-pompiers militaires et aux plongeurs de la Marine nationale, de la Gendarmerie nationale, de la Sotra et d’une société privée de sauveteurs, à travers la mise à disposition d’une grue et des zodiacs. 47 personnes ont pu être repêchées, dont 37 décédées (22 hommes et 15 femmes), 9 ont été évacuées à la PISAM et un rescapé. Les recherches se poursuivront pendant deux (2) jours, selon le ministère de la Communication. A 11h56 mn, la grue de 200T de la PETROCI, dotée d’une flèche de 68 m, se met en position sur le pont Houphouët-Boigny. L’attente devient longue et l’angoisse se lit sur tous les visages. A 13h43 mn, l’arrière de l’autobus remonte à la surface. L’émotion est vive. «Est-ce qu’il y a des corps à l’intérieur ?», se demandent certains, impatients. Malheureusement, c’est un bus complètement vide qui a été sorti des eaux. Au même moment, on apprenait trois autres accidents de bus au niveau de l’Indénié, de la Carena et de Cocody-CSP, non loin du CHU. Un véritable vendredi noir, pour les Ivoiriens qui viennent juste de sortir d’une guerre de quatre mois et qui a fait, selon les organisations de la société civile 3000 morts, plus d’un million de déplacés et de blessés.
Dosso Villard et Olivier Dion