x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mardi 9 août 2011 | Notre Voie

Accidents bizarres de bus de la Sotra, C’est l’œuvre de fétichistes

© Notre Voie Par Emma
Grave accident de la circulation à Adjamé : deux autobus de la Sotra font une centaine de blessés
Vendredi 5 août 2011. Abidjan. En plus de l`autobus de la société de transport public abidjanais (Sotra) qui a plongé dans la lagune au Plateau, deux articulés sont entrés en collision à Adjamé
Qu’est-ce qui peut bien expliquer les accidents de bus de la Sotra, vendredi dernier, avant-veille de la fête de l’indépendance (?!) de la Côte d’Ivoire ? Jamais, de mémoire d’Ivoirien, pareil accident ne s’est produit sous nos yeux avec un autobus de cette société de transport. Selon un technicien de l’automobile, la solidité de l’engin ne peut être remise en question d’autant qu’il a pu franchir beaucoup d’obstacles avant de se retrouver par-dessus bord et plonger dans la lagune. Si ce n’était pas un bus robuste, il aurait été stoppé net sur le macadam au premier obstacle qui n’était pas rien : un bloc de béton faisant figure de mur. Par ailleurs près de dix ans que ces engins font le quotidien des Ivoiriens, ils ne leur ont jamais fourni pareil spectacles des plus désolants. C’est la première que cela arrive. La vérité pourrait se trouver donc ailleurs.
Un spécialiste du comportement estime, sans fard, qu’il ne faut pas oublier que la Côte d’Ivoire vit, depuis quelque temps, l’ère des féticheurs. Ces hommes et ces femmes bardés de gris-gris et autres amulettes et qui font plus confiance en ces objets qu’à la valeur humaine et en l’homme lui-même. Dans la cosmogonie de ces féticheurs, l’homme n’est rien. Du moins l’autre n’a aucune valeur à leurs yeux, même s’il se trouve être un des leurs ou leur progéniture. Ce qui est important pour eux, c’est de tirer le plus de profit de lui. Et le profit qu’ils tirent le plus de l’autre, c’est son sang, le sang humain. Produit très prisé chez ces êtres humains spéciaux, il sert à augmenter leur puissance et à faire d’eux des hommes et des femmes très puissants, qui en imposent.
Quand ils ont un problème existentiel qui peut leur ôter la vie, ils sont capables, soutenus par leurs maîtres, de tout inverser. C’est-à-dire, réussir, par la magie de leur science, à faire partir l’autre dans l’au-delà à leur place. C’est le sacrifice. Ils le font avec les animaux domestiques et même sauvages, mais les plus grands miracles, ils les réussissent avec le sang humain. Ils sont consultés, la plupart du temps, par des hommes politiques qui leur font confiance pour résorber les graves problèmes qui se posent à eux, à l’échelle nationale. Ainsi, pour conjurer une grave crise qui pointe à l’horizon et qui pourrait les enfoncer ou les mettre sous l’éteignoir, ces politiques leur font appel pour «faire quelque chose». De là les catastrophes que le monde vit très souvent.
Un homme politique reconverti qui a pénétré leur milieu révèle qu’un d’entre eux, bien connu, a souvent recours à cette pratique lorsqu’il sent que sa cote de popularité baisse. «Le sang versé sur son instigation le fait remonter forcément à la surface. Il n’y a rien à faire. Les gens se remettent à parler de lui, à louer son courage et sa détermination. Si c’est lui qui est à la base de ce qui est arrivé au pays, vous verrez dans les jours qui suivent que son nom sera sur beaucoup de lèvres», assure-t-il. En tous les cas, il faut bien que l’on trouve une explication, naturelle, technique ou pas, à cette catastrophe du vendredi sans doute le plus noir de la Côte d’Ivoire, en termes d’accidents de la circulation.

Abdoulaye Villard Sanogo
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ