Les résolutions du séminaire de restructuration et d’amendement des textes des Coges, tenu récemment à Yamoussoukro, ne sont pas du goût du Syndicat national des enseignants du second degré (Synesci). Son secrétaire général, Soro Mamadou, l’a signifié au cours d’une assemblée générale tenue samedi dernier au Plateau. « Nous rejetons les résolutions du prétendu séminaire. Elles sont nulles et non avenues parce qu’elles ne sortent pas d’un consensus entre les acteurs du système éducatif » dit-il. Selon le leader syndical, le ministère de tutelle veut transformer les Coges en directions centrales. Ce qui, a-t-il ajouté, n’est pas normal et rendra le système éducatif inefficace. Lundi dernier, Kandia Camara, la ministre de l’Education nationale, avait endossé les résolutions du séminaire en question, dans les nouvelles mesures annoncées dans son département. Elle a argumenté, entre autres, que le rôle des Coges n’était pas la construction des écoles. Et qu’à ce niveau, les cotisations ne valaient pas la peine. A part la question des Coges, les enseignants se réjouissent du fait que le gouvernement s’engage à exécuter le protocole du 1er décembre 2009 dès le point d’achèvement de l’initiative Ppte reporté à juin 2012. Par ailleurs, près de 10 interventions des membres de l’assemblée se sont appesanties sur le projet immobilier conclu avec l’entreprise Sophia. A ce jour, ils constatent qu’aucun d’eux n’est en possession de sa maison. Malgré les assurances de Soro Mamadou sur l’avancement du projet, l’assemblée montrait toujours son inquiétude. A l’unisson, les intervenants ont fondé leur angoisse sur la récente actualité ayant fait cas de séquestration, puis d’arrestation du patron de Sophia immobilier, Touré Ahmed Bouah. Bien avant, Soro Mamadou a invité ses camarades à éviter la fraude aux examens. Il a même regretté que certains d’entre eux aient soutiré la somme de 100 F Cfa par candidat lors des épreuves physiques. Le bureau exécutif du Synesci a également annoncé le blâme de Lekpely Laurent, 2ème secrétaire général adjoint et les suspensions d’ Aguédé Adja Blaise, Bayayoko Vassiriki, Yobouet Benjamin, Kouassi Yao Martin et Agohi Oka. Ces sanctions sont dues à leur prise de position contraire à celle du bureau sur les résultats du deuxième tour de la présidentielle ivoirienne.
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure