Passés les moments d’émotion, l’on est en droit aujourd’hui, de savoir ce qui s’est réellement passé lors de l’accident du bus de la SOTRA, vendredi dernier sur le pont Félix Houphouët Boigny, qui a occasionné à ce jour 51 morts. Selon le témoignage d’un employé qui se rendait à son lieu de service, au quai fruitier près de l’école des douanes au Plateau et qui se trouvait sur le pont au moment du drame, l’accident a eu lieu à 6h28. Tout est parti, selon lui, d’un taxi intercommunal (wôrô- wôrô) qui roulait dans le même sens que le bus de la SOTRA n°19 en provenance de Treichville et à destination d’Adjamé. A cette heure de la matinée (6h28), la voie était dégagée. Le wôrô-wôrô qui roulait à vive allure tout comme le bus, fait une queue de poisson au mastodonte de la SOTRA. Bondé de monde, de jeunes élèves de grandes écoles et des travailleurs pour la plupart. Le chauffeur du bus, Assemian Kouakou, surpris par la brusque manœuvre du wôrô-wôrô, se déporte dangereusement sur sa gauche. S’il réussit au prix de mille efforts à éviter de percuter le wôrô-wôrô, cela n’en sera pas le cas du véhicule de marque Toyota conduit par docteur Sacko, médecin au service des urgences du CHU de Treichville qui avec à ses côtés sa sœur, commerciale dans une entreprise de la place. Du choc qui se produit, le médecin est sorti heureusement avec une fracture au pied gauche et sa sœur, des blessures légères.
Malheureusement, le bus n’arrête pas sa course. Il renverse violement un poteau électrique, fait plusieurs tonneaux, arrache le béton armé avant de plonger peu dans la lagune Ebrié. Un bateau-bus qui passait sous le pont échappe de justesse à un naufrage lors du plongeon du bus. Les 10 rescapés de l’accident (y compris les deux dames de la Toyota) sont secourus pour la plupart par des pécheurs ghanéens et un passager rompu à la nage. Ce sont d’ailleurs, les mêmes pêcheurs ghanéens qui repéreront peu après l’emplacement du bus dans les profondeurs de l’eau dont le courant était très fort. Alertés, les responsables de la société Saga ont déployé deux engins lourds, des grues, sur les lieux aux environs de 8h30. Pour retirer le bus des eaux quelques heures plus tard.
Didier Keï
Malheureusement, le bus n’arrête pas sa course. Il renverse violement un poteau électrique, fait plusieurs tonneaux, arrache le béton armé avant de plonger peu dans la lagune Ebrié. Un bateau-bus qui passait sous le pont échappe de justesse à un naufrage lors du plongeon du bus. Les 10 rescapés de l’accident (y compris les deux dames de la Toyota) sont secourus pour la plupart par des pécheurs ghanéens et un passager rompu à la nage. Ce sont d’ailleurs, les mêmes pêcheurs ghanéens qui repéreront peu après l’emplacement du bus dans les profondeurs de l’eau dont le courant était très fort. Alertés, les responsables de la société Saga ont déployé deux engins lourds, des grues, sur les lieux aux environs de 8h30. Pour retirer le bus des eaux quelques heures plus tard.
Didier Keï