Cinq jours déjà que le drame a frappé de plein fouet toute la nation, plongeant notre pays dans un deuil inattendu et obligeant les autorités à fêter la 51ème anniversaire de notre accession à la souveraineté nationale dans la sobriété la plus totale; cinq jours aussi qu'on continue de repêcher les corps sans vie de l'autobus de la ligne 19 de la Sotra, cinq jours que le traumatisme perdure, cinq jours que les Ivoiriens prient, croisent les doigts pour ne pas qu'on leur annonce qu'un frère, un cousin, un fils, une fille, une femme, bref un de leurs parents qu'on a perdu de vue depuis quelques jours, fait partie des victimes du bus n°19 de la Sotra. Que s'est-il réellement passé avec cet autobus ? Qui est responsable de ce drame ? Qui va payer pour cette tragédie ? Des questions qui demeurent encore sans réponse et pourtant.
Dans cette affaire qu'il est convenu d'appeler le drame de l'autobus de la Sotra, le gouvernement a préféré jouer la carte de la prudence et de la responsabilité. Contrairement à une autre affaire récente qu'il serait inutile de rappeler ici, les autorités ivoiriennes, en dépit de la douleur et de l'émotion, n'ont pas cédé à la tentation d'agir dans la précipitation. La Côte d'Ivoire, le chef de l'Etat en tête, a décidé de pleurer ses morts, prier pour le repos de leurs âmes, de soigner les rescapés du drame, d'assister les familles défuntes. En somme, l'Etat a eu l'attitude qui sied en pareille circonstance, il s'est comporté, comme le disent les juristes, en bon père de famille, en mettant en place une cellule technique de crise. En attendant que les enquêtes, qui ont été ouvertes à la suite de cette tragédie nationale, éclairent un peu plus notre compréhension des évènements.
Et c'est justement là que les Ivoiriens attendent leurs autorités. Afin de savoir ce qui s'est réellement passé depuis que l'autobus a été lancé à partir de son dépôt jusqu'au lieu de l'accident. Probablement mécanique ? Incompétence du chauffeur ? Qui est justement ce chauffeur ? Quels sont ses états de service ? Cet accident était-il vraiment imprévisible ? Inévitable ? Quelles sont les dispositions prises par les nouveaux dirigeants de cette société pour éviter aux usagers des autobus pareils drames et les rassurer ? Dans un entretien accordé à Onuci-Fm, le patron de la Sotra a mis en avant la formation des chauffeurs de la Sotra et l'état des autobus. Cela n'est pas étonnant. Car, ce pas n'est aujourd'hui que l'on décrie le comportement de nouveaux chauffeurs d'autobus de la Sotra. C'est pourquoi, l'on s'interroge pourquoi l'on ne s'est pas penché sur cet aspect du problème pour voir si l'embauche des chauffeurs de la Sotra au cours des 10 dernières années s'est effectuée en respectant les protocoles de recrutement traditionnel de cette entreprise. Il y a aussi le matériel roulant. C'est souvent que l'on voit des autobus de Sotra sans vitre sur les portières ou les fenêtres, des bus qui tombent en panne à tout moment, occasionnant des embouteillages monstres à Abidjan.
S'il y a eu accident, c'est qu'il y a eu défaillance à un niveau dans la chaîne, et s'il y a défaillance, le responsable de ce maillon de la chaîne doit être sanctionné. Pour les Ivoiriens, il y a des responsabilités à situer pour comprendre. C'est la seule façon de restaurer la confiance et la sérénité. Il y a 2 ans, un vol d'Air-France a crashé aux larges des côtes brésiliennes, vol Paris-Rio. Les enquêteurs du Bea ont mis 2 ans pour chercher et retrouver les boîtes noires de l'Airbus qui leur ont permis de comprendre le drame.
Akwaba Saint-Clair
Dans cette affaire qu'il est convenu d'appeler le drame de l'autobus de la Sotra, le gouvernement a préféré jouer la carte de la prudence et de la responsabilité. Contrairement à une autre affaire récente qu'il serait inutile de rappeler ici, les autorités ivoiriennes, en dépit de la douleur et de l'émotion, n'ont pas cédé à la tentation d'agir dans la précipitation. La Côte d'Ivoire, le chef de l'Etat en tête, a décidé de pleurer ses morts, prier pour le repos de leurs âmes, de soigner les rescapés du drame, d'assister les familles défuntes. En somme, l'Etat a eu l'attitude qui sied en pareille circonstance, il s'est comporté, comme le disent les juristes, en bon père de famille, en mettant en place une cellule technique de crise. En attendant que les enquêtes, qui ont été ouvertes à la suite de cette tragédie nationale, éclairent un peu plus notre compréhension des évènements.
Et c'est justement là que les Ivoiriens attendent leurs autorités. Afin de savoir ce qui s'est réellement passé depuis que l'autobus a été lancé à partir de son dépôt jusqu'au lieu de l'accident. Probablement mécanique ? Incompétence du chauffeur ? Qui est justement ce chauffeur ? Quels sont ses états de service ? Cet accident était-il vraiment imprévisible ? Inévitable ? Quelles sont les dispositions prises par les nouveaux dirigeants de cette société pour éviter aux usagers des autobus pareils drames et les rassurer ? Dans un entretien accordé à Onuci-Fm, le patron de la Sotra a mis en avant la formation des chauffeurs de la Sotra et l'état des autobus. Cela n'est pas étonnant. Car, ce pas n'est aujourd'hui que l'on décrie le comportement de nouveaux chauffeurs d'autobus de la Sotra. C'est pourquoi, l'on s'interroge pourquoi l'on ne s'est pas penché sur cet aspect du problème pour voir si l'embauche des chauffeurs de la Sotra au cours des 10 dernières années s'est effectuée en respectant les protocoles de recrutement traditionnel de cette entreprise. Il y a aussi le matériel roulant. C'est souvent que l'on voit des autobus de Sotra sans vitre sur les portières ou les fenêtres, des bus qui tombent en panne à tout moment, occasionnant des embouteillages monstres à Abidjan.
S'il y a eu accident, c'est qu'il y a eu défaillance à un niveau dans la chaîne, et s'il y a défaillance, le responsable de ce maillon de la chaîne doit être sanctionné. Pour les Ivoiriens, il y a des responsabilités à situer pour comprendre. C'est la seule façon de restaurer la confiance et la sérénité. Il y a 2 ans, un vol d'Air-France a crashé aux larges des côtes brésiliennes, vol Paris-Rio. Les enquêteurs du Bea ont mis 2 ans pour chercher et retrouver les boîtes noires de l'Airbus qui leur ont permis de comprendre le drame.
Akwaba Saint-Clair