Alors que la Côte d'Ivoire continue de compter les morts causés, le vendredi 5 août 2011, par un bus de la Sotra qui a plongé dans la lagune ébrié, au Plateau, qu'un autre drame est survenu le mardi 9 août. Sur l'autoroute du nord, un véhicule de transport en commun et un camion-remorque sont entrés en collision. Le bilan est lourd. On dénombre 21 morts et 7 blessés graves. Le drame s'est exactement produit au PK 71. Soit à 3 Km d'Elibou, en allant à Abidjan. Selon nos sources, le minicar de transport en commun communément dénommé Massa, immatriculé 5764 FA 01, fait son plein à Daloa pour Abidjan. Aux environs de 14h, il parvient à Elibou. Peu après cette localité, pour raison de travaux, la chaussée nord reste fermée au trafic. Seule est donc pour l'heure opérationnelle, la chaussée sud contrainte alors, à une utilisation à double sens. Mais là, au mépris de toute prudence, le conducteur du Massa s'engage dans un dépassement sur cette voie pourtant fortement rétrécie. Cela, comme on l'a dit, du fait de son occupation dans les deux sens. Et comme il fallait le craindre, dans sa folle lancée, le véhicule de transport se retrouve nez à nez avec un camion-remorque immatriculé, pour la cabine 9544 EP 01 et la remorque 9083 EP 01. Et c'est l'inévitable collision. Le choc est si violent, que le minicar est, selon nos sources, complètement rendu en épave. La cabine du camion est également fortement endommagée. Mais le pire est à venir. C'est qu'on dénombre sur le champ, 21 morts et sept (7) blessés graves. Des usagers tombés sur le drame, peu après, évacuent avant même l'arrivée des sapeurs pompiers les blessés au Chu de Yopougon. Mais comment comprendre qu'on dénombre 21 morts et 7 blessées dans une collision entre un minicar de 18 places et un camion-remorque qui, lui, ne devrait avoir seulement que trois personnes à son bord? A coup sûr, une surcharge. Surtout qu'avec la levée des barrages, certains transporteurs se permettent un peu n'importe quoi, au risque de la vie de leurs passagers, comme c'est bien hélas le cas ici. Un manquement grave qui endeuille, pour la deuxième fois en quelques jours seulement, toute la Côte d'Ivoire. Il urge donc pour les autorités de prendre des dispositions idoines, à même d'éviter de telles hécatombes. En attendant, il apparaît là clairement que certains barrages de forces de l'ordre s'avèrent nécessaires. Leur présence pourrait tout au moins dissuader tous ces chauffards. Pourvu seulement qu'à ces barrages, les forces de l'ordre ne s'occupent à autre chose. Dans nos prochaines parutions, nous reviendrons sur cet autre drame qui amène à se demander ce qui arrive à la Côte d'Ivoire.
Madeleine TANOU
Madeleine TANOU
